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Full text of "La liberté (1930-04-02)"

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suit un byt semblable. Le premier 


‘QC ommissaire s 


Cinq cents 
scolaires 


sis à Don id ler 


Anderson — La loi est-elle 


… | valide? — 8. G. Prud'homme fait un'appel à la 
tolérance de dés 


Saskatoon, Sask. —— La ‘Catholic 
School Trustees# Association” et l'As- 
sociation des Commissaires d'école 
franco-canadiens de la Saskatchewan 
ont tenu leur convention conjointe à 
Saskatoon mercredi et jeudi. La séan- 
ce d'ouverture et la séance de clôture 
ont été{ seules tenues en commun; les 
séances de travail ôfit eu lieu séparé- 
ment. 

Fatente entre catho!ques 

M. W.-F. Hargarten, dans son dis- 
couts présidentiel, a parlé de l'union 
conclue. par son organisation avec 
cette des Franco-Canadiens aui pour- 


acte officiel conjoint des deux asso- 
ciations, a-t-il dit, fut une protesta- 
tion énergique contre l'adoption de 'a 
loi relative aux emblèmes religieux et 
aux costumes des soeurs. Une copie 
de cette protestatton fut adressée à 
chaque membre de la législaiure. Les 
exécutifs des deux organisations or- 
ganisèrent aussi des asserblées de 
protestation à travers toute la pro- 
vince. 

M. Hargarten préconise la coopéra- 
tion avec le personnel enseignant. On 
l'a informé que le programme des éco- 
les sera modifié, mais i] ignore dans 
quel sens. Le ministre de l'instrüc- 
tion publique a mentionné le change- 


"ment d'un certain nombre de manuels. 
. L'orateur parle aussi de la tentative 


faite pour renverser le système d'éco- 
les séparées de la province. 
La lol est-elle valide ? 

M. Carl Niderr , avocat, soulève la 
question de l#/Validité de la loi qui 
prohibe les ‘Anblèmes religieux et le 
costume des soeurs dans les écoles pu- 
bliques. 11 croit que ce serait une 
cause très intéressante À porter de- 
vant les tribunaux, pour établir d'a- 
bord jusqu'à quel point les écoles ca- 
tholiques sont garanties par la cons- 
titution, et en second lieu, dans quelle 
mesure le département peut faire des 
règlemerts au sujet des emblèmes et 
des costumes. 

L'orateur croit que le département 
n'a le pouvoir d'établir que des règle- 
ments qui ne portent pas atteinte aux 
droits et privilèges inhérents à l'en- 
seigrement confessionnel en vertu de 
la loi de 1867. Le droit d'avoir des 
religieuses en costume à l'écôte est-il 
un droit qui découle de l'enseignement 
confessionnel? Telle est la question 
à décider, d'après M. Niderost. 

Campagne abominable 

M. Raymond Denis parle de la si- 
tuation générale dans la province. 

“L'agitation religieuse, dit-il, n'a 
pas été créée par nous, mais par des 
agitateurs mercenaires qui sont allés 
à travers la province attaquant l'Egli- 
se catholique, insultant et calomniant 
ses ministres. Elle a été créée aussi 
par certain journal dont le seul but 
me ‘semble être de semer des germes 
de discordé de race ct 
un journal qui mène campagne 
abominable, dangereuse pour l'avenir 
dela Confédération, qui devrait être 


de religion, 


une 


+ éindamnée par tout homme et toute 
:TËfime de-bon sens de la province.” 


annee era RER 1S, ÉCRIRE. Que 


le malaise 
existant ne sera pas uccrû par la con- 
vention des commissaires d'écoles ca- 
tholiques. Ceux-ci regrettent sincé- 
remerit l'état de choses qui 
mais ils doivent se défendre. 
Citoyens libres 
“Nous somines des citoyens bts s 
dans ce pays, dit l'orateur, nous avons 
fait notre part 
ment et nous ne 
traiter en étrangers 


existe, 


pour son développe- 
nous laisærons pas 


Nous ne nous 


laisserons pus enlever nos écoles et 
l'éducation de nos enfants C'est 
pourquoi nous sommes ici aujourd bu i 


afin de montrer l'accord parfait des 
d'écoles catholiques 
dans les questions d'éducation 


“Nous ne voulons pas impcser aux | 


autres nos principes d'éducation; nous 
avons le plus grand respect pour les 
droits des autres. Les droits des pa- 
rents sont des droits sacrés C'est 
pourquoi nous sommes en faveur 
d'écoles séparées comme garantie des 
droits de la minorité.” 

‘M! Denis rappelle que le Québec vst 
la seule province où il n'y a jamais 
eu de difficultés scolnires et où la mi- 
norité se trouve parfaitement 
faite. ‘Si nos gouvernants, dit-il 
doutent l'influence du Québec 
quoi né pas essayer ici le système des 
écoles de l'Ontario, système adppté et 
perfectionné par ce bon C -angiste et 
grand chef conservateur, l'Lo. G.-H. 


Ferguson | en 


satis- 
re- 


pour- 


mr 


M. S.-M. Bonneau, avocat de Gra- 
velbourg, a parlé de la situation sco- 
laire Cans sa localité qu'il a qualifiée 
de persécution. Il croit que la seule 
chose à faire est de se munir des 
meilleure$ autorités légales et de se 
conformer à leurs avis. Le devoir 
des catholiques, dit-il, est de s'orga- 

r et de travaitter en coopération. 

Hommage à M. Raymond Denis 

Dans la séance de l'après-midi, M 
Eugène Cadieux, vice-président de 
l'A. C. F. C., au rom des commissuüi- 
res d'écoles franco-Canadiens, a pré- 
sénté des félicitations au président. 
M. Raymond Denis, récemment fait 
chevalier de la Légion d'honneur: 

“Dapuis bientôt quinze ans que vous 
êtes sur la brèche, en notre pays, a-t-il 
dit, vous n'avez compté ni vos peines, 
ni vos labeurs. Et combien de fois 
n'avez-vous pas été jusqu'à sacrifier 
vos intérêts personnels À cette cause 
avec laquelle vous vous êtes identifié! 
Rien ne vous a arrêté, pas même la 
critique et la calomnie. Aussi, grâce 
là vous, grâce à vos talents et à votre 
dévouement, nos deux oeuvres natio- 
nales sont vivantes, plus vivantes que 
jamais.” 

M. Cadieux a rappelé les diTérentes 

étapes ce la vie française en Saskat- 


se sont manifestées; il a exprimé l’es- 
poir que le nouveau décoré du gou- 
vernement français fasse longtemps 
encore profiter ses compatriotes de 
son dévouement, de ses talents et de 
son expérience. 

Résolutions 

‘Les 500 délégués ont adopté des ré- 
solutions condarnnant les récents 
amendements scolaires. L'une d'elles 
vise ke port du costume religieux à 
l'écols. Elle signale le petit nombre 
d'élèves non-catholiques qui fréquen- 
tent les écoles affectées par cet amen- 
dement et affirme que la majorité des 
parents se sont déclarés satisfaits, 
es difficultés ayant presque toujours 
é'é causées par des agitateurs venus 
dé l'extérieur. 

On a critiqué l'exigence d'une con- 
naissance parfaite de la langue an- 
glaise pour être commissaire d'école, 
qui disqualifie un grand nombre des 
meilleurs pionniers. Une autre réso- 
lution condamne l'usage exclusif de 
l'anglais pour l'instruction religieuse. 

Besoin de tolérance 

8. G. Mgr Prud'homme, évêque de 
Prince-Albert et Saskatoon, a parlé 
aux délégués. Si nous voulons rame- 
ner la paix dans la province, a-t-il dit, 
il nous faut plus de tolérance reli- 
gieuse. La tolérance n'est pas le com- 
promis, qui n'’aboutit À rien. C'est 
l'acceptation par tous, sans distinc- 
tion de races et dg croyances, que nous 
sommes différents fes uns des autres 
Comprerons parfaitement et accep- 
tons ces différencec mutuelles; ainsi 
nous aurons la paix dans la province 
et dans tout le Canada. 

“Il y en a plusieurs qui sont .coupa- 
bles de cet affreux état de choses. Il 
y en a plusieurs qui dcivent porter la 
responsabilité de l'esprit de méfiance 
et de haine qui règne dans trop de 
localités. Quels sont les principaux 
facteurs? C'est bicn difficile de vous 
l'expliquer, mais je dis que les jour- 
naux, quelques-uns d'entre eux, sont 
responsables de cet état de choses. Je 
vous dis aussi que certains politiciens 
[es troisième ordre“attisent le feu du 
fanatisme et de la haine chez les gens 
ignorants 


Cela brise le coeur de se 
voir persétuter cela 
le coeur de voir méconnaître s:s 


par la calomagie; 


brise 


fie n 
victi 


ons les plus sacré:5" 
Le sacre de Mer Murray 


tions, de voir ridiculiser ses con 


—_— —_— 2-22 ——— - 


| Montréal. :- Le sacre de S G. Mgr 
| Murray, Rédemptoriste, évêque élu dé 
Victoria, aura lieu le mercredi 7 mai 
prochain, en l'église Sainte-Anne de 
| Montréal. Mgr Cassulo présidera le 


sacre, et l'un des co-consécrateurs sera 
S. G. Mgr Georges Gauthier, archevé- 
que-tôadjuteur de Montréal 

Le nouvel évêque, qui est natif de 
Montréal, pi Br à Victoria, à S. G 
Mgr O'Dénnell qui a éié promu arche- 


vêque coudjufeur de Halifax. Il est 
âgé de 45 ans 
—— D 2 ———- 
CITE VATICANE Pe XI a 
nommé le cardinal Pacelli, secrétaire 


d'Etat, au poste d'archiprétre du Vati- 
can, pour succéder au cardinal Merry 
del Val 


_ LA: CONVENTION DES COMMISSAIRES 
CATHOLIQUES DE LA SASKATCHEWAN | La réponse exacte du case tôte et |confermément 


la suivente: 

ny s Qué écho ls ASS 
<athédrale de Saint-Bonifnce. 

La lettre suivante 
and Company, vérifica- 
teurs licenciés, certifie > le nombre 
de tonnes mentionné ci-dessus est la 
réponse exacte du casse-tête: 

Winnipeg, 28 mars 1930. 
La “Liberté”, 
Winnipeg. 
Messieurs, 

Nous avons vérifié avec soin les 
chiffres dans le dessin du concours dè 
casse-tête et certifions par les présen- 
tes que les chiffres additionnés font 
un total de six mille cinq cent quinze 
(6,515). 

Respectueusement suonle, 
David Cooper & Co. 
Comptables licenciés. 

Le nombre de personnes qui ont pris 
part À ce concoûrs prouve la grände 
popular té-de ce casse-tête.--Il était 
inévitab'e qu'un certain nombre de 
concurrents trouveraient la solution 
exacte, probablement à cause de la 
longue pér'ode de temps qui leur était 
accordé», peut-être aussi à cause de 
la longre liste des concurrents. Bien 
que le pourcentage des solutions exac- 
tes soit petit, leur nombre est cepen- 
dant plus congidérable que le nombre 
de prix à distribuer. En conséquence, 


Cooper 


6515 TONNES 1 DE PIE C3 + 


+ 


’ 


LE 


Ut 


au premier problème et si vous ne re: 
cevez pas une lettre de nous dähs les 
vingt-quatre heures après la réception 
e cé” tuméro de la Liberté, écrivez- 
nous, car ces lettres sont envoyées 
pour nous aider à vérifier nos livres. 

Le second casse-tête sera expédié le 
samedi 5 avril et devrait atteindre la 
plupart Ces concurrents le lundi 7 
avril. Les concurrents demeurant au 
loin auront éroit à du temps supplé- 
mentaire pour les délais de là poste. 

Sept jours pleins (7 jours) seule- 
ment sont donnés à chaque concur- 
rent pour ce second Casse-tête. 


Parlement Fédéral 


ON PARLE ENCORE DU DIVORCE 


Deux séances sont coisscrées à la discussion du bill 
Woodsworth, qui demeure toujours au stage de la 


chewan, où les activités de M. Denis 


deuxième lecture 


Ottawa. — Par un vote de 108 voix 
contre 88, l'amendement McMillan au 
biH Woodsworth, demandant l’établis- 
sement en Ontario de tribunaux en 
divorce, a été rejeté par la Chambre 
des Communes. 

Le vote n'a pas eu lieu sur le projet 
de loi lui-même, M. George Spotton 
(conservateur, Huron Sud), s'y étant 
objecté, après le coup de neuf heures, 
qui marquai‘ le terme de l'heure al- 
louée aux bills privés et publics. 

M. King pour l'amendement 

Des discours prononcés sur le bill 
Woodsworth, celui du premier minis- 
tre est à signaler. M. Mackenzie King 
a tenu à faire remarquer qu'il parlait 
comme simple député et que le bill 
Woodsworth n'est pas une mesure Gu 
gouvernement. C'est le bill d’un dé- 
puté. 

M. Mackermie King tient à souli- 
gner quatre chcses à propos de ce 
bill C'est qu'il n'est pas question du 
principe du divorce, puisque ce prin- 
cipe se trouve déjà dans la constitu- 
tion du pays. Il ne s’agit que de trou- 
ver le meilleur moyen à prendre pour 
débarrasser le parlement de son em- 
barras actuel. Deuxièmement, le parle- 
ment, quand il accorde ou vote des 
bills de divorce, ne fait qu'exercer un 
pouvoir judiciaire et non pas un pou- 
voir: législatif. Troisièmement, ce 
pouvoir judiciaire, le parlement ne 
peut l'exercer d'une façon converable 
parce qu'il n'en a pas le temps, à 
moins qu'il ne néglige son devoir légis- 
latif. Et quatrièmement, le parle- 
ment fédéral ne peut, en accordant 
un divorce, se prononeét selon l'équi- 
té. J1 ne peut, et la constitution 
de 1867 le lui interdit, — déterminer 
le sort des enfants non plus que celui 
de la femme, même si celle-ci n'est 
pas indigne. Pour se prononcer quant 


aux enfants et quant à la femme non} 


coupable, le parlement fédéral n'a pas 
l'autorité voulue. Cela relève de la 
juridiction provinciale du droit civil 
laissé exclusivement aux provinces. 

Le premier iministre a dit que le 
bill Woodsworth n'est pag acceptable 
pour plusieurs raisons, notamment 
parce qu'il ne spécifie pas que ce qu'il 
stipule ne deviendra loi qu'après que 
la province d'Ontario en aura fait la 
demande. | 

M. King a voté avec les ministres 
suivants: MM. Lapointe, Veniot, El- 
liott, Malcolm, Rinfret, Cannon et 
Heerian en faveur de l'amendement 
McMilian. 

Le débat sur le bill Wocénworth a 
été repris vendredi. Quatre députés 
ont parlé et deux se sont prononcés 
contre la mesure. Celle-ci reste en- 
core au même stage, celui de la 
deuxième lecture. 

Les publications obscènes Ges 
Etats-Unis 

A propos du bill King sur les ex- 
portations, M. Bourassa demande eu 
gouvernement de ne pas oublier que 
nous recevons. den Etats-Unis une 
quantité considérable de: publications 


v+ e Tee 


obscènes. Cela nous est bien plus 
dommageable que l'entrée de nos a!- 
cuols aux Etats-Unis. A noter, en 
passant, que nos exportations d'al- 
cools aux Etats-Ulhis ne peuvent re- 
présenter qu'une très infime propor- 
tion de la consommation américaine, 
peut-être Z pour cent. C'est pour ce 
2 pour cent que nous adoptons une 
loi spéciale, alors que les publications 
obscènes des Etats-Unis inondent an 
solument nos dépôts de journaux. 


Ressources naturelles de La Sas- . 

katchewan 

Le ministre de l'Intérieur, M. 
Stewart, a déposé devant la Chambre 
le texte de l'entente conclue entre le 
gouvernement fédéral et le gnuverne- 
ment de la Saskatchewan à propos 
des ressources naturelles de cette pre 
vince. 

Pour donner suite à cet déced, la 
ratification du Parlement est néces- 
saire et le gouvernement présentera 
bientôt un bill à cette fin. 

Deux votes 

Jeudi, les députés ont voté deux 
fois. Dans l'un et dans l'autre cas 
se posait la question de confiance. 1] 
va sans dire que le gouvernement a 
été maintenu au pouvoir. 11 l'a même 
été par des majorités substantielles: 
52 voix pour commencer et’ 125 voix 
la seconde fois. 


Un amendement progressiste, sou- 
mis par le chef des gens d’extrême- 
gauche, M. Robert Gardiner, deman- 
dant l’abrogation ou la, dénonciation 
pure et simple du traité australien. 
Cette proposition n'a rallié que seize 
voix, celles des partisans de M. Gar- 
diner plus la voix d'un député libéral 
québécois, M. Aimé Boucher (Yamas- 
ka), tandis que 141 députés — libë- 
r&ux, progressistes-libéraux, progres- 
sistes de droite, indépendants, ;tra- 
vaillistes, conservatèurs —— votaient 
pour son rejet. 

Un sous-amendement conservateur, 
présenté par M. H.-H. Stevens, ne ré- 
clamait que la revision de ce même 
traité. Les seuls députés conserva- 
teurs présents, au nombre de 51, ont 
voté en faveur du sous-amendement, 
tandis qu'un bloc solide de 103 dépu- 


tés toute la droite et toute l'ex- 
trême-gauche votait dans le sens 
contraire. s 


Le Gouverneur énéral et la proclamés par le greffier J.-Etienne 


vicomtesse Willingdon 
à Winnipeg 

Le Gouverneur généra! et la vicom- 
teëse Willingdon sont arrivés à Win- 
nipeg dimanche soir, en route pour 
FOuest. Ils ont été salués à leur arri- 
vée par les autorités provinciales et 
municipales et ont été les hô'es du 
premier ministre au “Manitoba Club” 
Après avoir passé trois heures dans 
notre ville, Leurs Excellences sont 


parties le soir pour Vancouver. Elles | maire de MacLeod, Alta, a été éju 
resteront sur la côte dn Pacifique jus-|chef du parti libéral provincial. 


qu'au 21 avril 


*[juillet, 


M. L'ABBE 8.-J. RYAN, 
directeur Ce la ‘Northwest. Review’, 


décédé dimanche dernier à New-York. 


Légisigture Provinciale 


ON EN A FINI 
AVEC LE BUDGET 


Ce qu’on va faire des $4,584,- 
212 que le gouvernment 
fédéral va verser à la pro- 
vince 


A Yesceotien de deux ou trois nu- 
méros, tous les principaux crédits ont 
été adoptés et le travail de la session 
se trouve très aÿancé. 

Pour les aveugles 

La Chambre a approuvé à l'unani- 
mité les recommandations du comité 
spécial chargé d'étudier le cas des 
aveugles dans le besoin. Celui-ci pro- 
pose de demander au gouvernement 
fédéral d'amender, dès cette session, 
la loi des pensions de vieillesse de 
façon à y ajouter une clause spéciale 
au profit des aveugles. 

Ée comité a appris qu'il existe au 
Manitoba 467 aveugles, dont 123 ont 
plus de 70 ans, dont 262 sont mariés, 
134 sont des hommes célibataires et 
42 des femmes célibataires. On comp- 
te en outre 12 garçons et 15 filles 
aveugles. 

Mailgré l'appui donné par plusieurs 
conservateurs aux ouvriers, la propo- 
sition d'appliquer le principe du sa- 
laire minimum à la loi des mines a 
été défaite et,la mesure a été adoptée 
en troisième lecture. 

L'usage de ces millions 

M. Bracken a déposé un projet de 
loi autorisant le gouvernement à créer 
un compte spécial pour disposer des 
$41,584,212.49 que le Maritoba va re- 
cevoir du gouvernement spécial, le 15 
comme règlement financier à 
la suite du transfert des ressources 
naturelles. 

Cet argent sera appliqué à rempla- 
cer dans le bilan quelques items con- 
sidérés sans valeur et qu'on voudrait 
biffer des livres, en particulier: $28],- 
000 payés par l'administration Norris 
pour une enquête sur la construction 
du palais législatif; $340,000 pour fins 
patriotiques et $1,000,000 pour le 
fonds d'amortissement du téléphone. 

Les prêts agricoles 

Le premier ministre a aussi déposé 
un bill l’autorisant à faire liquider les 
affaires de la “Manitoba Farm Loans 
Association”. Le gouvernement pren- 
drait alors à sa charge les obligations 
de l'association qui auraient été ga- 
ranties. 11 se ferait autoriser à créer 
un fonds d'amortissement pour rem- 
bourser les sommes prélevées en vertu 
de la loi des prêts agricoles et ce 
fonds serait alimenté par les profits 
de la Banque d'Epargne provinciale. 
L'opposition ne semble pas disposée à 
accepter cet arrangement sans poser 
quelques objections. 

——— À 405 0—— 


Trois candidats à la mairie à 
Montréal 

Montréal Sur les 80 candidats 
Gauthier à l'hôtel de ville jeudi, qua- 
‘re ont été élus par acclamation. Ce 
sont MM. Thomas O'Connell, dans le 
quartier Sainte-Anne, le Dr F.-Wi:-Gil- 
ay, dans le quartier Saint-André, T. 
Fortin, dans le quartier Sainte-Marie, 
et W.-H. Biggar, dans le quartier No- 
tre-Daîne-de-Grâce. 

Il y a trois candidats à la mairie: 
MM. Camilien Houde, Joseph Mercure 
et J-A Mathewson. 

———— 22024 2——— — 

CALGARY. — W. MacDonald, ex- 


11 
cuccède au :eapitaine. J:-T: Shaw. 


+ \ 


Sn ren te reet 


PR RS 


UN MONUMENT AU 


8. 6. Mgr AA. 


Suivante dont fl cst inutile de souli- 
:&ner l'intérêt et-lx haute portée. La 
souscription au “Fonds du Monument 
Darveau” est dès maintenant ouverte. 


Winnipeg, 25 mars 1930. 
Au Directeur de la Liberté, 

Il y a 86 ans, un missionnaire catho- 
lique était tué sur la côte occidentale 
du lac Winnipegosis. La date précise 
était le 9 juin 1844. Quant à l'endroit, 
vous pouvez facilement le trouver sur 
la carte, un peu au nord, de Duck 

ay, à une vingtaine de milles de 
Camperville. Le nom de ce prêtre 
missionnaire était Jean-Edouard Dar- 
veau. 


Le Père Darveau était ré ans la 
ville de Québec. A l'époque de sa 
naissance, en 1816, et pendant les an- 
nées de Sa jeunesse, l'ancienne - 
tale devait posséder l'équivalent de la 
culture et de la distinction que l'on 
trouve aujourd'hui dans notre Canada. 
A l'appel du Maître, le Père Darveau 
renonça à tout. Il quitta son foyer et 
une mère à laquelle il était profondé- 
ment attaché, il se donna pour la vie 
aux rudes missions sauvages du Nord- 
Ouest Canadien. 

Le Père Darveau n'avait que vingt- 
huit ans et n'était prêtre que depuis 
trois ans quand il fut assassiné, fusillé 
de sang froid par certains Indiens 
qu'il s'était efforcé d'évangéliser. 1] 
fut mis à mort dans des circonstances 
qui ne laissent nullement douter que 
le crime fut perpétré en haine de la 
foi catholique et par la crainté su- 
perstitieuse des pouvoirs sinistres at- 
tribués au prêtre. Nous avons donc 
toutes les raisons de le saluer comme 
le ‘‘premier prêtre martyr de l'Ouest”. 

11 y a deux ans, au cours d'une vi- 
site pastorale parmi les Indtens, en 
compagnie de deux très dévoués mis- 
sionnaires indiens, deux Oblats, les 
Pères Kalmès et Brachet, je fis un pè- 
lerinage au lieu du martyre du Père 
Darveau. C'est un endroit solitaire 
et désolé, loin de toute habitation nu- 
maine. Un# grande croix de bois, éri- 
gée par les soins du regretté Mgr 
Langevin, se dresse majestueusement 
au-dessus des broussailles environ- 
nantes. C’est un monument —— mais 


————— ———— 


Pour la huitième fois, les enfants 
de nos écoles de langue française se- 
ront bientôt appelés à prendre part 
au concours annuel de français, orga- 
nisé par l'Association. Ce concours 
aura lieu, cette année, pour toute la 
province, le 17 mai prochain, et du- 
rera de 9 h. 30 à midi; donc, deux heu- 
res et demie, ou une demi-heure de 
plus que les années précédentes. 


Le temps est arrivé pour les mem- 
bres du personnel enseignant de nous 
expédier, sans plus de retard, la liste 
complète de leurs élèves qui doivent 
concourir, et nous les prions igstam- 
ment de vouloir bien s'acquitter de ce 
devoir le plus tôt possible. Il est ex- 
trêmement important que l’on sache 
au bureau central, dès maintendnt, le 
nombre des enfants, au moins de façon 
approximative, sur lesquels nous pour- 
rons compter, car il nous faut faire 
ies copies du questionnaire, et pour 
cela nous devons connaître le nombre 
des: concurrents. 


Certaines institutrices sont éncore 
sous l'irapression, après huit ans, que 
doivent concourir seulement les élèves 
qui ont chance de gagner une bourse, 
une médaille ou tout au mins un prix. 
C'est se faire une idée tout à fait 
erronée de l'importance. de cet exa- 
men. Le fait qu'il est appelé à subir 
un examen sur un sujet dont il a, très 
souvent avec effort mais toujours 
avec amour, on peut le dire, essayé 
de pénétrer le mystère, donne à l'en- 
fant une somme de confiance et de 
légitime fierté qu'il serait pour le 
moins injuste de lui refuser. Pour- 
quoi en éliminer quelques-uns, et qui 
peut dire que ceux-là ne sauraient mé- 
riter aucune récompense? D'un autre 
côté, il ne faut pas oublier que pour 
obtenir un prêt de l'Association, en 
vue de suivre le” cours normal, la 
personne qui en fait la demande doit 
avoir pris part au concours. De quel 
droit, alors, s'autorise telle institutrice 


Dr PET 


en mer mcm A AT UT AT 


Mt PPT : 


PREMIER 
 PRÈTRE MARTYR DE L'OUEST, 


Sinnott, archevêque de Winni 
: mande à la ‘Liberté’ d'ouvrir une 
élever un monument au Père Darveau, premier mis. 
sionnaire martyt de l’Ouest 


8. G. Mgr A.-A. Sinnott, archevêque 
‘1 de Winnipeg, nous adresse la lettre 


LR ee 2 2 me QU ITR 


“de 


combien: périssable — au prêtre hé- 
roïque qui re Ver pour les au- 
tres. A genoux dans la neige devant 
cette croix, nous ne pouvions adres- 
ser à Dieu qu'une prière: qu'il dai- 
gnât nous envoyer de nombreux mis- 
sionnaires du type du Père Darveau 
et qui marcheraient sur ses traces! 

Je viens de dire que la croix com 
mémorative est en bois et, par consé- 
quent, disparaîtra. C'est la raison de 
cette lettre. Il me semble que nous 


devrions remplacer cette croix de bois 


par quelque chose de plus permanent. 
Nous le devons à la mémoire du Père 
Darveau. -Nous ne pouvons laisser, 


sienne, car les homimes d'une telle foi 
et d'un tel zèle sont toujours des gui- 
des et des inspirateurs pour un grand 
nombre. L'esprit du martyre n'est 
mort. L'exemple du Père Dar+ 
veau montre qu'il y aura encore des 
hommes prêts à renoncer à tout, des 
hommes prêts à mourir pour le Christ 
crucifié. 


L'endroit où le Père Darveau a ét# 
tué est encore quelque peu inaccessi- 
ble, mais le temps viendra où hommes 
et femmes iront en pèlerinage à ce 
lieu, rendu sacré aux yeux de Dieu 
par le sang du martyr Lu y a été 
répandu. 

Puis-je vous demander d'ouvrir dans 
vos colonnes un fonds qui s'appelle- 
rait: “Fonds du Monument Darveau', 
dans le but d'ériger une colonne, un 
cairn ou un sanctuaire qui durera de 
nombreuses générations? Aucune 
souscription considérable n'est néces- 
saire, mais je suis sûr qu'un grand 
nombre voudront envoyer une petite. 
offrande afin de participer à une wi 
digne oeuvré. Toute construction en- 
treprise sera sous la direction du R. P. 
Brachet, O.M.I., principal de l’Ecole- 
pensiannat des Indiens, à Camperville. 

A ma demando, le R. P. A.-G. Mo- 
rice, O.M.I, le savant auteur de 
l'“Histoire de l'Eglise Catholique dans 
l'Ouest Canadien’ et de nombreux au- 
tres ouvrages. a préparé quelques no- 
tes sur la vie et les-missions du Père 
Darveau que je vous demanderais de 
bien vouloir publier. 


kAlfred-A. SINNOTT, 
Archevêque de Winnipeg. 


qui prend sur elle-même de laisser de 
côté tel de ses élèves qui lui parait 
moins doué que les autres? 

A part quelques rares exceptions 
nées de circonstances incontrôlables, 
tous les élèves du IVe au XIIe grades 
de toutes nos écoles apprannent Je 
français, et en toute justice tous, saus 
exception, ont droit au privilège qui 
leur est donné de pouvoir écrire l'exu- 
men. 

LE SECRETAIRE GÉNERAL. 


La rivière Rouge monte, 
mais il n’y a pas 
de danger 


Depuis le commencement de mars, 
la rivière Rouge a monté de seize 
pieds à Emerson. Cette crue n'est 
cependant pas extraordinaire à cette 
époque de l'année et l’on ne craint pas 

, d'inondation pour le moment, 
compte pas que le dégel apportera ui. 
gros surplus d'eau daps la rivière, car 


il y a peu de neige en remontant du ,, 


côté de Grand Forks, ND. 

Plus au nord cependant, à Morris, 
un dégel subit et prolongé pourrait 
faire refluer les eaux de Ja rivière 
Morris, à son point de jonction avec 
la Rouge, et inonder les champs suy 
une certaine étendue. La dernière 
inondation sérieuse dans le district 
s'est produite en 1923. 

——— 2 Dh 0 —— 


PALM BEACH, Floride — M, 
GeoŸges-Elie Armyot, memibre du Con- 
seil législatif de la province de Qué- 
bec, a été trouvé mort dans son lt 
vendredi matin, à son hôtel. Il était 
âgé de 74 ans. 

MENTON. — Le duc de Connaught, 
onele du roi George, a une bronchite 
légère; il est âgé de 80 ans. Le duc 
est obligé de garder la chambre et ne 
‘reçoit personne. « 


st 


On ne 


| périr le souvenir d'une vie comme la 


l 


Le concours de français de 
l'Association d’ Éducation | 


| 


RE TS ) 


ww 


Ï 


il 


à 


** On cherche én vain la for- 
mule magique 


ns PRdres. — L'Angletsrre et la Fran- 
1"€8 sont toujours à la recherche de la 
formule magique qui pourrait sauver 
du flusco la conférence avale. De 
. Tongues conversations se succèdent en- 
tre les experts et les délégués pour 
.ts#ayer de trouver la base d'un accord 
qui permettrait À la France de ré- 
; düuire le chiffre de ses cxigences na- 
yales. 
"Les négociations ont révélé un tel 
| écart entre le point de vue de l’An- 
gigterre et celui de la France, qu'on 


vin: 
“:: 


, doute que la conférence aboutisse à: 


un pacte entre plus de trois puissan- 
. Cés: l'Angleterre, les Etats-Unis et le 
, Japon. 
Anglais qui défend la 
France , 


Londres. — La France a trouvé un 
»nbon:avocat dans la personne de M. 
Wickham Steed, jourüaliste renommé 
vræt rédacteur du “Times” de 1919 à 
1922. Parlant par radio à l'Amérique, 
“M Steed a décrit ina prétention de 
:TItalie à la parité navale a ec la Fran- 
‘"«e:comme un non-tens. ‘La parité, 
« dit-il, est possible entre la Grande- 
Bretagne et les Etats-Unis, parce que 
«cs deux pays se sont faits à l'idée fe 
ne pas se combattre, tandis que l’Ita- 
lie parle depuis des années d'une güer- 
ré avec la France. On enseigne à tous 
les enfants italiens à la regarder com- 
me une éventualité. Ceci n’est peut- 
- Eire qu'un bIuff, mais un bluff dange- 
» reux. La France ayant à s'inquiéter 
: de sa sécurité pour d'autres raisons, 
elle n'est pas pour accepter la parité 
. avec l'Italie. Elle sait que même si 
‘….@tte parité était accordée, l'Italie 
n'aurait pas assez d'argent pour cons- 
-truire une flotte égale à celle de la 
; France, sans obtenir des prêts de ca- 
rpitaux des Etats-Unis.” 
————— tr" Dh ——— 


“Un amendement de l'aile 
‘gauche ouvrière anglaise 
est battu par 253 voix 


Londres. — L'aile gauche du parti 
ouvrier a demandé en Chambre des 
Communes le désarmement par l'ex- 
"emple. Dans un amendement à la 
‘ motion de former ka Chambre en co- 
mité des subsides pour étudier les cré- 
‘ dits de l'armée, on 'emanda au gou- 
vernement de mettre en vigueur une 
politique de dés:.rmement en adoptant 
un programme de réduçtions extensi- 
ves annuelles dans le personnel et le 
Mätériel des forces militaires, et en 
retranchant immédiatément tous les 
octrois de l'Etat pour le maintien du 
‘corps d'entralnement des officiers et 
‘du corps des cadets. L'amendement 
fat défait par une minorité de 258 
voix. La majorité se composait de 
conservateurs, de Dhéraux et du corps 
p'incipal des ouvriers. 
———— tt 2 —— 


Le gouvernement va cons. 
..  truire une série de silos 
en France 
P::5 Le gouvernement français 
va euritruire des silos afin d'aider aux 
£zoup's coopératifs des cultivateurs. 


Ce: ec qu'a annoncé à la Chambre 
des réputés, le ministre de l'agricul- 


eters 


“., Un 


LAXATIF FACILE A 
PRENDRE POUR BEBE 


La fréle constitution de bébé s'in 
: surge contre l'usage de l'huile dd 
castor et de purgaiifs trop forts 
mais voici une médesine qui lui con 
“‘Viènt. Elle agit promptement et s 
" gentiment que bébé ne sent rien. Le 
1#Castoria Fletchser” apaise les en- 
fants agités et maussades et les ports 
Au, sommeil, il read heureux et er 
bonne santé ceux qui sont fiévreux 
et constipés, dans dés: millions de 
. foyers aujourd'hui. Castorin ent pu 
.rement végétal, inoffensif, il est re- 
é 1 par les médecins. Evitez 
toute imitation. La signature “Chag 
H. Filetcher” est la marque du Cas- 
toria authentique. 


SA 


Ils laissent 


soulagement 


Jouleur 
Inutile 


Certaines gens prennent la douleur pour acquise. 


douleurs qui surgissent un jour ou l'autre. 
douleur persiste, consultez votre médecin afin d'en 
déterminer la cause. 


Epargnez-vous beaucoup de douleurs et de ma- 


lé rhume ‘‘suivre son Cours”. 


lis attendent qüée leur mal de tête sé dissipe. 

S'ils souffrent de fiévralgie ou de névrite, 
comptent sur le mieux du lendemain 

Pendant ce temps, ils souffrent des douleurs 
inutiles. Inutiles, parce qu'il existe un antidote. 
Les tablettes ‘’Aspirine” apportent toujours un 


inemédint aux divers malaises ou 
Si la 


laises en prenant des tablettes Aspirine aux di- 


vers emplois 


jours la même. 


éprouvés. Aspirine est sûre. Tou- 


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tructions complètes. 


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ture, M. Fernand David, en exposant 
le programme agricole du gouverne- 
ment. Le gouvernement paiera de 25 
à 30 pour 100 du coût et les cultiva- 
teurs paleront le reste. L'on veut éta- 
blir des silos d'une capacité de 25,000 
quintaux de grain ciacun. Chaque silo 
coûterait environ 80,000 francs. 
ee Dee — 


$40,000,000 pour les sinistrés 
de France 

Paris. —— Le Sénat a adopté à l'una- 

nimité un bill affectant une somme de 

1,000,000,000 de francs, soit $40,000,- 

000, à la distribution de secours et à 


Ia reconstruction dans la région d° 
vastée par les récentes inondations. 


Le général Koutiepoff scrait 
prisonnier à Mosco:i 


Paris. — Le journal! la ‘ Liberté”, 
de Paris, qui à conduit une vive cam- 
pagne pour que la Franr2 brise ses 
relations diplomatiques avec la Rus- 
sie des Soviets, vient de publier un 
article sensationnel sur la disparition 
du général Koutiepoff, le chef des par- 
| isans tzaristes russes, disparu de- 
puis le mois de janvier. Le journal 
dit que le. général est encore vivant 
et est tenu prisonnier dans une prison 
de Moscou. Il y était encore il y a 
six jours, d'après le journal. Cet ar- 
ticle dit que le général a été conduit 
de force À bord d'un vaisseau russe, 
sur l* côte Ce la Normandie le 26 jan- 
vier et l'on indique l'endroit précis 
sur un2 carte. Le journal dit qu'il 
a attendu les rapports officiels du ser- 
vice secret avant de publier ces faits 
sensationnels. ‘Nous pouvons affir- 
mer, dit-il, que le général Koutiepoff 
était encore vivant il y a six jours et 
qu'il était détenu dans la prison de 
Loubiankaia à Moscou”. Un article 
de rédaction Au journal demande au 
premier ministre Tardieu de punir les 
coupables. 

Beaucoup ce rumeurs avaient cir- 
culé en F-ance depuis la fin de jan- 
vier sur cette disparition mystéricu- 
se du général. L'opinion commune 
était qu'il avait été enlevé par des 
agents de Moscou. A la suite d'une 
campagne de presse infense, le. gou- 
verfiement français avait fait une en- 
quête secrète sur les activités de la 
Gayapou (police secrète russe). La 
colère ces royalistes et du public de- 
vint si grande que l'ambassadeur Dov- 
galevski avait informé officiellement 
M. Tardieu que les royalistes avaient 
organisé un raid sur l'ambassade rus- 
se. La police française avait monté 
la garde autour de l'ambassade de 
Russie, -à Paris, durant le mois de 
février. Le géhéral Koutiepoff avait 
succédé au grand duc Nicholas, com- 
me chef des royalistes russes 


; 


EE 


L'*‘Osseravtore Romano'’’ 
approuve les autorités 
de Montréal 


Cité Vaticane. — Les autorités ont 
tout à fait eu raiscn, aù Canada, d’em- 
sécher les représentatiqns de ‘Phi- 
Phi données par upe troupe françai- 
ze en tournée, écrit dans un article 
de tête l'‘“‘Osservetore Romano”, or- 
ane officiel du Vatican. 

“EH y a des produits qui ne sont pas 
l'exportation. C'est done rendre ser- 
vice à la France et à l'art français 
d'empêcher qu'on les calomnie ainsi à 
l'étranger”, dit entre autres chose 
cet article n 


Le rédacteur de l'‘“‘Osservatore Ro- 
mano’, tout en blâämant les acteurs 
qui interprètent des pièces immorales, 
insiste sur le fait que les propriétai- 
res Ce salles de spectacles et les im- 
pressarii devraient être punis de ia 
même façon que les principaux res- 
ponsables; Ce cette façon ‘l'on frap- 
perait à la caisse elle-même”, dit-il. 

“Il n'y a pas de moyen plus efficace 
et plus expéditif”, ajoute l'‘“Osserva- 
tore Romano”. 

I conclut en engageant la presse 
catholique du Canada à travailler à 
atteindre cette fin. 

———— 20 2—— 


Un scandale au cours d’un 
mariage 

Rochefort. —- Un incident peu banal 
s’est produit à la mairie de Rochefort, 
au moment où l'officier de l'état civil 
allait unir par les liens du mariage 
Mile M... fille d'un médecin de la ville, 
avec un médecin-major de l'armée. 
La mariée, au lieu du ‘‘oui'’ sacramen- 
tel, formula un ‘non énergique ct 
catégorique. 

Elle a déclaré avoir voulu ‘punir” 
par un esclandre public son fiancé qui 
avait fait trainer pendant des années 

| des projets de mariage déjà deux fo's 
rompus. 


L'avantage d'avoir été 
ministre 


Paris. — Les cabinets ont beau être 
courts, et même éphémères, comme 
celui Ce M. Chautemps, ceux qui ont 
été ministres un jour ou deux en tirent 
toujours avantage. Ils sont ‘anciens 
ministres”, et c'est un titre qui fait 
très bien sur les cartes de visite, les 
affiches électorales et même sur des 
prospectus de sociétés qui s'adressent 
au crédit public. Il en est, en outre, 
parmi eux qui en perçoivent des avan- 
tages immédiatement tangibles. 

C'est d'abord le ministre de l'ins- 
truction publique, qui, ne le fût-il de- 
meuré qu'un jour, a droit ‘‘ipso facto”, 
pour toute sa vie, à l'entrée gratuite 
dans les théâtres subventionnés, et 
aux meilleures places, et je dis bien 
toute sa Vie, c'est-à-dire même quand 
il a cessé d'appartenir au Parlement. 


Jqu'il a subie au Dail. 


Etats-Unis, sera peut-être 
appelé à former un cabinet 


Dublin. — Le gouvernement du pré- 
sident William-T. Cosgrave a démis- 
sionné vendredi, à cause de la défaite 
Eamonn de Vi- 
lera, chef @u Flanna Fail, l'opposition 
irlandaise, est actuellement aux Etats- 
Unis; c’est Sean-T. O’Kelley qui diri- 
ge le parti en son absence, 

Le parlement de l'Etat libre d'Irlan- 
de fut organisé en octobre 1927; je 
position tespective des partis au Dail 
était alors la suivante; gouvernemgn\, 
#41; Fianna Fail, 57; travaillistes, 1): 
agriculteürs, 6; indépendants, 13; Na- 
tional League, 2. 

La démission d'un gouvernement de 
l'Etat libre d'Irlande n'entraine pas 
nécessairement des élections généra- 
les, Car la constitution -prévoit un 
changement de régime sans plébiscite. 

En minorité de Geux voix 

Le gouvernement de l'Etat libre a 
été défait au Dail par un vote de 66 
à 64 sur la deuxième lecture du bill 
donnant une plus grande extension à 
la loi des pensions des vieillards, pré- 
senté par le Dr Ward, du parti de 
de Valera.' 

Le gouvernement combattit le biil 
parce qu'il entrainait une dépense an- 
nuelle additionnelle de $1,250,000 à 
$1,500,000. Mais ce bill reçut l'appui 
du parti travailliste et de plusieu’s 
indépendants. 

Le résultat du vote fut accucilli par 
des aplaudissements par l'opposition 
qui se mit ‘à “Démiss:on". 
L'orateur déclara qu'unè résolu‘ion 
financière devait étre attachée au bill, 
et Sean-T. O'Keley a demandé quand 
le ministre des finances le ferait. Le 
président William-T. Cosgrave a ré- 
pondu: ‘‘Je donnerai ma réponse de- 
main”. Et le Dail s'est ajourné. 

M. de Vualera prêt"à retourner 

Chicago. 
chef Au parti républicain de l'Etat 
are d'Irlande, a dit, dans une intet- 
view, qu'il acceptera la présidence du 
cabinet de son pays, si le Dail Eireann 
la Jui offre. 

M. dans cette vill: 
pour y donner une conférence. Il a 


\ fait remarquer qu'il est prêt à inter- 
| son voyage aux Etats-Unis 


crier: 


ce Valera est 


au besoin, et à retourner dans son 
pays. Il Cevait rester,aux Etats-Unis 
jusqu'après Pâques. 


tre fois par semaine, fric. 
tionnez au Minard le cuir 
chev.lu. Il enraye les pellicules 
et la chute des eux- 
quels il donne le lustre de la 
santé et doat il stimule la 
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tétour, le traïn prendra la voie prin- 
cipale éu Pacifique Canadien, il tra- 
versera les gorges des rivières Fraser 
st Thompson, le massif des Selkirks. 
Après des excursions eu lac Emeraude 
st au lac Louise, les voyageurs se 
rendront en train à Edmonton, à Sas- 
katoon, à Kenora, puis à Fort Wil- 
liam, où ils s'embarqueront à bord de 
savires du Pacifique Canadien, pour 
se rendre à Port McNicoll. Il y aur£ 
arrêt aux chutes Niagara. » 

Au cours €u voyage il y aura di- 
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1 


’ 


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++ 
4 


;” Ce é 


M TAG ET LA NAISSANCE DU MANITOBR = Sn 


| avoir vendu des lit 
> 


(Suite): 


| II1-—Le canadien 
Dés avant l'établissement de la Confédération, il existait 
parti canadien préconisant l'union 


rent avec un plus grand no 
Ontariens — 
lcs Métis. 
le la colonie au Canada. 
Dans les derniers jours de l'année 1859, déux Anglais venus 
de l'Est avaient fondé le Nor-Wesler, qui passa plus tard entre 
les mains du fameux Dr Schultz, chef du parti canadien, puis 
de son ami W.-R. Bown, dentiste de: Winnipeg Le premier 
journal du Nord-Ouest était bi-mensuel et paraissait sur quatre 
pages petit format. 11 s'employa de son mieux à miner l'autorité 
de la Baie d'Hudson ct du Conseil d'Assiniboia. 1 n'avait qu'un 


+" 


enivraptes aux sanyages à !;) 
Durant l'été de 1869, les travatix us se continui- 
mbre d'hommes — la plupart des 


qui'se montrèrent de plus en plus arrogants envers 


Pendant ce temps, la législature canadienne acceptait le 
rapport des délégués envoyés en Angleterre et adoptait une loi 
pour le gouvernement provisoire de la Terre de Rupert — 
toujours en ignorant les anciens habitants du pays. Devant la 
nouvelle explosion de mécontentement qui se produisit alors, 
Mgr Taché n'y tint plus: il partit pour Ottawa. 

(A suivre) 


Donatien FREMONT. 


s de lecte arrmui R ak: muis se (6) Rapport du Comité du Nord-Ouest, p. 115. 
nombre in fin de lecteurs parmi la population localt ; Mais s€s 7) & Wiison, Lite te pote 2 . 
articles, reproduits par la presse de l'Ontario, entretenaicnt dans _—— 


celle province un esprit d'animosité contre l'état de choses 
existant à la Rivière Rouge, ‘ 

Le parti canadien fut longtemps peu mombreux; c'est en 
1868 et 1869 seulement qu'il vit ses eMcctifs grossir par l'arrivee 
des arpenteurs ontaricns. Mais il se moptra toujours fort 
turbulent. Ex diverses circonstances, il provoqua de gravis 
désordres et brava les autorités au point de libérer par la force 
quelques-uns de ses membres emprisonnés pour de justes motif+ 
Son hostilité contre les MCtis augmè&nta d'année en année et ne 
connut bientôt plus d Aussi la population indigène, 
d'abord sympathique à l'idée de Funion avec le Canada, l'envi- 
sagea-t-elle bicatot avec appréhension. 

Le gouvernement d'Ottawa ecmmit la faute impardonnabl 
de négocier avec la Compagnie de la Baie d'Hudson, à Londres, 
cn ignorant totalement le peuple des territoires à céder. “Le 
mécontentement fut général, dit Mgr Taché, et ceux qui prirent 
ensuite une altitude différente furent justement ceus qui se 
montrérent d'abord les plus mécontents.” 


L'ABBÉ S.-J. RYAN 


C'est avec”un vif regret que nous 
avons appris la mort de notre excel- 
‘ent confrère M. l'abbé Stéphen-J. 
Ryan, directeur de la “Northwest Re- 
view”, survenue à New-York diman- 
Che La maladie l'avait forcé à quit- 
ter Rome, où il était allé poursuivre 
des études théologiques et philosophi- 
ques. A son arrivée à New-York, en 
janvier dernier. il avait été conduit à 
l'hôpital Saint-Vincent, où il a suc- 
combé | 

L'abbé Pyan était né à Cormac, 
Ont. près Pembroke, le ler février 
1897 Il avait fait un cours brillant 
à l'Université d'Ottawa, puis au Sémi- 
naire Saint-Augustin (T@ronto) et ay 
Séminaire de Joliette, IF Q. Immé- 
diatement après son ordination, en 
1920, l'abbé Ryan était venu à Win- 
nipeg. Ii fut successivement vicaire 
à la cathédrale et à l'Immaculée Con- 
ception, puis curé de Saint-Patrick de 
Weston et te Saint-Antoine de West 
Kidonan. Dans l'été de 1927 il fut 
nommé directeur fe la ‘Northwest 
Review". En octobre 1928, il était 
parti pour Rome où ji] avait l'inten- 
tion de passer deux ans. 

La mort prématurée de l'abbé Ryan 
dans sa trente-quatrième année -met 
fin à une carrière qui s'annonçait plei- 
ne de promesses. Le défunt avait fait 


bornes: 


On vit naitre alors dans Ontario un mouvement qui visait 
à pousser une forte immigration vers l'Ouest, au cri de: "raisons 
de la Riviere Rouge un nouvel Ontario!” 
aigrir davantage encore les esprits. 
* 


ce qui contribua à 


* * 


Au milieu de cette agitation, la colonie fut durement cprou- 
vée par le fléau des sauterelles. en résulla une disette d'autant 
plus grande que les troupeaux de bisons avaient fui les plaines 
dévastées. La province de Québec et la France répondirent à 
l'appel de la charité; la Compagnie de la Baie d'Hudson et les 


I était tres important que les champs fussent ensemencés 
au printemps, pour qu'une bonne récolte vint mettre un terme 
à la famine. Mgr Taché s'employa à faire venir ke grain néces- 
suire aux semailles. Dés que le batcau transportant le premier 
chargement fut signalé sur la riviére Rouge, on le vit monter à 
cheval et aller au devant de la préciscuse cargaison, faisant 
décharger le long de la rivière, sur chaque lopin de terre, le 
nombre de sacs requis par chaque occupant. 

Pendant celte terrible année d'épreuve, Févèque de Saint: 
Boniface fut vraiment le pere de son peuple. I a sauvé ec 
pavs de Bi famine comme Joseph a sauve FEevple; il a nourri 


et le journalisme. Ses écrits se dis- 
tinguaient par une documentation s0- 
de et une grande clarté. Tous ceux 
qui se trouvaient en contact avec lui 
louaient hautement sa courtoisie et 1a 
dis‘inction de ses manières. Sa dispa- 
rition est une perte sérieuse pour la 
presse catholique de l'Ouest 

La Liberté s'associe au deuil de son 
confrère la ‘Northwest Review" et 
famille de M. l'abbé Ryan. 

D D— — — 


LE “DROIT” 


les habitants de ces solitudes comme Moise à nourri Israël dans 
le désert”, disait le gouverneur MeFavish. 

Le Canada voulut faire sa part pour venir en aide à la 
population Qu'il songeait à s'annexer. Dans l'automne de 186$, 
John-A. Snow ful-envoye, avec une équipe d'hommes, pour 
construire la route Dawson, qui devait relier Le lac des Bojs au 
Fort Garry. 


La semaine dernière, notre excel- 
lent confrère le ‘“Droft”, d'Ottawa, 
inaugurait un rouvel immeuble plus 
spacieux et mieux aménagé auprès de 
celui qu'il occupait précédemment, rue 
Georges. En l'absence de S. G. Mgr 
Forbes, actrellemert à Rome, Mgr 
Joseph Crarbonneau, vicaire général, 
a procédé à la bénédiction des bu- 
eaux et ateliers. 

“La 
écrit à ce propos M. Charles Gautier. 
Les fondateurs du journal, dans leurs 
rêves les plus ue pré- 
voyaient pas que trois fois dans dix- 
sept années d'existence, leur oeuvre, 
si modeste à son début, si frêl:, sou- 
mise à tant d'épreuves qu'il fut 


Le molif invoqué était le désir du gouvernement 
d'Ottawa de soulager les colons dans Le besoin en leur procu- 
rant de Femploi La Baie d'Hudson prolesta vainement contre 
cette prise de possession anticipée. Les Méffs engagés par Snow 
recçvaientQun salaire insuflisant qui leur était payé en marchan- 
dises évaluces à des prix exorbitants. 


progrès a de dures exigences, 
Le directeur des travaux avait pour secrétaire Charles Mair, 


cerivain d'un éerlain merite, qui occupait ses loisirs à corres- 


; . optimistes, 
pondre avec des iimis du Canada. 


Ceux-ci commirent Findis- 
créetion de communiquer ses lettres à des journaux di 


en particulier au Globe de 


la-bas, 
loronto, Les Métis français furent 


ustement indignes des calomnies que Fon tentait de propascr us 
La D 


sur leur compile. jour récessaire d'envisager sa dispa- 
rition, serait obligée de chercher des 
locaux' toujours plus vastes où elle 
püt se développer plus facilement." 
A la suite de la cérémonie de la 
bénédiction, des discours ont été pro- 
noncés par M. Esdras Terrien, prési- 
dent du ‘Droit, Mgr Charbonneau, 
S. G. Mgr Joseph Guy, vicaire apos- 
tolique, élu de Grouard, le maire de 
Hull, le commissaire Lafortune au 
nom du maire d'Ottawa, le gérant du 
‘Citizen” et l'hon. sénateur Belcourt 
au nom de l'Association d'Education 
‘Le “Droit”, a dit celui-ci, a l'obli- 


Au reste, les arpenteurs canadiens, par leurs propos et leurs 
actes, laissaient chuirement entendre aux fils dé la prairie qu'ils 
allaient étre dépossédeés au-profit des nouveaux arrivants, Un 
homme aussi peu suspect que John-H. MeTFavish, secrétaire du 
Conseil d'Asshtiboit, ancien prisonnier de Riel, déclarera plus 
lard sous serment qu'on “croyait ou appréhendait généralement 
parmi le peuple, mais surtout patthi les Métis français, que Les 
nouveaux venus allant s'æpproprier au monopoliser tout le 
pays”. Etil ajoutera: Ji 
hension (6). 
| Le biographe de Lord Strathcona (Monald Smith) écrit de 
son côte: 


partageuis moi-méme cetté appre- 


À VW s:33 |sation de continuer à défendre la cau- 

; De Es : 

: . 3. se française en Ontario comme il l'a 

Alors cornmença une otgic d'accaparement du sol fait par le passé" 
*, , 7 à PC l : 

On traçait à La charrue un sidon autour d'un piece di C'est, à dit Mgr Guy. yne voix de 
lérre puis on enfonçuit de distance en distance des piquets {ouest qui vient s'unir à celles de 
avec Le nom du prétendant. Des centaines d'aeres furent |; per pour féliciter le ‘Droit. Une 


ainsi rescriees sur l'emplacement du Winnipeg actuel. M 
Schultz, chef du parti canadien, ne se montra pas lé moins 
ardetit dans son zele et sa faculté d'acquérir. (7) 


utte de religion et de race est levée 
n Saskatchewan 
‘ab'e, d'autant plus qu'elle est basée 
su: un fanatisme sans nom. Il nous 
aurait fallu un organe quotidien com- 


C'est bien regret- 


. : : ictaire: icrs du Canada, si uvai 
des plus grands propriétaires fonciers di nada, si on lui avail RL voite Dent RUPTEl DOUT doibaitre 


les appels aux préjugés des adversai- 
Mais nous avons dans l'Ouest 
trois journaux catholiques bebdoma- 


L'historicn Begg assure que ce dernier serait devénu “| 
! 


permis de satisfaire toute. son ambition. Sous couleur de patrio- 
: ° é pe e vw 

tisime, de zèle jour la grandeur et la prospérité du pays, tôus 
ces gaillards n'avaient qu'un but: s'enrichir le plus facilement 


res 


uaires franchement dévoués à nos 

ct le plus rapidement possible. : = 
2 causes, le “Patriote'”, la ‘’Survivance’ 

” + : ; _ 

et la “Liberté Je suis très heureux 


Uu honteux marche conclu par Snow avec des Indiens qu'il | 4e eur rendre hommage, et leur sou- 


haite de devenir quotidiens.” 
Nous sommes heureux de féliciter 


avait enivrés, pour se faire livrer des terres appartenant en 
partie aux Métis, acheverent d'irriler ces derniers et d'indis- 
poser gontre le parti canadien tout l'élément bonnéte de Ta 
À la Pointe-de-Chènes (aujourd'hui Sainte-Anne- | 


des-Chènes), les habitants se souleverent; le chef des arpenteurs | 


cette nouvelle étape de sa carrière 


population Le magnifique travail aecompii par 


sa marque dans les oeuvres sociales | 


|nadiennes-françaises de l'Ontario est 


offre ses sincères condoléances à la 


connu de tous et peut servir d'exemple 
dans les autres provinces. Aux vail- 
lants ouvriers de la première heure, 
encore à la tâche, la Liberté adresse 
un fraternel salut. 


NOUVELLES 
RELIGIEUSES 


8. G. Mgr Grouaird nommé 
archevêque titulaire 
d’Ezeine 


Montréal. -- Une dépêche de Rome 
annonce l'élévation de S. G. Mgr 
Grouard à l'archiépiscopat. Le véné- 
rable prélat était évêque titulaire 
d'Ibore, il cst maintenant archevêque 
titulaire d'Ézeine. . 

Mgr Pierre-Emile Grouard, de la 
Congrégation des Oblats de Marie-Im- 
maculée, est née le 2 février, dans le 
diocèse. du Mans, France. Il a été 
ordonné à Boucherville, par Mgr Ta- 
ché, le 3 mai 1862. Missionnaire dans 
le Nord-Ouest canadien pendant vingt- 
huit ans, en 1890 il était nommé vi- 
Caire apostolique d'Arthabaska et 
évêque titulaire d'Ibora. C'est Mgr 
Taché qui l'a consacré, le ler août: 
1891. . 

Le 15 mars 1927, le vicariat apos- 
tolique d'Athabaska prenait le nom 
de Grouard, en l'honneur de Mgr 
Grouard. 

On sait qu'en décembre dernier, le 
Souverain Pontife a décidé de confier 
le vicariat apostolique de Grouard à 
S. G. Mgr Guy, évêque-élu de Zerta. 

ÉD 2—— — 


Le sacre de Mgr McGuigan 
est devancé 


Eumonton. Le sacre de S. G. 


| Mgr MCGuigan, archevêque-élu de Ré- 
|gina, aura lieu à Edmonton le jeudi 


15 mai, en la fête de saint Jean-Bap- 


,tiste de la Salle, au lieu du 11 juin, 


comme on l'avait d'abord annoncé. 

Le nouvel archevêque prendra aus- 
sitôt possession de son siège. 

Il est probable que le sermon en 
français, au sacre de Mgr McGuigan, 
sera prononcé par Mgr Guy, O.M.I., 
le nouveau vicaire apostolique de 
Grouard. 


7 
Le Délégué apostolique con- 
sacrera S. G. Mor Guy, 
OM. 


Ottawa Comme la Liberté l'a 
annoncé il y a quelque temps, on con- 
firme la nouvelle que le sacre de S. 
G. Mgr Joseph Guy, O.MI.,, évêque- 
élu de Grouard, aura lieu le ler mai, 
à l'église du Sacré-Coeur:d'Ottawa. 
Son-ExceHence Mgr Andrea Cassulo, 
délégué apostolique au Canada et à 
Terreneuve, sera l'évêque consécra- 
teur. , Les deux évêques co-consécra: 
teurs seront S. G. Mgr Ovide Charle- 
bois, O.MI, vicaire apostolique du 
Keewatin, et S. G. Mgr Louis Rhéau- 
me, GMI., évêque de Haileybury. 

Le sermon de circonstance sera pro- 
noncé en français par S. G. Mgr Geor- 
ges Gauthier, administrateur aposto- 
lique de Montréal, et en anglais par 
S. G. Mgr A. Sinnott, archevêque de 
Winnipeg. 

À D D—— 


Apostolat de la Prière 


Intention générale bénie par le 
Sgint-Père pour le mois d'avril: Le 
Congrès eucharistique international 
de Carthage l 
” Jésus est Roi non seulement d'un 
peuple, mais de tous les peuples 
Aussi tous les Chrétiens doivent avoir 
à <oeur le suceès du Congrès eucha- 
ristique de Carthage, car rien n'est 
plus tapable d'étendre et de glorifier 
la royauté universelle du Sauveur que 
ce concours de chrétiens venant de 
tous Les paints du monde: pour adorer, 
louer le Seigneur caché dans l'hostie 
Par amèur pour, les hommes 


| sAntention jaissionnaire: Les Mis- 


sincèrement le ‘Droit à l'occasion de |s.ans des régions bôréales. 


Résolution apostolique: Je prieral 
pour le succés du Chngrès eucheristi- 


ce journal dans l'affaire des écoles @a- | que international de Carthage . 


Depuis plusieurs années, le Cercie 
Molière fait parmi nous un travail très 
méritoire pour mettre en honneur à 
Winnipeg le théâtre français, et il y 
réussit d'une façon fort heureuse. 
Grâce à lui, un public de plus en plus 
nombreux, qui se recrute aussi bien 
chez nos amis Pnglais que chez nos 
compatriotes, a l'avantage de pouvoir 
applaudir, chaque hiver, l'une des 
meilleures pièces du répertoire de Pa- 
ris; et il sait d'avance que l'interpré- 
tation et la mise en scène seront di- 
gnes de l'oeuvre représentée. 

Avec le succès extraordinaire du 
cinéma parlant, qui semble devoir 
tuer le théâtre de langue anglaise à 
Winnipeg et ailleurs, la représéènta- 
tion annuelle du Cercle Molière de- 
vient plus importante et plus signif- 
cative encore. Au cours de cette sai- 
son, on n'aura joué dans la capitale 
du Manitoba qu'un nombre insignifiant 
de pièces anglaises et les perspectives 
de ce côté sont de moins en moins en- 
courageantes. $Serions-nous À la veille 
de n'avoir plus par année qu'une soi- 
rée unique de théAtre —- qui serait 
exclusivement réservée au répertoire 
français ?.… 

Quelques-uns de ceux qui suivent 
avec intérêt ce mouvement artistique 
se demandent peut-être parfois s'il est 
appelé à se maintenir etsà se dévelop- 
per, si un groupe de simples amateurs 

aura continder de satisfaire un pu- 
blic de plus en plus averti et de plus 
en plus exigeant. A ceux qui pour- 
raient entretenir de ces craintes, le 
succès de jeudi dernier apporte une 
réponse catégorique. - Non seulement 
le Cercle Molière reste à la hauteur 
de sa réputation, mais il progresse 
toujours et comble les désirs de ses 
amis. Son interprétation d'‘“‘Un jeune 
homme qui se tue’ fait le plus grand 
honneur aux artistes et aux direc- 
teurs de la troupe, M. et Mme Arthur 
Boutal. 

Les quatre actes de Georges Berr 
sont dans la note de la comédie mo- 
derne de bonne tradition, amusante, 
spirituelle, sans amertumé. Les si- 
tuations ne s'élèvent guère au-dessus 
du niveau du mélodrame, mais jamais 
l'auteur ne cherche à nous les faire 
prendré au tragique. Les personna- 
ges qu'il met en scène sont des types 
contemporains que l'on trouve dans 
tous les pays et, comme il sied, ce sont 
les représentants de la logique et du 
bon sens qui finissent par triompher. 

D'abord, ce ‘‘jeune homme qui se 
tue” re se tue pas du tout, bien que 
le revolver joue un rôle assez impor- 
tant dans la pièce. Me Louis Ver- 
nonnet, jeune avocat romanesque, a 
décidé de se faire sauter la cervelle 
au moment précis où une jeune fille 
qu'il aime, Claudine Tourtier, épousera 
l'attaché d'ambassade Ferdinand de 
Brézolles. Maïs sa dactylographe, 
Marguerite Chambrenel, qui l'aime en 
secret et a pressenti le drame, fait 
prévenir Mlle Tourtier. Celle-ci se 
présente chez Vernonnet quelques mi- 
nutes avant la cérémonie du mariage. 
Fille Ce nouveaux riches, sans idéal et 
sans sentiment, elle n'aime ni-de Bré- 
zolles ni Vernonnet; mais elle est dé- 
solée d'apprendre que celui-ci va 8e 
tuer à cause d'elle et elle accepte de 
s'enfuir avec lui. Les deux jeunes 
gens vont se réfugier chez le parrain 
de Vernonnet, l'abbé Oulin çuré de 
Montsofïeau, en Anjou. Celui-ci prend 
très mal l'escapade de son filleul; mais 
grâce à l'heureuse intervention dé la 
“bonne Marie”, soeur du curé, tout 
finit par s'arranger: Claudine sera rer 
çue au presbytère et l'abbé Oulin ira 
passer la nuit avec Vernonnet à l'hô- 
tel de la Boule d'Or. 

Le lendemain matin, les Tourtier 
arrivent et font une scène terrible au 
pauvre curé. Celui-ci laisse passer 
l'orage et manoeuvre assez habile- 
ment pour faire consentir les parents 
à donner leur fille. 

Laloupe, modeste employé et cousin 
unique de Vernonnet, que celui-ci 
avait fait son héritier, sé trouve fort 
désemparé par le suicide manqué. De 
son côté, Marguerite, voyant tous ses 
espoirs secrets déçus, accepte de dépit 
la main de Laloupe, veuf de 55 ans 
et père de quatre enfants. 

Mais une fois le romsn.d'aventures 
de Vernonnet ct de Claude si brus- 
quement terminé, tout 1: charme tom- 
be. Le jeune homme voit alors sa 
fiancée telle qu'elle es', insignifiante 
et vulgaire. D'ailleurs celle-ci ne ca- 


| 


che pag sa préférence pour de Brézol-: 


les, qui lui aussi s'est rendu à Mont- 
soreau. Vernonnet s'aperçoit en outre 
que Marguerite l'aime en secret de- 
puis longtemps. La rupture entre les 
deux amoureux fugitifs - s'accomplit 
sans secousse. Le jeune avocat épou- 
sera Marguerite Chambrenel et Clau- 


diné T Bon di ate 
L'ab | ést' satisfait Me sa 


jogrnee et fn réjou/esange estgéné- 
‘ u LE 7 


DRE à 


+ 


age # 
14 


dans des termes fort peu pa 
taires! L ‘ 
L'interprétation à été de tous points 
excellente, sans une ombre au tableau. 
Tous les rôles ant été tenus avec un 
réel talent et beaucoup de naturel. 
! On sait quelle intelligence et: queile 
maîtrise apporte M. Antoine Le Goff 
dans sa création des rôles de jeune 
premier; il semblait particulièrement 
à l'aise dans celui de Me Vernonnet. 
Il faut en Cire autant de sa. soeur, Mlle 
Suzanne Le Goff (Marguerite Cham- 
brenel), dont le jeu discret et-nuancé 
est toujours impressionnant. 
Mie Marthe Siraons (Claudine 
Tourtier) avait une tAche assez lourde 
à remplir et elle s'en est acquittée 
avec beaucoup d'honneur. 
’ M. Jean Delavignette (l'abbé Ou- 
lin) a campé un curé d campagne 
idéal, plein de charité, de mansuétude 
et d'expérience, d'un naturel parfait. 
Et Mme Pauline Boutal (Marie Oulin}, 
dans le rôle de la soeur du curé, n'a 
pas élé moins appréciée. 
M. Arthur Boutal s'est taillé un 
beau succès sous les traits du sym- 
pathique Laloupe, brave homme un 
peu naïf et malchanceux. 
Le couple Tourtier, type accompli 
de parvenus, à aussi déchainé de 
joyeux éclats de rire avec M. Lucien 
Glénat et Mme Simone Etsell. 
Les rôles secondaires eux-mêm?s 
étaient tenus avec un égal souci du 
détail par MM. Léon Morisset (Fer- 
cinand de Brézoiles), Marius Gatien 
(Rapsberry), Lucien Daoust (Jean- 
Pau:), Frank Simons (Barrois), Ar- 
mand Schwartz (Commissaire de po- 
lice) et Mlle Blanche Lévêque (Yvon- 
ne Pluchard). 
Aux entr'actes, l'orchestre du théA- 
tre Walker a exécuté une série de 
morceaux d'un choix excellent. 
Le programme de la soirée, sorti 
des ateliers de l'Imprimerie de la Li- 
berté, à Saint-Boniface, était, comme 


toujours, un clie'-d'oeuvre du genre. 
FANTASIO. 


Le R. P. Beys, O.M.I, supé- 
rieur à Rome 


Le R. P. Beys, OMI., provincial 
des Oblats de langue française de 
l'Alberta et Ce la Saskatchewan, ré- 
cemment appelé à Rome par.:ses supé- 
rieurs, devient supérieur du scolasti- 
cat de la même congrégation à Rome. 


Dimanche de la Passion 


(S. Jean, VIII, 46-59) 

En ce temps-là, Jésus disait aux 
Juifs: Qui de vous me convaincra de 
péché? Si je vous dis la vérité, pour- 
quoi ne me croyez-vous pas? Celui 
qui est né de Dieu écoute les paroles 
de Dieu, et vous ne les écoutez pas, 
parce que vous n'êtes point nés de 
Dieu. Les Juifs lui répondirent: 
N'avons-nous pas raison de dire que 
vous êtes un Samaritain et un possé- 
dé? Jésus reprit: Je ne suis point 
un possédé, mais j'honore mon Père; 
et vous, vous me déshonorez. Pour 
moi, je ne cherche point ma gloire, 
un autre en prendra soin et me fera 
justice. En vérité, en vérité je vous 
le dis, si quelqu'un garde ma parole, 
il ne mourra jamais. Les Juifs lui di- 
rent: Nous voyons bien maintenant 
que vous êtes un possédé. Abraham 
est mort, et les Prophètes aussi, et 
vous dites: Celui qui garde ma parole 
ne mourra jamais. Etes-vous plus 
grand que notre père Abraham, qui 
est mort, et que les Prophètes, qui 
sont morts aussi? Qui prétendez-vous 
être? Jésus leur répondit: Si je me 
glorifie moi-même, ma loire n'est 
rien, celui qui me glorife, c'est mon 
Père. Vous dites qu'il est votre Dieu, 
et néanmoins vous ne le connaissez 
pas; mais moi je le connais, et si je 
disais que je ne le connais pas, je 
serais un menteur comme vous; mais 
je le connais, et je garde sa parole. 
Abraham votre père a désiré avec ar- 
deur de voir mon jour; il l'a vu, et il 
en a été comblé de joie. Les Juifs 
lui: dirent: Vous n'avez pas encor 
cinquante-ans, et vous avez vu Abra- 
ham”? Jésus leur répondit: En vérité, 
en vérité je vous le dis, J'étais avant 
qu'Abrahar fût né. A°tes mots ils 
prirent des pierres pour les lui jeter; 
mais Jésus se retira et sortit du Tem- 


_. 
Calendrier de la semaine 


- 8. Richard. 
8. Isidore 
- 8. Vipcent Ferrier 
Dimanche 6 La Passion 
Lundi 7 - 3. Egésippe. 
Mardi 8 — S. Denis. 
Mercredi 9 — Ste Marie Cléophée. 


Jeudi 3 mars 
Vendredi 4 
Samedi 5 


GA POLE 


++ 


A | à LOS, 


le indifrérente à quiconque aurait pré- 
dit que les provinces des prairies cé- 
deraient bientôt aux sollicitations de 
l'indsstrie manufacturière. Dans ces 
vastes territoires ouverts à la colo. 
nisation, il sémblait que seule l'ay 


culture dût avoir droit de cité et nul 
autre exploitation entrer d'importance 


en ligne d'émulation, sauf les il 
tries de la forêt, des mines et: 
fourrure. L'Association des 
factutiers canadiens fait à ce 
d'intéressantes révélations; elle m 
tre l'Ouest en train de rivaliser avec 
l'Est dans tous les domaines d'acti- 
vité. Et c'est fort heureux, car 
développant aujourd'hui de . 
l'agriculture et l'industrie man 
turière, lés provinces le: 
créent dans leurs milieux t 
des marchés immédiats qui absorbent 
la production agricole, permettant 
ainsi aux ouvriers du sol de varier 
leurs cultures et de maintenir leurs 
terres en meilleur état de fertilité. : 

I fut un temps où il était prati- 
quement impossible de faire suf une 
grande échelle la culture mixte âans 
l'Ouest. Les difficultés de communi- 
cation, l'éloignement des centres Po- 
puleux de consommation, loutil 
incomplet des fermes et nombre d'au- 
tres circonstances contribualent ‘à 
écarter de la ferme toute autre ré- 
colte que celle des céréales, notam- 
ment le blé. D'ailleurs, le blé 
sait alors avec une vigueur phénomé 
nale dans cette région nouvelle. Mal 
les conditions ne sont plus les mé- 
mes. Des villes à croissance prodi- 
gieuse ont surgi comme par enchan- 
tement dans chacune des provin: 
les chemins de fer ont maintenant 
ramifications dans l'intérieur des 
tricts ruraux, les populations € 
campagnes ont été mises en relations 
directes avec les agglomérations ur- 
baines, le progrès modérne s'est Infl: 
tré partout, établissant le contact 
journalier entre citadins et paysans. 
Bref, l'industrie cotoie maintenant 
l'agriculture et les champs de blé voi- 
sinent avec ellc dans cette immenke 
région du Canada pouvant donner 
asile à plusieurs centaies de millions 
d'habitants. 

Suivant le dernier rapport annuel 
de l'Association des Manufactüriers 
canadiens, la province de l'Alberta 
possède 800 établissements industriois 
capitalisés au coût approximatif ‘de 
82 millions. Ces manufactures don- 
nent de l'emploi à 11,000 ouvriers et 
leur paient 14 millions de dollars en 
gages. L'Association y compte pour 
sa part 242 adhérents, dont 105 à #d- 
monton et 90 à Calgary. Les mêmes 
conditions prévalent en Saskatchewgn 
et au Manitoba, si bien que le rénide- 
ment manufacturier des provinces des 
Prairies s'est totalisé en 1929 à envi- 
ron 325 millions de dollars. Le prési- 
dent de l'Association attribue cet en- 
courageant résultat à la campagne 
persistante organisée et poursuivie au 
Canada en faveur des ‘produits cana- 
diens. Celle-ci a eu un effet marquant 
sur la politique d'achat des gouvefne- 
ments, sur les grandes corporations, 
sur les industriels et les commerçants, 
sur la masse des consommateurs, 


22 —2—— 
Un livre utile à consulter 


Le “New Catholic Dictionary”, pu- 
blié ‘par l'“‘Universal Know! 
Foundation”, sous les auspices des édi- 
teurs de la “Catholic Encyclopedia ”, 
est un beau volume qui renferme une 
documentation précieuse pour tous les 
catholiques. Dogme, tradition, rites, 
symbolisme, histoire, biographie, mis- 
sions, organisations religieuses, rôle de 
l'Eglise dans le ‘progtés dés scierites 
et des arts, de l'éducation et de la vie 
sociale: tout s'y trouve traité. 

En somme, c'est l'histoire de l'Egli- 
se catholique au comptet, divisée en 
chapitres très nombreux d'aprés les 
faits, les personnages, les coutumes, 
etc. Tous ces sujets, classés par or- 
dre alphabétique, sont d'une lecture 
facile et agréable. De nombreuses 
gravures et cartes géographiques en- 
richissent ce volume de 1,085 pages. 

A ce‘te première édition du<mou- 
veau dictionnaire, 208 écrivains ont 
collaboré sous la direction de eu Con- 
dé-B. Pallen, et dü R. P. John-J. 
Wynne, 8.J. Fe 

Les éditeurs ont été assez heuteux 
pour terminër leur travail avant la 
fin de l’année jubilaire et 8. E} le car- 
dinal Hayes, lors de son dernier 
ge à Rome, a fait hommage au Saint- 
Père d'un exemplaire de luxe du dic- 
tiongaire. 1 + 

Le ‘New Catholic Dictionary” 
vend $10 l'exemplaire à la Van Rees 
Press, New-York, + 


We FE 


- 


u 
“ 
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4 


EE 


Il n'y a d'ailleurs dans la 
nature elle-même, qui a fait les sexes 
différents par leur organisme. par 
leurs inclinatintis, par leurs aptitudes, 
f“ucune raison qui montre que la pro- 
miscuité, et encore moins une égalité 


bles desseins du Créateur, sont appe- 
lés à se compléter réciproquement 
dans la famille et dans la société, ct 
justement pat leur diversité même 
Cette diversité est donc à maintenir 
et à favoriser dans la formation et 
dans l'éducation, en sauvegardant !a 
distinction nécessaire, avec une sépa- 
ration correspondante, en rapport 
avec les âges différents et les diffé- 
rentes circonstances, Ces prircipes 
sont à appliquer, en terrps et lieu, sui- 
vant les règles de la prudence chré- 
tiene à toutes les écoles, mais princi- 


plament durant l'adoles. ce, la pé- 
riode la plus délicate et 1n plus déci- 
Dans les exer- 


sive ce la formation. 


voirs qui ont trait à l'éducation reli- 
gieuse, morale et civique d= leurs en- 
fants, leur signalant les méthodes”"les 
plus propres À réaliser efficacement 
cette éducation, en plus du bon exem 
ple ce leur propre vie. C'est À de 


particulier ans son Epitre aux Ephé- 
siens. Entre autres choses, il] y donne 
cet avertissement : “Parents, n'excitez 
pes vos fils à la colére”" Pareille pr2- 
vocation à la colère, en effet, est 
moins la conséquence d'une excessive 
sévérité que surtout du manque de 
patience, de l'ignorance des moyens 
propres à une fructueuse correction 
et du relâchsment, hélas! désormais 
trop commun, dans la discipline fami- 
liale; car c'est ainsi que grandissent 
chez les adolescerts les passions qu'on 
n'a pas su dompter. Que les parents, 
donc, et avec eux tous les éducateurs, 
s'appliquent à user, en toute rectitude, 
de l'autorité qui leur a été confiée par 
Dieu, dont ils sont en un sens très 


|‘eurs enfunts dans cette sainte et 


filiale crainte c'e Dieu, ‘fondement de 


cices de gymnastique, ou de Jélasse- de la faille et de la société. 


ment, que l'on ait particulièrement 
égard aux exigences de la modestie | 


chrétienne chez la jeunesse féminine, 


pour laquelle sont de grave inconve- 
nance tous genres d'exhibit‘on et de 


publicité. 


Nous ressouvenant des paroles re- 
doutables du divin Maïtre: ‘Maïheur 
au monde à cause des scandales”, 
Nous adressons un pressant appel à | étroi 


votre sollicitude et à votre vigilance, 
Vénérables Frères, au sujet de ces 
erreurs on ne peut plus pernicieuses 
qui, trop largement, se répandent dans 
le peuple chrétien pour le plus grand 
dommage de la jeunesse. 


MILIEU DE L'EDUCATION 

Pour assurer la perfection de l'édu- 
cation !l importe souverainement en- 
core qu? tout ce qui entoure l'enfant 
durant la période de sa formation, 
c'est-à-dire cet ensemble de conditions 
extérieures, que l'on appelle ordinaire- 
ment ‘le milieu”, soit en purfaite har- 
monie avec le but proposé. 

(a) La famitie chrétienne 

Le premier milieu raturel et néces- 
saire de l'éducation est la famille, pré- 
cisément destinée À cette fin par ie 
Créateur. De règle donc, r'éducation 
la plus efficace et la plus durable se- 
ra celle qui sera reçue dans une fa- 
mille chrétienne bien ordonnée et bien 
disciplinée, et son efficacité sera d'au- 
tant plus grande qu'y brilleront plus 
clairement et plus constamment les 
bons exemples surtout des parents, 
Puis des autres membres de la fa- 
mille. 

Nous n'avons pas ici 
méme en nous réduisant aux points 
essentiels, de parler-expressément de 
l'éducation domestique. La 
est trop vaste et les t:aités spéciaux 


pe manquent pas d'auteurs anciens 
ou modernes, de saine doctrine ca 
tholique. Parmi eux, Nous apparait 


] 


digne d'une mention 
livre d'or d'Antoniano 
l'éducation chrétienne enfants" 
livre que saint Charles Borromée fai- 
sait lire publiquement aux 
rassemblés dans leg églises 
Nous voudrions cependant 
votre attention d'une façon particuhé- 
re, Vénérables Frères et chers 
Füs, sur la lamen'abie décadence ce 
l'éducation familiale époque? 
Tout ce qui est emploi, profession (e 
la vie temporelle et t:rrestre, certai- 
nement de moindre importance, se 
voit précédé de longues études et de 
préparation soignée, tandis qu'à l'em- 
ploi et au devoir fondamental de |'édu- 
cation des enfants pa 
rents, aujourd'hui pas 


intitulé 


des 


attirer 
très 


à notre 


beaucoup de 


soct peu ou 


du tout préparés, plongées qu'ils sont | 


dans leurs soucis tempore!s Pou 
affaiblir encore l'influence du milieu 
familial s'ajoute aussi de 
que, presque partout 


nos Jour 


on tend à éioi 


gner l'enfant. toujours plus et dés 
l'âge le plus tendre, de la famille O7: 
a pour cela divers prelextes 1 
d'économie, nécessi!t ndus!tt 
commerciales Cu politiques Il est tel 


pays même où l'enfant est arraché à 
la faraille sous prétexte de 
(le mot juste serait défo 
dépravationi. pour é:-e 
groupements e! 
à l'irréligion et à la t 
ment aux théories d'u 
trémiste: véritable renouvellement 
d'un massacre des innocents plus hor- 
rible que le premier 
Nous conjurons donc, par les 
trailles de Jésus-Christ, les pasteurs 
« des Ames de mettre tout en oeuvre 


formation 
rmation ou 
livré, dans des 


des écoles sans eu 


ne, conforme 


socialisme ex- 


en 


= 


l'intention, 


matière 


particulière 1: 
“De 


parents 


(b) L'Eglise et ses -Oeuvred ’ 
d'Ecucation 
La divine Bonté a pourvu à la fai- 
blesse de la nature humaine déchue 


et tous les autres moyens dont il a 


déclarations et, avec elles, les pres- 
criptiors des Sactés Canons. La fré- 
quentation des écoles non catholiques, 


qui s'ouvrent indifféremment aux ca- 
tholiques et non catholiques, sans dis- 
tinction), doit être interdite aux en- 
fants catholiques, elle ne peut être 
tolérée qu'au jugement de l'Ordinaire, 
dans des circonstances bien détermi- 
nées de temps et de lieu et sous de 
spéciales garanties. 11 ne peut donc 
même être question d'admettre pour 
les catholiques cette école mixte (plus 
déplorable encore si elle est unique ct 
obligatoire pour tous), où l'instruc- 
tion religieuse étant donnée à part 
aux élèves catholiques ceux-ci reçoi- 
vent tous les autres enseignements de 
maitres non catholiques en commun 
avec les élèves non catholiques. | 


Catholique | 
Ainsi donc, le seul fait qu'il s'y don- 


réel, les vicaires: qu'ils eh usenf. non | ne une instruction religieuse (souvent 
pour leur propre commodité, mais | avec trop de parcimonie) ne suffit pas 
pour une consciencieuse formation de | pour qu'une école puisse être jugée 


conforme aux droits de l'Eglise et de 
la famille chrétienne, et digne d'être 


la sagesse” et seule base solide du | fréquentée par les enfants catholiques. 
respect de l'autorité, sans laquelle ne | Pour cette conformité, il est néces- 
peuvent en aucune manière subsist* | saire que tout l'enseignement, toute 
l'ordre, la tranquillité et le bien-être | l'ordonnance 


l'école, personnel, | 
programme et livres, et tout genre de 
discipline, soient régis par un esprit 
vraiment chrétien, sous l4 direction 
et la maternel'e vigilance de l'Eglise. 
de telle façon que la religion soit ie 


de 


en multipliant les secours de sa grâce | foñdement et le couronnement de tout 


l'enseignement, à tous les degrés, non 


enrichi son Eglise, cette grande fa- | seulement, élémentaire, mais moyen et 
mille du Christ, qui, pour cette rai-|supérieur: “il est indispensable, pour 


son, est le milieu éducateur le plus|reprendre les paroles de Léon XIII, 


tement et le plus harmonieuse- 
ment uni à celui de la famille chré- 
tienne. s 

Ce milieu éducateur de l'Eglise ne 
s'entend pas seulement de ses sacre- 
ments divinement ins'itués pour Gon- 
ner la grâce, de ses rites tous mer- 
veflleusement éducatifs, ni même de 
l'enceinte matérielle du temple chré- 
tien lui aussi si admirablement for- 
mateur par le langage de sa liturgie 
et de son art, mais encore de l'abon- 
dance et de la variété de ces écoles, 
associations et institutions de tout 


jeunesse à la piété en y joignant l'étu- 
de des lettres et des sciences sans ou- 
blier les délassements et 
physique. Dans cette inépuisable fé- 
condité d'oeuvres édu'atives se mon- 
tre l'udmirable en mêne temps qu'in- 
comparable providence maternelle ce 
l'Eglise Et non moins admirable est 
‘harmonie, dont Nous venons de par- 
ler, qu'elle sait maintenir avec la fa- 
mile chrétienne, si bien que l'o1 peut 
dire en toute vérité qye l'Eglise et la 
famille constituent un temple unique 
de l'éducation chrétienne. 

‘ (ce) L'école 

Il est nécessaire, d'une part, que ies 


nouvelles générations soient instrui- 
arts et les sciences qui 


font la richesse et la prospérité de la 


tes dans les 


société civile, d'autre part, la famille 
est incapable par elle-même d'y pour- 


voir De 


de l'école 


suffisamment là est sortie 


Mais 


fit 


l'institution 
le 


d'abord par l'initiative de 


sociale 


qu'on bien, ceci se 
la famille 


l'interven- 


remarque 


et de l'Eglise bien avant 


uon de l'Etat. A ne considérer donc 
que ses origines historiques, l'école 


est de sa nature une instiution auxi- 
haire et complémentaire de là famille 
et de l'Eglise; partant, en vertu d'une 
et 


sité logique morale, lJ'éco!e 


doit non seulement ne pas se me 


ttre 


{ ntrudic üon, mais s'harmoniser 


tivement avec les deux autres mi- 


ux, dans l'unité 


miora 


la plus pui- 


possible, de façon à constitu.r 


avec la 


fam et l'Eglise un seu! 


ucré à l'édudation chre 


quoi elle manquera 

à © f pou transformer, au « 

trai! € euvre de destiu:tion 

Ce t an festement re int 
.| par un laïque, de grand putatior 
pour ses ecrits pédagcgiqies, ouf: it 
n'est pas & Approuvér, en'achés qu'il 
ont ete Hbéralismw 11 Sexprime aim 


le si elle r'est pas un tem 


ple, devient une lamiert Et en 
———_——__—_——— 


Le Baume Persa.r preserve et 
laugimente Fheritage naturel dé 
{beauté des femmes. est sans 
rival pour les soins féminins 
{Tonific et rajevnit la peau, la 
rend d'un tissu exquis. Déli- 
[cieux à employer. Doux et ve- 
{louté, il donne un charme juv 

fnile a toutes les peaux. Indis- 
fes. Sp a toutes les jolies fem- 


mes. Spécialement recomman- [oeuvre proprement religieuse, ei par- | 


l 


{ces et blanches: 
delicat. Préserve et enrichit les 
plus beaux teints 


pra 


genre qui ont pour but de former la {l'instruction publique autrement que 


la culture | blement et qu'il le peut plus facile 


de pour r« ndre ls mains dou- {tant devient un devoir essentiel de | 
D'un brillant {l'action eatholique 


que, non seulement à certaines heu- 
res, la religion soit enseignée aux jeu- 
nes gens, mais que tout le reste de la 
formation soit imprégné de piété chré- 
tiene. Sans cela, si ce souffle sacré 
re pénètre pas et ne réchauffe pas 
l'esprit des maitres et des disciples, 
la science, quelle qu'elle soit, sera de 
bien peu de profit: souvent méme il 
n'en résultera que des dommages sé- 
ricux". | 

Et qu'on ne dise pas qu'il est im- 
possible à l'Etat, dans une nation di- 
visée &: pourvoir à 


«'e croyances, 


par l'école neutre ou l'école mixte, 
puisqu'il doit le faire plus raisanna- 


ment en laissant la liberté ct en ve- 
nant en aide par de justes subsides à 
l'initiative et à l'action de l'Eglise et 
des familles. Que cela soit réalisable 
à la satisfaction des familles et pour 
le bien de l'instruction, de la paix ct 
de la tranquillité publiques, le démon- 
‘re l'exemple de certains peuples, di- 
visés en confessions reli- 
Chez eux, l'organisation sco- 
laire sait se conformer aux droits des 
familles en matière d'éducation, pour 
tout l'enseignement (spécialement: en 
accordant des écoles entièrement ca- 
tholiques aux 


plusieurs 
gieuses. 


mais :ls 
observent encore le respect de la jus- 
distributive, l'Etat 
subsid's à toute école voulue par les 
familles 


catholiques), 


tice donnant des 


En d'autres pays de religion mixte 
les Choses se passent autrement, mais 
là au prix d'une lourde charge pour 
es catholiques. Ceux-ci, sous les aus- 


pices €t la direction de l'épiscopat 


avec le concours infatigable du clergé 
et 


plètement à leurs frais l'école catholi- 


séculier régulier, soutiennent com- 


que pour leurs enfants, telle que l'exi 


g: d'eux un grave devoir de conscien- 
ce. Avec une générosité et une cons- 


ance dignes de tout éloge, ils persé- 


a  ————————————— 


s'appliquent avec tant de zèle À une 
oeuvre si nécessaire. | 
Qu'il soit donc proclamé hautement, 
qu'il soit bien entendu et reconnu par 
tous que, en procurant l’école catho- 
lique à leurs enfants, les catholiques 
de n'importe quelle nation ne font 
nullement oeuvre politique de parti, 
mais oeuvre religieuse irdispensable à 
la paix de leur conscience; qu'ils ne 
cherchent pas du tout à séparer leurs 
fils du corps et de l'esprit de la na- 
tion, mais bien au contraire à leur 
donner l'éducation la plus parfaite et 


la plus capable de contribuer À :a* 


prospérité @u pays. Un bon catholi- 
que, en effet, en vertu même de la 
doctrine catholique, est le meilleur des 
citoyens, attaché à sa patrie, loyale- 
ment soumis à l'autorité civile éta- 
blie, sous n'importe quelle forme légi- 
time de gouvernement. 

Dans cette école en harmonie avec 
l'Eglise et la famille chrétivnne, il 
n'arrivera pas qu'il y ait contradic- 
tion, entre les lecons des divers en- 
seignements et celles de l'enseigne- 
ment religieux. Si l'on croit indispen- 
sacle par scrupule de conscience pro- 
fessionnelle €e faire connaitre aux 
élèves certaines oeuvres contenant des 
erreurs qu'il sera nécessaire de réfu- 
ter, cela se fera avec une telle prépa- 
ration et de tels préservatifs de saine 
doctrine que loin d'en être affaiblie, 
la formation chrétienn’ de ia jeunessé 
en tirera profit. 

Dans cette école pareillement l'étu- 
de de la langue nationale et des let- 
tres classiques ne deviendra pas oc 
casion ée ruine pour la pureté des 


moeurs. Le maitre chrétien saura 


suivre l'exemple des abeilles qui r2- 
cueillent 
ont de plus pur pour luisggr le res'e. 


dans les fleurs ce qu'elles 


dames? 


‘ FORCE et SANTE... 


Faites-en prendre à votre mari, à 
Préparées spécialement pour 
les Homm”s par la Cie Médicale Moro, 
1570. rue, St-Denis, Montréal, les Pilules 
MORO sont en vente partout ou sont 
par Ha poste 50c la boite 


vos fils. 


envoyées 
ou 3, $1.25. 


Elles peuvent être employées dans tous 


les cas de: “Pendant quinze: ans, j'ai médecin de la Cie Chimi- 
souffert de maux d'esto- ue . Franco-Américains. 

FEpuisement Troubles d'estomac mac, de palpitations de ’endant trois ans, j'ai 
Depression nerveuse Maux de reins coeur, d’etourdissements, suivi ses conseils à la 


‘Manque d'appétit 


Les HOMMES sont de 
Grands ENFANTS. .. 


qui w’aiment pas à se soigner...vous en 
savez quelque chose, n'est-ce pas, 
Leurs FORCES s'épuisent dans 
un dur labeur et ils ne veulent pas pren- 
dre le temps de se refaire un peu... 

A vous donc, il reste la tâche de voir 
à ce quils prennent de temps à autre 
les Pilules MORO, capables de leur rendre 


Rhumatismes, ete. 


ma an 
pieds et à la main droite 
ré a ea mamans 
Une dam de l'Alberta vante les 
Pilules Dodd pouf les 
é « Fognons 


que les bons maîtres qui font les bon-+ 
nes écoles Que ceux-ci, parfaitement 
préparés et instruits, chacun dans ‘a 


te approbation toutes ces associations |-ainsi que l'enséigne saint Basile dans 
spéciales qui, chez différentes nations. | son discours aux jeunes 


sur. la 
lecture des classiques. Prudence né- 


tessaire que suggère le palen Quin- | la bonté divine de voir, à côté des rell- | {es de remèdes, mais sans suc- À 
tillien lui-même et qui n'empéchera | gieux enseignants, un aussi grand}. Je lus queique chose dans À 
d'aucune façon le maître chrétien de | nombre de bons maitres et de bonnes | jilmanach sur les Pilules Dodil 
récolter et Ce mettre à profit tout ce | maïtreses. Unis, eux auss{ dans des | our Les rognons. J'en achelni 
que notre époque a de vraiment bon | Conñgrégations et des Associations une boîte et pris les pilules, ct 
dans ses disciplines et dans ses mé-| spéciales qui les aident à mieux cul- | aintenant je-suis bien. Quelle 
thodes. !e maitre chrétien se sou- | tiver leur esprit, et qui méritent à bonne chose qu'un te} remède! É- 
viendra de ce que dit l'Apôtre: “Exa- | ce titre d'être louées et encouragées | p}}s d'enflure et de douleur aux 
minez toutes choses et retenez ce qui | comme de très nobles et puissantes! intures. Tout cela grâce aux ; 
tt bon”. 11 se gardera, par consé- | œuvres auxiliaires de l'Action Cathe- fameuses pilules Doi pour les û 
quent, en! accueillant quelque nou- | lique, ils s’adonnent, avec désintéres- rognons. Je récoMmanderui à 
veauté, de répudier inconsidérément | sement, zèle et constance, à ce que votre médecine à toutes mes 


ce qui est ancien, dont une expérience 
de plusieurs siècles a montré la valeur 
et l'efficacité. Remarque qui s’appli- 
que spécialement à l'étude du latin, 
étude dent nous voyons la décadence 
progressive je nos jours, précisément 
par suite d’ l'abandon injustifié de 
méthodes employées avec fruit par un 
sain humanisme; étude si florissante 
en particulier dans les écoles de l'Eg!li- 
se. Toutes ces nobles traditions de- 
mandent que l'on donne à l4 jeunesse 
confiée aux écoles catholiques une 
instruction dans les lettres et dans les 
sciences pleinement en conformité aux 


exigences particulières À notre épo- | diriger et de surveiller l'étucaton de | sociés. Publications de l'Âpostolat de 
que, mais, en même temps, solide et | l'adolescent, car ‘‘son Ame, pour se l'a Prière: 63 Messagers du Sacré- 
profoude, on aura soin spécialement, | plier au vice, est molle comme la | Coeur en 39 langues différentes (2.- d 
Par une saine philosophie de se tenir | cire”. En quelque milieu qu'il se trou- | 160 000 abonnés), 42 Almanachs Men- ES 


éloigné de la manière superficielle et 
confuse de ces hommes qui auraient 
peut-être trouvé le nécessaire s'ils 
n'avaient pas cherché le superflu. En 
somme, tout maître chrétien aura pré- 
sente cette formule de Léon XIII, brè- 
ve et pleine de choses: ‘Que l'on mette 
ses efforts et son plus grand zèle non 
seulement à appliquer une méthode 
bien adaptée et solide, mais, plus en- 
core, à donner à l'enseignement lui- 
même ces dettres et des sciences une 


conformité parfaite avec la foi ca- 


partie 


qu'il doit enseigner, ornés de 


toutes les “qualités intellectuelles et 
mofäles que réclament leurs si impor- 
tantes fonctions, soient : enflammés | 


d'un amour pur et surnatürel pour les 
jeunes gens qui leur sont confiés, les 


aimant par amour pour Jésus-Christ 


et pour l'Eglise dont ils sont les fils 
privilégiés, et ayant pour cela même 
sincèrement à coeur le bien véritable 


des familles et ce la patrie. Et c'est 


bien ce qui Nous remplit l'âme de con- 
solation et de reconnaissance envers 


saint Grégoire d: Nazianse appeJle 
l'art ces arts et la science des scien- 
ces, à la direction et à la formation 
de la jeunesset C'est à eux cependant 
que s'applique encore la parole du di- 
vin Maïtre: ‘’La moisson est zrande, 
mais il y a peu d'ouvriers”. Nous 
supplions donc ie Maitre de la mois- 
son de nous envoyer encore beaucoup 
de semblables tuvriers de l'écucation 
chrétienne, dont la formation doit être 
souverainement À Coeur aux pasteurs 
des âmes et aux supérieurs majeurs 
d:s Ordres religieux. 


I est nécessaire, d'uttre part, de 


ve, que l'on écarte de lui les occasions 

dangereuses et qu'on lui procure op- 

portunément celles du bien, dans ses 

divertissements corime dans ses fré- 

quentations, car ‘les mauvais entre- 

tiens corrompent les bonnes moeurs”. 
(A suivre) 


a —————_——_—_—_—_— 


Si quelqu'un souffre des cors, 
il trouvera dans'le Holloway's 
Corn Remover un reméde qui 


[le soulagera parfaitement. 


Mme H. Anderson jouit maïin- 
tenant d'une parfaile santé 
Czar, Alta, #1 mars (Spéciale) 

— “Je suis trop heureuse de 


vous dire, ce que-les Pilules” 


Dodd pour les rognons ont fait 


pour moi cette semaine même, : 


déclare Mme H. Anderson, qui 
réside ici. J'avais de douleu- 
reux rhumatismes dans la main 
droite et les pieds. Mes jointu- 
res enflaient et ma main deve- 
nait raide. J’essayai toutes sor- 


connaissances.” 
Il n'y a aucune raison pour 
personne de continuer à souf- 


ifrir, quand lon péut se procu- 


rer les Pilules Do‘dd pour les 
rognons en tout lieu et dans 
twute pharmacie, ou à la Dodd's 
Medicine Co. Ltd., Toronto ?, 
Ont, 


Statistique de 1920: L'Apos'olat de 
la Prière est établi dans 75 pays et 
1014 diocèses; il compte présente- 
ment 98,500. Centres- et 30 200 000 as- 


suels différents (10,400,000 abonnés); 
26 Revues pour les Jeunes (534,000 
tbônnés); 11 Messagers du Coeur de 
Marie (168,000 abonnés); 27 autres 
Itevues  (1,022,000 abonnés). 401 
srands Ordres et Congrégations reli- 
zieuses (76 d'hommes et 325 de fem- 
mes) donnent part de tous leurs mé- 
rites aux Associés de l'Apostolat ü: 
la Prière. 

Direction nationale de l'Apostolat 


de !* Prière: 1961, rue Rachel es!. 


Montréal. 


4 va 


Pilules ROUGES 


pour les FEMMES PALES ET FAIBLES 
NX Retour d’Age et Optimisme . . . 


Pourquoi redouter les choses que l’on ne peut empêcher ?.... 
ne vaut-il pas mieux regarder la vérité en face...gaiement....et : 
prendre les mesures préventives nécessaires. 
est un changement normal. 


Le Retour d'Age 


et ka Nature est rarement rebelle chez 


‘une personne en parfaite santé..….l'important est donc de maintenir L 


l'état de Santé....de rester gaiez..calme....pourquoi craindre quand 


vous pouvez prendre les Pilules ROUGES, préparées spécialement- 
pour les Femmes de tout âge, aux moments critiques de leur vie. 
Les Pilules ROUGES ont aidé depuis un grand nombre d'années 
la majorité des femmes du Canada et des Etats-Unis à traverser 
sans encombre cette période difficile. . * 


Les symptômes avertisseurs sont des poussées de chaleur au 
cerveau, suivies de frissons, un manque de balance dans votre 
santé, dans vos émotions, dans vôtre sommeil, une nervosité ex- 
trême, un sentiment de dépression accentué, des craintes irrai- 
sonnées, de l'anriété, des palpitations, des étouffements. IL est 
donc IMPORTANT quand ces symptômes se manifestent d'être 
prudentes, de tenir votre sang riche, mais fluide…..et d'éviter Les 
complications qui amèneratent de l'hydropisie, du rhumatisme, de 


A Lt attaques de paralysie, de l'urticaire et La raideur des arti- 
ations. 


Mes- 


de faiblesse générale, de 


lett t j'ai fait usage 
lassitude dans les mem- pe La mdrr à 


“y RAT 7 : : 
ne opération ,que j'avais subie 
m'avait laissé dans un état de fai- 
blesse ertrème. J'avais pris bien des 


bres et de douleurs inter- 
nes. . C'était la période de 


en même temps des Pilules 
ROUGES. Tous mes ma- 
laises: maux d'estomac, 


! ee ‘ l'âge critique que je tra- palpitations iblesses 
vérent ‘dans leur résslution d'assurer choses pour me faire du sang et rap- versais, Le médecin qui La dope je me 
cntièrement (comme ils l'exprimen: peler ma vigueur du passé, mais tou- me traitait me disait qua É , : 
ne epnini b k ; ; suis sauvée de l'opération. 
dans une sorte de mot d'ordre) Jours je me sentais faible, les jambes seule l'opération pouvait Depuis di j st 
+ chancelantes, ayant des de té 4 4 , CONS C0 One 7e eue (re 
“L'éducation catholique, pour toute a He s maux de fête, me rétablir. L'on nr trans- Lien et bien qu'âgée de 60 
; ne L des douleurs dorsales, manquant d'ap- porta parce ans, je fais une nreilleure 
Jeunesse catholique, dans des écoles petit ct mangeant peu quand üÙ m'au- que j'étæis décidée à subir qurnée d'ouvra 
catholiques" Pareil programme, si rait fallu de la suralimentetion. Les $ L | 70 on total nl ADR Préc 
athol . in : wnlation. Le: cette opération, m a is quand j'étais jeune fem- 
s deniers publics ne lui viennent pas ; ‘ilules Moro m'ayant été conseillées après un dernier examen, me et je suis persuadée 
en ajde, Lomme: le demanderait la jus J Oh Fe prie A F . DRE quelques Box mon mari en décida autre: que je suis redevable aus 
:  distributine ee ne ne os PUTInEs LL me sentais un peu maux. ment et voulut que je con- Pilu 6 ROUGES de la 
SR a Er a RES Enfin, j'ai gagné autant de forces sulte le médecin de la Cie santé set des forces dont 
p entrave par le pouvoir civil que jen quais besoin Su je me sens Chimique Franco-A méri- je jouts à mon âge. C'ést 
qui à vraiment consience des droits tres bn. Je travail Jutement et caine. Je me fis donc trans- le seul remède qui ait ma 
la famille et des conditions indispen 277 ; Ja Pahait M 4 fufour, Stc- porter à Montréal d'où confiance.” Mnre. L. AL- 
sables de la légitime liberté Agathe des Monts, P.(. je demeurais à quelques a s 
| M ] : ue dE ü lhibert LT. uis heureux des bons cffets milles seulement «t° la Je LAIRE, 82, Social 1. 
Mais ISSi « ette té éie- e suis À cs ) cts pro- ‘ r 
Mais IA aussi où cette liberté € luite par les Pilules Morc eur me mis sous les soins du Woonsocket, R.I. 
nentaîre es ou contrecar au par ! uules ] ro dar MON 
ue: Lee # : cas J'étais Cpuise par Le travail ct 
éren 


res, les catho- 


jues me S'emploieront jamais assez 


i prix des plus grands sacri- 


. ; : TUITÉMENT à son bureau ou par correspondance notre 
soutenir et à défendre leurs fonctionnait mal, mcs membres étaint frequemment chaque jour. J'avais aus- Médecin qui vuus ludiquers toujours je meilleur régime 
nt ; l endoloris et au. moiadrc effort #i des boufjces de chaleur, des maux à suivre. Lrans les cas impossibles À traiter par cor- “ 
es ot 1e obtenir , )} S- A L - : S , $ 
mme à obtenir Ges lois jus je ms sentais à bout de force. Crai- de tête, des engourdissenvents, je n'avais ræpondance cutame dans les cas requérant un finter- 
tes en matière d'enseignement / gnant d'étre obligé de discontinuer de plus d'appétit et j'étais faible, On a gs Mn rhospi Hé 
i i travailler, j'ai songe à yréndre les m'a dit que c'était le retour d'äge. Je meilleurs méiecins et chirurgiens de. votre 
Action catholique eh faveur de | Pilules or De Le . / : I sa 1 Pilul Pou- Les Inlules HOUGES sont fabriquées seilement par 
l'écol 4 : uules 2 D. es les premieres me suis alors procure des Fiulules dei la Cie (himiqjua Franco Américaine Läge, 1570, rue 
école boites, je me suis trouve plus à l'aise, ges «t après en avoir employé quelques Baint Deuis, Montréal. (Chez tous les marchands de 
Ainsi tout ce qu< font les ticèles j'ai vite recouvré les forces que boites, mæws malaisc; avaisnt disparu remedes, 50c la tuile où 3. $125, 
pour promouvc pe défend l'éco! J'avans. besvin et toutes mes douleurs ct je jouissais d'une parfaite sante.” Jmpussiblo de vous traiter inieus et à meilleur marché, 
JU romo )n1r € étendre éco.e ” , : 
= otre: 2. : à L s | se sont passées." M. W. Arseneault, Mme. E. Daigneault, Marshlane, Adams, - PROTEGEZ-VOUR . REFUNEZ les BUBSTITUTIONS 
catholique Cestinée à leurs fils, est | , 191, rue Stratford St, Berlin NH. Mass. EXICEZ les VERITABLES 
Pilul pour les 4 
R iuies H : 1 
Elles sont donc rie PILU LES FT 
particulièremint chères à Notre coeur rt au par la poste, 50c la boite f 
térnel'et ou 25. - Dé 
Su ge pour les FEMMES PALES et FAIBLES 
» \ 
, | 
} ji! 
ma 00e . imiséten i ’ J A 


souffrais tæaucoup 


ct de 
Jlus 


au Teuns 


2 Utrai 


d'appétit, 


maux "de 


mon 


de douleurx 


lete. Je 


cstomac 


‘Depuis quatre ou cinq ans, je nee sentais 
ctourdie. D'une semaine à l'autre ces 
étourdisséments se faisarent sentir plus 


CONSULTATIONS MEDICALE GRATUITES — Afts 
d'aider pouvez consulter OBA- 


votre traitement vous 


 'féemitile”, pi svec autant de pois: 
est-es parce-que, les années dernières, 
{l nous fallait je prononcer très rare- 
ment et avec une certaine timidité 
que ls mode féminine s'inspirait 

Plus souvent de la silhouette mas- |! 
culine? Dans tous les cas, la “fémi- 
| nié" .est au goût du jour. Qu'on mc | 
pardonne d'employer un terme qui ne 
fait peut-être pas encore partie du 
dictionnaire français; mais en mode, 
vous savez, pour dire exactement ce 
l'on pense, il faut souvent se per- 


Jeur cos: tout: ‘teur dos. Par principe 
de compensation, sans doute? 

Pien ne servirait d'insister. En 
générai, après une courte période ce 
tâtonnements, la taille a réintégré sa 
place normale mais avec, presque dans 
tous jes cas, des soupçons de bouffant 


| 
| 


\ obtenu par des fronces à l'aiguille, 
PL à de créer quelques nélogismes, au miliéu du torsage où dans les cô- 
LA . ap rar lee tés; cela brise bien la monotônie et 
sh S ; empêche le suranné qui seraient le 

” partage d'une robe À taille haute aw 
“ … she 2  . sorsage absolument uni. D'autre 
opère 7. de ni older part, la jupe unie a vécu, tout comme 
date Cans l'histoire de la mode” Au rien doter ptéier Dh cars D 
dets lui procurent cette “féminité 
point ée vue budget familial, ça peus dont je parlais tout à l'heure et donne 
parèitre un démsre aux pauvres MA |, Ywyte la robe un air déliciéüsement 
Fa fui volent Ju oeil soupennneux |jeure, lieu Cu petit air vieillut | 
bes de l'an ae _ ie 0" | qu elle au tant droite et unie, à 
ernier qui jouuissairs:t cause de l'ail 
nn aJora d'une mé sa réputa- |1a rroce lui fait su cette anrée 
. Consolez-vous, mes bons m:i-| 
sieurs: elles en feront des robes d'en- | Fou 4e porte Dur NUE RE 06 
fants, et vous serez ravis de voir vos | couImuEs En ECeTSl. Er ne Re 
femmes et vos filles porter des toile‘ | dant pour les robes de rue et d . 
tes qui feront autrement valoir leu: | midi, . a. a | : oh pu È 
ac, P 3 .….. viennent le mauve et le vert qui se 
ne Ps de a due : : | sont tracè cette année un bon petit 
sans coûtour, roais une coupe recher- !chemin ans la Las Nous n'ou- 
chée, bien montante, quelquefois n:: Ni 0 pas, sous ce la, les bruns et les 
| me audacieuse, Ne vous récriez pas. br'ges classiques qui demeurent tou- 
Mesdames : il n'y a pas cette année. jours en grande derrande. 
À plus qu'avant, de rotandité exagérée, Nous voici aux manteaux. Peur 


les man'eaux de demi-saison que nous 
porterons dans quelque trois semai- 


mais des détails savants et pleins d'ar- 
tifice, des jeux de parures et de dra- 


peries donneront aux plus étiques. |""5. les tissus en vogue sont le gros 
juste les contours nécessaires à la v«- !tweed, les lainages de fantaisie, les | 
ritable élégance féminine, mouchetés, le gros reps, la ratine, le 

grain de poudre, la bure, etc. Ces 


Rectifions d'abord un point très im- 
portant que quelques-unes sembient 
avoir mal interprété: celui de la lon- 
&ueur des jupes. Quoi qu'on en pense 
et bien qu'on voie se promener en 

. plein midi des demoiselles avec 


modèies sont très simples peur la rue: 
tou‘e la différence qui existe entre 
eux ét ceux de l'an dernier est dans 
la longueur. Muis pour l'après-midi, 


d nons les voyons s'agréraenter de ce- 
es 


; ves, écharpes, cols de fourrure four- 
, robes à pointes et à traines qui vont PE écharp 018 | # | 
nie ou°rase, ceux-ci se prolongean 

presque à !a cheville, la robe du jour : F Si 


parfois jusqu'au bas du manteau pour 
procurer une plus généreuse ampleur 
à l'en-forme existant déjà. Mais lors- 
qu'il ÿ a godets. dis sont modérés, et 


n'est pas beaucoup plus longue que 
celle Ce l'an dernier; dans les présen- 
, tations de la mode pritanière à tous 
2os grands magasins, mous avons vu 


isent t à l'élégance 
que les toilettes du jour et de sport (2e Re à de : 
an. -as-là, 2ppuyanrt 

- ne descendent pas plus bas que Ceux nee . an . as L . 
ou trois pouces sous le A tAUUe DRr ‘Un 16gér A/uSLe. ane 


genou Par 
! contre, les robes de réceptions d'après- 
midi et les robes du soir, elles 


ies tailleurs, les jaquet'es sont cour- 


‘es et ne dépassent guère la ligne de 


S, sont 


la hanche, droites, style paleiot, ou 
très longues et les jupes en sont tes |” rie . - 
« bien serrées à la taille par une ‘e:n- 
jours larges: mais cette ampleur ne | : 
ture étroite; queiquefois les devants 


porte aucun préjudice à l'élégance st | 
n'épaissit nullement la silhouette, car 
les ligres de la hanche sont toujours 
bien précisées par ur empiècement ai | 
bas duquel seulement commence 
forme. 


sont arrondis et le dos est légèrement 
plus long, mais cela se rencontre ns- 
sez rarement. Le noir, le gris. le b'eu 
demeurent 
‘ailleur pratique, alors que pour les 
osiumes plus fantaisistes on emploic 
rarfois Ces draps fins aix nuances 
-laires telles que beige. vert, parme, 
oleu de roi. , 


Et les chapeaux! Parlons-en.. On 
n'a jamais vu bords pis accidentés 
Alors que la calotte reste petite, 


marine ls cou'eurs d'un 


l'en- 


A mon avis, les dessinateurs 
un peu abusé de la cape; 
cevons partout: sur les robes de 
d'après-midi, du soir, sur mar- 
teaux, voire sur la jaquette courte des 
costumes, de sorte que nos yeux en 
sont déjà saturés 


ont 
nous l'aper- 
rue 


1° 


ie 
avant même que 


, Sord, lui, laisse ordinairement le front 
* nous l'ayons portée Un avènement 46 ; t | ‘ 1 i 
| découvert, mais se reprend sur les 
heureux est celui du boléro dont l'ef 2 t : : « L 1 
ñ ‘otes en arrière | se drape, se 
fet est peut-être aussi fréquemment $ : | 


plisse, se tord, on voit où il commence, 
cn ne sait pas très bien où il fini‘ 
B:ef, c'est de l'imprévu, 
mons tellement l'imprévu! 
nes sont les bérets, toques, turbar.s 
qui sont encore bien en vogue: ces der- 
uiers surtout ont toujours eu le dor 
de nous fasciner, comme tout 


répété que la cape, mais sur les robes 
seulement, faveur 
tellement unanime qu'il nous faut en 


et ia conquis une : 
nous ai- 


Plus jeu- 


et 


ce qu: 
mystérieux Orient 
cette 


le 
Nos chapeaux sont 
bakou, en bsengkok, en cisol 
namalac e! même en dentelle avec la 
robe ce diner: toujours, de 
petites coiffes très souples qui enca- 
drent l'ovale du visa- 
ge. Je n'ai pas besoin de dire que le 
noir a la prédominance sur toutes les 
couleurs 


nous rappelle 
année, en 
en pa 


ce sont 


gracieusement 


nous l'avons assez vu aux 
dernières expositions de modes ct das 
les étalages que nous longeons un peu 
parto it. 0 

D n'y a pas beaucoup Ge change- 
ment Cans les accessoires de 


iette 


Avant la Naissance 
de son Bébé 


la toi- 
si ce n'est dans les gants 
trouvons plus 
élaborés 


que 
simples 
Et puis, nqus fétons le re- 
tour Ces longs gants, avec 
tites manches courtes et 


moins 


 ef'ai pris plusieurs bou'cilles 
de Composé Végétal de Lydia 


les robes 


E. Pinkbam, et 
est merveilleux, 


constate qu'il 


le c'ine 
surtout av.int Et: 


l'enfantement. J'ai cinq beaux iégèrement touffântes, ils sont à dix 

enfants. Après la ncissance de o1 douze boutons, avec la robe du 

mon dernier, j'avais une foite soir, la longueur atteint facilement 
ë 


… ra côté droit, alors j'en 


e boutons Les bas vont se pur- 
A ‘ une De Pod er. comme auparavant en soie du- 
je a he ps its, je travaille “an: !2 jour, en chiffor le soir et en 
diliere, êutre mon travail do- æic et laine pour le sport. Règle 
mestique.” générale, tous les accessoires sou- 


Mme. Charles Siingerland, 
FE Ne No. 4, St. Catherines, 


liers, bas gants, sacoches bijoux. doi- 
vent constituer un ensemble harmc 


ajeux avec la toilette. Il me sert de 
rien de choisir à l'é'ourdie tel ou te: 
mn LA Vé 01 étal artic'e parce qu'il nous plait: deman- 
DS é ÊgE d92s nous d'abord s'il conviendrait, « 
F tant que forme et couleur, 4 c2 que 
de Lydia! Pink han nous possédons déjà et À.la robe 


an manteau qu'il devra accompagne 


cnsuite, étudions bien notre LyÿFe Ni 


Il 


[avec deux pommes de terre écrasées 


Le nee de du visage 

Je ne parie pas, bien entendu, des 
massages compliqués faits dans les 
instituts de beauté, mais de simples 
mouvements activant la circulation du 
sang. Lorsque vous mettez votre crè- 
me, vous massunt légèrement, je suis 
sûre que vous remontez votre joue, 
que vous clignez de l'oeil: ne le faites 
pus, que votre visage reste impassi- 


ble. Vous ferez, en nt 3 7 votre 
crème, les différents à “que 
pr 


je vous indique ci-dessous: 10, du fit 

lieu du front jusqu'aux tempes; 20: 

de ir base du nez en ligne droite; 30, 

du milieu u menton jusqu'au lobe de 

l'oreille: 40, du dessous du menton 
| jusqu” au milieu de la nuque. 
De belles mains 

Ne ics lavez pas souvent, mais, dès 


ement sezsible que | | qu'elles sont salies, massez-les en lon- 


gucur avec un mélange d'eau de roses, 
de glycérine et d'amidon en quantités 
égales. Si vous faites des travaux 8a- 
lissants, dormez avec des gants après 
avoir, au préalable, enduit vos mains 
‘un mélange de glycérine et d'ami- 
don kp parties égales, mélange assez 
consist mais £ans eau de roses 


cette fois. 


Nomtreuses nt celles 
obligées de faire ‘rs travaux qui 
abiment l'épiderme, je ar ferai plai- 
sir en leur indiquant mar 

Les mains légèrement humid 


tes un massage de quelques minu 


qui sont 


et hurmectées de glycérine. Si vous 
pouvez res'er inactives un mome’!, 
ce serait parfait. Sinon, lavez douce- 
ment; eau tiède, jamais chaude, et 
essuyez les doigts en longeur. 

——_— D 0 — 


CONSEILS UTILES 


Si on prend Ja précaution de © 
pendre les balais, ils garderont mie: 
leur forme et feront un meilleur 
vrage que si on les laisse repose” : 1 
e plancher; si on les trempe dans l'eau 
chaude chaque jour, ils dureront p'u; 
longtemps que s'ils restent toujour 
secs 
Pour raffermir les brosses trop douces 

Si une brosse est devenue trop dou- 
ce.“rop flexible, placez les soies de 
la brosse pendant dix minutes dans de 
lammoniaque, puis mettez sécher à 
l'ombre ou dans une pièce chauffée, la 
brosse sera nettoyée après ce traite- 
ment et les soies auront repris la ri- 
gidité voulue. 

Un des meilleurs moyens de se dé- 
barrasser es fourmis consiste à ba- 
digeonner les endroits cù elles se ras- 
semblent avec un mélange de pétrole 
et de nicotine, et cela pendant plu- 
sieurs jours de suite. On dit aussi 
qu'un citron gâté suffit à les éloigner. 

Pour préserver les mains 

Avant ménage ou 

d'exécuter ces travaux qui pourraient 


de faire votre 


abimer vos mains, ayez soin de les 
couvrir'd'un peu de vinaigre que vous 
égaliseréz sur l'épiderme Frottez 
énergiquement. De cette façon vous 
éviterez que les poussières ou impu- 
retés entrent dans la peau, et, après 
à l'eau chaude et au 
vous aurez les mains aussi 
nettes et aussi blanches qu'avant. Si 
le vinaigre cesséchait Kgèrement vos 
vous les enduiriez ‘cold 
après les avoir lavées et 


peine essuyées. 


un savonnage 
savon, 


mains, de 


cream, à 
Pour dégeler les légumes 

rser de l’eau fraiche dans un vase 

de 
y 

Laisser séjourner 


Ve 
creux avec deux poignées de sel 
Quand le 
mettre les légumes 


cuisine sel est fondu, 
le temps voulu et rincer à grande eau. 
Ilumidité des caves 
Disposer dans la cave des récipients 
ontenant de la chaux vive, que l'on 
renouvellera de temps en temps. 


Les vraies teintures sont 
plus faciles à employer! 


, Jin 


Les robes, les draperies cu !a 
gerie paraissent neuves quand eiles 
sont reteintes avec les ‘eintures Dia 
mord. Pas de tache, pas de rayure 
pas une trace de cette apparence de 
reteint. Rien que des couleurs ri- 


ches, uniformes, brillantes, qui :£ 
tent d'une façon surprenante È l'usure 
ét au lavage 

Les teintures Diamond s 
‘eintures fe ia plus haute qualit: 
veus puismez acheter parce qu'eil 
sont très riches en anilines pu: 


C'est ce qui les rend si faciles à € 
nlovyer 


C'est ce qui l:s a 
depuis 50 ar: 15 sou 


chez tous les marchard: 


es 


depuis 50 aus 


cz ie: 


Does me pr sans avoir Roi 
rhains, au net, aux yeux. 
HET is tout vst frais, plus 
plus léaer. el ce 
Shen e vert tendre. . 


een 


le. soleil pre 
ur. 


r 


= et TAATUS de sentir! ke 
fouissons-nous donc de :c€® ré- 
noupeau de la nalure pour tou- 
le l'espérance qu'il met dans 
l'âme . malades, des pauvres 
qui ont vouppert de la dure sai- 
son, pour les sourires el gs 
chansons qu'il fait naître sur 
toutes les lèvres. 

Bientôt de petiles feuilles tou- 
tes neuves, si fraiches, si jolies, 
orneront les branches dénudéts 
des arbres el nous reverrons 
nos champs, nos jardins, émail- 
lés de fleurs. 

De. grâce, mes chers pelits- 
ænfants, ne soyez pas de ces ga- 
ns el gamines qui s'amusent 
tout casser. tout arracher 
pour le simple plaisir de la cho- 
se. La verdure, les fleurs, les 
feuilles sont données à l'hom- 
me pour réjouir ses yeux, em- 
bellir sa vie et non pour qu'il 
en abuse. L'enfant qui, par ca- 
price, arrache une. plante qui 
croil où casse les branches des 
arbres, gaspille le bonheur d 
ceux qui l'entonrent. N'est-ce 
pus aussi une lac lieté que de 
mallrailer une. pauvre. chose 
quine peul se défendre? 

Si vous aimez réellement les 
fleurs, les arbres elles oiseaux, 
vous saurez done, petils amis, 
les trailer avec soin, les défen- 
dre, les protéger. Nous n'aut- 
rons plus ainsi ce spectacle la- 
mentable décoliers prenant 
plaisir à dénicher de pauvres 
oisclels où abimant ce qu'il est, 
si facile de laisser en bon état 
) Ja jote-de tous. 
MERE-GRAND. 


Ne 


GUY DE FONTGALLAND 


(Suite) 


| L'écolicr 
Jusqu'a sa huitième année, Guy tra- 


«ilia sous la direction d'une institu- 
trice. En octobre 1921, il entra com- 
me externe au collège Saint-Louis de 
Gonzague, rue Franklin. 

L'adaptation fut péniule; elle ne fut 
jamais complète. Cet enfant ne réus- 
sit pas à se rendre dans la commu- 
nauté scolaire, ni pendant les leçons 
pour les suivre avec son groupe, ni 
pendant les récréations pour courir, 
1] fut 
puni par 
Certains caractères 
derneurent obstinémentyrebelles, mal- 
L. l'effort et la bonne volonté, à l'em- 


sauter et jouer collectivement. 
brimé par ses camarades, 


sts surveillants. 


prse et à la cohésion grégaire, et ce | 


sont souvent les natures les plus per- 
sonnelles, les plus riches, les plus 1r- 
tensément vivantes. On croit pouvoir 
avancer que Guy fut de celles-là, à le 
voir si timide et silencieux au collège 
alors qu'il est causeur et bruyant à Ja 
maison, distrait, indifférent en classe 
alors que, chez lui, son esprit est tou- 
jours en éveil. 

Car Guy ne fut qu'un écolier en 
éveil. Ses notes n'étaient pas mauvai- 


ses 


: il était admis à monter en toute 
honnêteté d'un cours à l'autre. Mais 
il n'exceflait en rien; ne 


aux jours solennels des 


il pouvait, 


prix, faire éta- 
lage de ces distinctions de papier dont 
s'enorgueillissaier.t les mères d'autres 
enfants, pour elles plus que pour 
eux. 
Êt comme ses parents l'en gourman- 
daient 
Bah" i} faut bien qu'il y ait des 
premiers et des derniers. 
Quel paresseux tu fais! gémis- 
suit sa mère. 
Mais, maman, je 
Non, Guy ne fut pas un paresseu”: 
il 


| 

au sens d'oisif. Il a beaucoup lu: 

a observé, il a expérimenté. S2s pré- 
question ci 


m'occupe. 


férences allaient aux. lectures, aux 
conversations, aux jeux qui touchaient 
à la technique et à la science. L'un 
dé ses derniers joucts fut une machine 
à calculer ‘écoles ac- 
il aurait été un 
Dès qu'il était 
d'ondes, de chi: 
son inteHigence 


remarquablement 


Dans une des 
ce nos joueurs, 
bril'ant 


tives” 
:rès élève 
> moteurs, 
d'insectes, 

Armait 


t préci 


fres, s'af- 
pénétrante 
de ce 


se fi 


avait cet ecfant 


Can est stu; que 
.de ce 
‘es jeunes d'aujourd'hui 
il 


s9 gramme: 


qui passionn? 


Sans doute aurait fait 
so:gner 
Quand il s'accu- 

, 


est la par*sse"”, :! 


micCux 


l'étudier t de 


es thèmes latins 
ait 


“Mon défaut 
ntendait avoir manqué à son devoir 
En quoi ji se trouvait en fau- 

l'avouons sans barguigner, 
que, cetty faute, ci 
emc “Le bon Die: 
fait souffrir de longues s°- 
pour effacer 


cis:l revait 


| d'état 
not 


| €. s 


ds en ajoutant 
retit l'expia dur 
| m'aura 
1A:nes mes paresses 
vider d 
u qui or.t jadis, que! 

|: rtège en sortirait à la suite de Si- 
[nee Pierre et de es ins. Ses com- 


t ce 
d'ag 


a:nais £e 


ceux peche 


pagnons ne sul pas 


* oys 


fàcheés 


Manille de loue Don es sv 
F5 parti qu ut à porte“ fardeau | 
d'un ées péchés dont ils sont coutu- 
‘Frmiers ét qu'ils peuvent admirer en lu! 
un modèle de pénitence 4:1ssi. 

(A suivre) L 


COMPOSITIONS 
 PRIMÉES. 


Le vieillard que je préfère 

Comme je n'ai point connu mes 
grands-parents, je suis très heureux 
de vous parier d'un vénérable prêtre 
missionnaire qui vient chaque matin 
hous dire la sainte messe. 

Je vais essayer de vous en faire le 
portrait sans vous le nommer, car ce 
bon Rère est si modeste, qu'il pe peut 
souffrir qu'on parle de lui. 

Une belle chevelure couleur de neige 
encadre sa bonne figure toujours sou- 
riante èt qui me fait penser à celle 
qui représente sur Ces images le Pape 
des petits enfants, Pie X. 

Malgré qu'il ait travaillé beaucoup. 
il est encore leste pour son Age et it 
porte ses 70 ans sans avoir besoin de 
l'aide d'une canne. 

Sa place favorite est certainement 
le Juniorat, où 
grand zèle une charge difficile. Mais 
il paraît toujours heureux de venir 
dire la messe chez ncüs. Et nous, c'est 
un grand bonheur de le servir à !'au- 
tel. Les plus timides ne se sentent 
pas gênés avec ce vénérable Père, qui 
encourage toujours lea débutan!'s en 
leur disant ‘qu'il ne faisait pas aussi 
bien à leur âge. 

Je n'ai jamais eu le plaisir de l'en- 
tendre raconter des histoires, mais je 
suis certain qu'il en sait plusieurs, et 
de belles, sur les missions sauvages 
des provinces du Manitoba et de la 
Saskatchewan qu'il a visitées en tous 
sens, alors qu'il était provincial. 

Dans quatre ans nous aurons le bon- 
heur fe fêter le jubilé d'or d'ordina- 
tion sacerdotale de ce bon Père. Oh! 
que j'ai hâte de voir ce beau jour du 
10 févi.er 1924! 


Louis BEDARD. 
Jardin de l'Enfance Langevin, Sain:- 
Boniface (grade 4). 


. * 
M: grand’'mère 
‘A l'école souvent nous chantons: 
Si vous connaissiez ma grand'mèr®, 
Vous l'aimeriez comme moi, 
Tout moi. 
Oh! certes, si vous connaissiez mn 


comme 


grand'mère, vous aussi vous l'aime- 
riez tout comme moi. 
Oh! elle est belle, grand'maman 


Fortier, avec secs beaux cheveux fri- 
sés et si blancs Son visage est mai- 
gre et elle a de grands yeux si doux, 
si indulgents, un peu tristes. 
Elle & soixante-treize ans. 
grandé,, mipte et marche lentemen:, 
car elle est faible et souvent mafade 
C'est pourquoi elle ne peut presque 
plus travailler. Elle demeure avec san 
fils, mon oncle, qui a bien soin d'elle. 
Lorsque nous allons la voir;'nous 'a 
trouvons presque toujours à la mè- 
me place; assise dans une grande chai- 
se berceuse, dans la cuisine, près du 
poêle. Elle lit quelque peu, mais ses 
yeux aussi $e font vieux et ne lui 
permettent pas de lire longtemps. 


Alors elle prie. 
Gilbert & ARAND. 
Ecole du Sacré-Coeur 
de 3) 


, Dunrea (gra- 


Le portrait de mon grand- 
père 

J'ai deux grands-pères qui demeu- 
rent tous deux près de chez nous. Je 
les aime bien, et je voudrais que tout 
le monde sache combien ils sont bons 

J'étais conc 
me 


contente de voir com- 
concours de rédaction: ‘Le por- 
Mais je ne 
le 


| 

trait de mon grand-père”. 

savais trop duquel faire portrait 
Enfin je me suis décidée à vous faire, 
connaitre le plus âgé. 

I a 78 ans, ce bon grand-père. 1 
es: encore droit, et il est grand: il 
mesure près de ‘six pieds. Son visage 
n'est pas ridé, éxcepté près des yeux 
qui sont gris. £cs joues, autrefois'si 

plutôt 
nez n'est ni 

€ Sa bouch: 
moyenn rit nous voyons 
les quelques deats qui lui restent 


roses, me dit-on, sont pâtes 


mainterant. Son trop 


g:05 ni est 


trop 
e et quand i! 


long 


Sa 
d'un 
à gri- 


mous.ache et ses c'eveux sont 
commence seulement 

Sa tête 
font une 
onne allant d'une oreille 


brun qui 


onner est chauve, ses che- 


VEUT ii comLie idemi-cou- 


à l'autre, de 
sorte que 807 beau front es! tout dé- 
ouvert. 

Grand-père, quand il est sérieux, a 


un $vère; mais nous, 


enfanes, 


air : ses petits- 
ous ne le Craignons pas, car 
tâchons toujours de lui faire 
Quand il mou voit arriver, 
s'épañouit 
de nous 


1OU j 


pla'sir 


LE: 


figure H a un baser pour 


chacun Qu:iquefois il nous 


| [os des petites histoires. I] n'est 
pas un prand jar'eur, grand.père 
cuvent i' nous fonne des bonbons, ou | 


auelqu?s petites choses utiles pour la 
classe 


Nous lui rendous bien des peti!; 


vw 


(nous le laisser encore longtemps, ain-| 


il remplit avec un | 


“Etrerest | 


services quand nous le pouvons. Nous 


aimons surtout à lui faire des surpri- 


ses. ]l essaie alorÿ de deviner ques 
en sont les auteurs; nous, nous rions 
de bonheur de le voir content. 

Nous prions bien le bon Dieu de 


si que grand'mère. De 


as ou vouions être Jeur joie sur ia 


Cécile BEAUDIN. 
à (gras 5). 


Mon premier “voyage à 
| la ville 
Chère Mère-Grand, 

Quand j'étais petite, j'avais les pieds 
croches. Lorsque j'avais quatre ans, 
maman m'a conduit: à l'hôpital! 

J'étais bien petite et je ne m'en sou- 
viens pas beaucoup: muis assez ce- 
pendant pour vous raconter ce qui est 
arrivé. Maman a fait venir une auto: 
sur les portes il y avait deux grosses 
lignes rouges. C'était, l'ambuiance. 
Maman et inoi nous Sômmes rentrés 
dedans, et tout à coup l'auto est par- 
tie. Elle est allée loin, loin. J'ai de- 
mandé à maman où nous allions. 

Elle me dit: ‘A l'hôpital”. Tout à 
coup l'auto s'est arrêtée-et nous som- 
mes descendues. Nôus étions près 
d'une grosse maison et il y avait une 
grande porte. Nous avons monté les 
marches d'un grand escalier et. nous 
sommes rentrées. 

Maman est allée s'asseoir avec moi 
sur un banc, et une femme habillée 
de blanc vint demander à maman son 
nom, ainsi que le mien, et où nous de- 
meurions. Après toutes ces questions 
la femme habillée de blanc nous 
monter dans une grosse 
boite est partie en haut. C'était l'élé- 
vateur. La femme habillée de blune 
m'a emmenée dans une grande cham- 
bre où il y avait beaucoup de petits 
enfants comme moi et beaucoup üe 
petits lits. Quand je me suis retour- 
née pour voir où maman était, elle 
était déjà pastie. 

Le lendemain, ‘e médecin vint avec 
une femme qui por‘ait une grande 
robe, grise et un petit bonnet gris et 
une petite cornette noire. Elle avait 
un crucifix sur la poitrine. C'était la 
premirèe fois q'ie je voyais une reli- 
gieuse. Et l'on me conduisit dans un° 
chambre toute pleine de fenêtres. 

On me donna des bohbons, puis je 
m'endormis. Quand je me suis éveil- 
lée, j'étais dans mon lit et j'avais au- 


Letgllier, 


a .ait 
boite, et !n 


‘our de mes pieds de gros linges 
blancs. 
J'espère que vous, Mère-Grand, 


vous ne serez pas malade comme cela. 
Je vais prier le petit Jésus que vous 
n'ayez jamais mal aux pieds. 
Au revoir, chère Mère-Grand. 
Votre petite-fille’ qui pense À vous, 
Thérèse PERRON. 
Couvent Ce S'-Adolpht (grade 6; 


Mon grand-père - : 

Comme je serais heureux si je pou- 
vais aujourd'hui, comme mes petites 
compagnes, vous faire le portrait du 
grand-papa que j'aurais tant aimé 
connaitre. Comme ce bonheur ne 
m'est pas donné, je dois me contenter 
de vous décrire un vieillard qui est 
très bon. Grand- père aussi devait 
être bon, car il me semble que la bonté 
se trouve chez tous les grands -papas. 

Ce vieillard a une grande barve «st 
des cheveux blancs. Ses yeux sont 
bruns, son front tst large et sa figure 
est remplie de rides. 11 marche le dos 
courbé et c'oit s'aider d'yne canne. Il 
est très pieux et souvent on le voit 
venir prier à l'église. 

C'est notre meilleur voisin. Lors- 
que je le vois venir lentement sur Ja 
route, je suis contente, car je m'ima- 
gine qu'il vient nous rendre visite et 
je me trompe rarement. Aussi je me 
tiens bien près de la porte afin d'être 
la première à lui souhaiter la bien- 
venue et à lui présenter une chaise. 
11 me confie toujours son chapeau rt 
sa canne. Lorsque je le vois avec sa 
pipe à la main, je m'empresse de Jui 
apporter la boite tabac de mon 
papa. Pour me récompenser, ce bon 
vieillard me raconte de beaux contes 
Oh! qu'elles sont heureuses les petite3 
filles qui ont un bon grand-papa pour 


de 


les aimer 
Jeanne LEGAL. 
Ecole Dugus, Ste-Gencviève (gra- 
de 5). 


L1 L2 -. 
Le portrait de grand-père 
Bonne Mère-Grand, quel beau sujet 


le Cgaposition, et aue je suis content 


<° vois faire ke portrait de mon cher 


grand-père! 

I a l'air très distingué uvec 
auvre visage tout ridé, qui prouve 
‘é labeur 


son 
5A 
haut et 
ses cheveux sont 


vie « 


Son front est 
\ l'air intelligent, 


out gris, £es yeux bruns, sa tête es: 
ncore droite. Je lui trouve un uit 

Finté 2t d'indulgence, surtout pour 

qui sûu's son premier petit-fils ct 
il sen fileul ‘ 

Hi est en=cr2 J:r'e et inarthe vite, 
ses places favôrités sont à l'églis: 01 
dans FoA jbu-eau, il eat maitre 
port J! aire lire la Libeité st 
l'aiftres bons livres; oui! il nous ra- 

nte «es histoires D s'occupe d 
feri car il est fermier et à bean 


——_—_—_—_—_—_—_—_—_—_———— 


coup d'animaux, : Bi jé l'almé? tn! 


mon coeur, Des prévenances ? 


comment n'aimerais-j: pas un si bon, 
grand-père ! C'est le père de ma ma- 


ai 
man; pensez done, tout cé que je lui. ie 


dois-pour-m'avoir dcnné une PAS 


comme Jet ai une! 


AR 


Et c'est pourquoi je l'aime de out ie 


Qh! mn 


il me semble qué jen aurais beaii- ; 
coup pour lui: mais comme il est loin. … 


de mi fil demeure à Sainte-Geneyiè- . 4: 
ve),:je ne puig que prier pour Jui; 
tous Jes jours L) de 
Jésus d'être un bon chrétien comme 
lui et de toujours suivre son eXemple. , 
Edmond ROCAN.. 
Ecole Saint-Joachim, le .Rroquerie . 
{grade 2). 


tu 


On a souvent besoin d’ un . 
plus petit que soi 


"1 faut ù qu'on peut obliger tout "1"! 
[le monde; 
On a souvont besoin d'un plus petit *'" 
++ — [que soi. t 30 
Ce sont les deux vers avec lesquels °"* 
La Fontaine résume une des plus pi- “14 
quantes de ses fables, ‘Le Lion et le 
Rat”. Nous connaissons tous cette !"? 
petite histoire si populaire dans tot. -:\ 
tes les langues Il ne faut pas réflé- ‘7? 
chir beaucoup pour comprepdsa une J 
vérité si naturelle; nous n'avons qu'à ‘°" 
regerder autour de nous. : 
Dans la vie commune, dans la s0- 
eiété et même chez les plus petits 7°" 
animaux, on voit que rien n'existe , 
sans une coopération mutuelle, ‘12 
faut s'eitr'aider les uns les autres, 
“1 


car nul ne sait ce que lui réserve Ta 
vie 
pendant et haut sur 
fortune” et demain se trouver en dis- 
grâce. C'est la loi de la nature et 
encore plus celle de la Providence qui : 
commande de 


ger son prochain. C'est aussi le seul 
moyen de s'assurer le bonheur sur LE 
terre. ‘ 

Je sais un fait qui arriva pendant 
la grande guerre et qui, je pense, jus- 
tifiera pleinement la vérité de la leçon 
que donne La Fontaine. 


Sur le territoire allemand, une ar: °°" 


mée française marthall silencieuse- 
ment quand, tout à coup, le comman- ‘ 
dant aperçoit un soldat qui rampait 
dans l'herbe afin d'éviter l'ennemi, J1 
fait halte et avec son fusil en main 
s'approche de l'étrange chose mous 
vante. 
Qui es-tu? 
Oui. ‘ 
Blessé? 
Oui. 

Alors, sans dire un mot de plus, l'of- 
ffcier déchire en deux son manteau 
bleu et panse la blessure horrible de : 
l'infortuné soldat, le réconforte, et je 
quitte en lui souhaitant de pouvoir se 
rendre au lieu de secours. 

“Si Dieu m'aide à vivre, j'espère 
pouvoir vous montrer un jour ma gra- 
titude”, dit l'Allemand, et ils se sé-. 
parent. L'officier était heureux d'ai- 
der le pauvre soldat, bien qu'il fût 
Son adversaire sur le Champ de ba- 
taille. 

L'armée, après cet incident, arriva 
au front et bientôt il fallut combat- 
tre. La bataille qui suivit fut terri- 
ble. . Toute la journée les canons ré-. 
sonèrent et les hommes de ce géné- 
reux officier mouraijent l'un après 
l'autre. , ‘ 

Enfin l'officier tombe aussi. Ilétait 
blessé et perdit connaissance. La ba- 
taille finit peu après. Les Allemands 
étaient victorieux. La nuit était hien 
avancée, quand l'officier ouvrit enfin 
ses yeux. 

“Marche! Marche!'”, semblait lui 
dire une voix intérieure. J1 obéit et 
lentement s'avança parmi les corps 
morts. 

Incident étrange mais réel. Par. 
une chance inexplicable, il se trouve 
devant une maison. Il frappe et la, 
porte s'ouvre... Il ne pouvait en croire 
3e8 yeux; l'homme à qui il avait sau- 
vé la vie le matin était devant lui! 

Qui es-tu? 

Français. 

: Blessé ? : 

Oui. je suis l'officier qui vous 
aida dans votre malheur. 

Le visage du soldat allemand s'é- 
claire de joic. 

Aide pour aide, dit-il Vous 
m'avez sauvé la vi: et je suis bien 
heureux de vous la sauver à mon tour. 


Allemand? 


Oui.. une bonne action. une ajde 
ians le besoin procure bien des amis 
fidèles Suivans ‘ce bel exemple 


d'entr'aide, 
cès futurs 


c'est le secret de nos suc- 
et de notre bonheur sur 
celte terre. 

Irène HEIM 


Suinte-Ane-des-Chênes (grade 10). 


Premier pansement On se 
sert d'acide cc Loan dans 
certaines usiifes ct boutiques 


pour cautériser les blessures ct 
les coupures des ouvsiers. I 
vaudrait beaucoup micux avoir 
Taijoue à la portée une bou- 
telle de l'Huile Eclectrique du 
docteur Thomas, Elle agit aus- 
si rapidemehf ne nüît pas à la” 


peau et ue brüle pas la chair. 
* 


Te 


Au petit sp 


32 
+ 


st 


sun 


à 


DeZ 1.1 


On peut étre aujourd'hui Indés —:4 
“l'échelle de ln 


3 


jus 


travailler à l'oeuvre ‘°” 
commune ce la vie et de savoir obli- ” 


ie 


10 


h 


va 


Nr 


1.4 


\ AU SE Ÿ 


Lu 


ra 


um de à AR ee te ed me 2 Gp Do 


+ 


he 


Dent di 


s 


payante. 


celte année-là. 


Pris dans la routine jusqu'au cou, il ne 
manquait cependant pas d'intelligence. 
la première boutade qui avait mis le “petit” à 
sa place, le temps et la réflexion aidant, il s 
dit: “Le petit a peut-être raison; si nous fai- 
sions l'essai?” El cette année-là, le vieux sema 


de la graine de trèfl: d'odeur. 


À nos chers fermiers 


Le temps de la grande culture es:-il 
donc fini? Pourquoi la culture mixte 
est-elle préférable? Souvent on a ré- 
pondu à cette question, mais cette 
fois une nouvelle raison vient s'ajou- 

, ter aux multiples autres: 

«Le fermier s'était haïttué À un prix 
élevé: une piastre cinquante, deux 
plastres, trois piastres et même plus. 
Rien d'exoroitant pour lui, c'était tout 
baturel. Actuellement, d'après les 
apparences, les hauts prix sont finis 
et pourquoi? Les gouvernements eu- 
ropéens se sont réorganisés en vue 
de la surproduction du blé. Qu'ont-ils 
fait pour protéger leur produit? Ils 
ont relevé le tarif sur les blés étran- 
gers, {ls ont obligé leurs meuniers à 
user de leur blé dans la proportion 
de, 90%. Ainsi notre blé canadien 
fut rejeté. Faut-il blâmer l'Europe? 
Pas le moins du monde: ils sont mai- 
‘tres chez eux. L'Anglieterre, elle, n'a 
pas de tarif, mais elle achète son blé 
en Argentiné. 1 est inférieur aù n6- 
tre, c'est vrai, étant un blé mou. Peu 


— importe; vu le bas prix, elle achète 


au meflteur marché. Donc. on a le 
droit de conclure que le prix du blé 
paf heauonuÿ de 81 à 512% 


que.notre 


pertés d'argent de ia part des com- 
«Pägüles meunières. . Si seulement 
‘ môus n'avions pas abandonné nos pe- 
16 moulins À farine, nous pourrions 
Hors espérer la baisse des prix; mais 
‘Mon, la farihe n'était pas assez belle, 
ct n'avait pas grande qualité, on 

t par trop difficile, ii fallait 
premier choix, ia clientèle s'en al- 
‘ait de jour en jour et le moulin local 


“#M9p se plaint et on dit à qui veut 

“ : “Il n'y a pas d'argent à 

;'Xaïre sur la ferme". C'est une grosse 
erreur. Au contraire, un fermier tra- 
vailleur, économe, peut acquérir un 
capital. Qu'il devienne plus produc- 
teur, !l a tout sous la main. S'il sa- 
vaït seulement utiliser tous les pro- 
duits!' Au lieu d'acheter ses légu- 
mes, ses fruits en conserves, pourquoi 

‘#fa-t-il pas son jardin, non seulement 
pour s'alimenter lui-même, mais pour 
ep vendre? On serait stupéfñé de 
constater la somme d'argent que l'on 
pourrait avo’r en envoyant ses mar- 
chandises en ville. On dit bien: ‘Ah! 
cette année, je vais m'y mettre’, et 
on ne le fait jamais. Cependant le 
moment est venu de s'occuper de tout 
cela, de ne rien négliger. Condition 
“sine qua non” pour faire honneur à 
ses affaires. 

Bien des objections s'élèvent de tous 
côtés: pas de culture mixte, cela ne 
pale pas: ou encore, l'augmentation 
fera baisser les prix, etc. Il n'y a 
rien à craindre. M. Grisdale annon- 
Çait dans une conférence que le Ca- 
nada achetait 80 chars de porcs par 
«Mois; pourquoi craindre? Pour le 
mouton, depuis la guerre on en con- 
pouime beaucoup et s’est un excellent 
rapport sous bien des points de vue. 
Au début de l'hiver, pourquoi ne pas 
avoir un troupeau à engraisser et réa- 


2 


CR 


Les Poudres de Miller contre 
les vers sont un des vermifu- 
ges les plus efficaces qui soient 
sur le marché. Ces poudres 
chasseront les vers qui se trou- 
vent dans l'estomac et les in- 
téstins et seront un excellent 
remède pour l'enfant qu'elles 
maintiendront en santé et dont 
clles régulariseront l'organis- 
me. Ælles ne contiennent abso- 
lument rien qui puisse nuire 
même à l'estomac le plus déli- 
cat et on peut les donner à un 
enfant: avec la certitude qu'el- 
les chasseront tous les vers. 


Ta câlturé dis trèfié d'odeur ést une * 
Mine d'or qui n'a pas été exploitée jus- 
alla porter sa conviction et 
même de sa famille. Il suygéra tout dou- 
cement à son père que ce serait probablement 
une chose payañte de semer du trèfle d'odeur. 
— Mon petit, lui répondit ce brane hom- 
me, il y a quarante ans que je cultive: ce n'est 
pas loi qui m'en remontreras en fait de culture 


Et le vieux ne sema pas de trèfle d'odeur 


\ “à pourquoi là farine fé | 


DS 


Le dat og 


Il en a semé tous les ans depuis. sl 
.- L'année dernière, il a récolté’ plusieurs 
milliérs de livres de 

. Le temps sec qui a fai 
a été superbe pour la prodüction de la graine 
de trèfle d'odeur; elle est venue abondante el 
de bonne qualité. Le vieux, qui n'est pas ambt: 

Lieux outre mesure et qui s'est rendu compté 
qu'il y a beaucoup de graine de trèfle d'odeur 
sur le marché, 
la livre. À ce prix, sa terre de trèfle d'odear 
lui rapporte cependant $50 l'acre, sans compter 
la richesse que ce trèfle a laissé dans le sol en 

vue des récoltes futures de grain, 

Le trèfle d'odeur, ça paye! | 
C'est le temps pour ceux qui n'en ont pas 
encore d'en semer au plus tôt. La graine n'est 


ne de trèfle d'odeur. 
ourir bien des plantes 


a vendu la sienne à cinq sous 


pas chère cette année, elle est de bonne qualité. 


Après 


Quelle bonne raison les cultivateurs qui veu- 
lent réussir peuvent-ils avoir de n'en pas semer 
dès ce printemps? | 

Il n'y a que fa vieille routine qui peut s'op- 
Poser à cette démärche vraiment progressive. 
A bas donc la vieille routine et en avant le 
trèfle d'odeur! 


CULTIVATEUR. 


liser au tiens on joli bénéfice ? 
C’est de l'ouvrage, dira-t-un. Pauvre 
objection qui ne tient pas debout. 
Le moment ‘est arrivé où il faut 
rétrograder ou bien on s’engloutit de 
plus en plus Le mot d'ordre devrait 
être celui-ci: ‘’Ne plus tant acheter 
dans les magasins, et vendre davan- 
tage”. C'est un changement radical, 
ma:s il s'impose. A nous de le pren- 
dre C'e suite. Pas de thé rie du moins 
possible, il Zaut, la laisser de côté, 
jamais elle n'a rien valu. 
LAURIER M. P. 


NOUVELLES 
AGRICOLES 


La guerre reprend contre les 
insectes 


Une armée innombrable de mites 
fait une guerre incessante à toutes 
les formes de, végétation, et tout aussi 
incessadnte est la lutte que dirigent les 
entomologistes pour protéger les ré- 
coltes ce la ferme, des champs et des 
jardins. Les experts du Ministre fédé- 
ral de l'Agriculture ont déjà dressé 
des plans'/de campagne énergiques 
pour 1920 contre les fléaux des récol- 
‘es de grande culture, notamment, les 
sauterelles, la mouche à scie de la 
tige au blé, les-veFs fils de fer, le ver 
gris‘ pâle de l'Ouest et soh allié :'e 
ver gris à dos rouge, la légionnæire 
bertha, le ver gris hâtif, la bête à pa- 
tates du Colorado, le papillon importé 
du chou et la larve des racines. Ils 
surveillent également les insectes qui 
attaquent les arbres forestiers,;et qui 
se composent de. pucerons de l'éräble, 
iu saule et de l'orme, la mite-arai- 
gnée de l’épinette, la chenille à tente 
des forêts et l'enrouleuse de la feuil'e, 
et le perce-rameaux du négondo. 

————— 2222 —— 


Les pemmiers pour les fer- 
mes des prairies 


Après quinze années de plantation 
de semence, les expériences du Minis- 
‘ère de l'Agriculture 6nt développé 
seize variétés de pommiers, qui con- 
viennent pour les conditions climaté- 
riques Ces Provinces des Prairies. Sur 
ces seize variétés, deux ont été clas- 
sées ‘très bonnes’ et quatre ‘’bon- 
nes”. Des experts en horticulture 
‘ont remarquer, cependant, qu'il fau- 
dra encore plusieurs générations d'ar- 
bres pour produire des espèces idéa- 
‘es. Les cultivateurs des Prairies 
peuvent contribuer à ce travail en se 
>rocurant de la semence à la station 
xpérimentale Ce Morden, Man., pour 
‘a planter dans leurs propres jardins 
em — 


Le trèfle est une bonne 
plante à miel 


On a toujours associé intimement 
le trèfle et le miel, et pour une bonne 
raison. Les chiffres fournis par la 
ferme expérimentale de Lénnoxville, 
Ministère de l'Agriculture, montrent 
que le trèfle vient en tête comme sour- 
e Ce nectar. Il fournit du miel dudant 
40 jours de l'année, les fleurs des ar- 
res fruitiers en foprnissent pendant 
26 jours de l'année, les pissenlits, 23 
‘ours, le framboisier et ia verge d'or, 
chacun 20 jours, tandis que le saule 
à châtons ouvre la saison nvec 1° 
Jours. 
D — —— 
Comment tirer parti du 
pauvre blé 

On n'aurait certainement, pas lg u 
de se plaindre si l'on pouvait vendre 
le blé gelé à $1.13 le boisseau. Les 
essais d'alimentation conduits à la 
ferme expérimentale de La-ombe, 
Alta, Ministère fédéral de l’Agricul- 
‘ure, montrent ‘qu'on peut le faire. 


L'expérience portait sur quatre grou- 
oes de porcs qui recevaient différen!es 
rations ce blé gelé ainsi que du bic 
gelé et de la moulée d'avoine. :Lors- 
qu'on donnait de l’avoine avec du blé. 
&elé, on a obtenu pour le blé gelé une 
valeur marchande allant jusqu'à $161 
te boisseau. La valeur du grain don- 
né de cette façon dépend directement 
du prix des porcs. Aux prix courants 
du marché on peut vendre le blé gelé 
sous forme de lard à un prix équiva- 
‘tent à celui que l'on reçoit pour le b!é 
No 3 du Nord. 
6 De — — 


L'agriculture a besoin d’un 
inventeur 


Une belle occasion attend un génie 
entreprenant qui trouvera une machi- 
ne qui puisse saunoudrer utilement 
et économiquement les récoltes de b'é 
pour prévenir la rouille de la tigr. 
Les experts du Ministère fédéral de 
l'Agriculture constatent que le seul 
moyen utile de contrôler cet crganis- 
me parasitaire, qui se répand très 
rapidement, est d'appliquer un agent 
toxique, comme du soufre en fine pou- 
dre sur la tige de la plante en végé- 


ltation. Une fortune attend l'inventeur 


ingénieux qui trouvera une machine 
de ce genre. 


ee cs 


Un remède de ‘‘charlatan'’ 
échoue 


Le ‘‘charlatan” trouve un nouveau 
champ d'opérations dans la lutte con- 
tre la rouillé de la tige du blé. On 
anonce aujourd'hui un grand nombre 
de préparations pour la désinfection 
du sol et pour le traitement de la se- 
mence afin de prévenir la rouille. Les 
experts sur les recherches de la rouili: 
du Ministère fédéral de l'Agriculture 
disent que l'organisme qui produit la 
rouille ne se développe pas dans le 
sol; par conséquent, la désinfection cu 
sol ne peut pas détruire l'organisme. 
Is font remarquer également que les 
grains rouillés du blé, lorsqu'ils sont 
semés, ne forment pas des plantes. 
rouillées du blé; et pour cette raison, 
il est tout à fait inutile de traiter la 
semence. 

———— 2 20D0-0— —  —— 


Un avion peut voler sans 
pilote 


On vient ce faire, à Détroit, une cu- 
ieuse expérience d'aviation qui pour- 
“ait bien avoir, dans un avenir peut- 
‘tre pas très lointain, des conséquen- 
“es considérables. 

Il s'agissait du vol d'un avion sans 
pilote, mais muni d'un appareil spé- 
‘ial découvert par un ingénieur nom- 
mé Aperry. 

L'appareil, qu'il serait évidemment 
‘rop compliqué de décrire en détail, 
se compose essentiellement de deux 
stabilisateurs gyroscopiques. 

Qu'est-ce qu'un stakilisateur? Un 
appareil destiné à stabiliser, c'est-à- 
lire à rétablir un équilibre rompu et 

- une fois cet équilibre -établi -- à 
‘e maintenir. 

Qu'est-ce qu'un gyroscope? Un ap- 
Pareil semblable à ces jouets qui se 
:omposent d'un volant de plomb qui 
‘ourne très rapidement dans une car- 
casse creuse de cercles de fer.et que 
‘ous pouvez faire tenir en équilibre 
(pourvu que le volant tourne très 
ite) sur le creux de la main, le re- 
bord d'un verre ou un fil tendu. 

Les stabilisateurs gyroscopiques de 
‘avion en question étuient disposés 
four agir, l'un dans le sens vertical, 
‘autre fans le sens horizontal. 

L'avion cevait ainsi se trouver 
nd'ntenu parfaitement d'aplomb et Ja 

lus petite déviation dans ur sens ou 
ans un autre devait se trouver aus- 
sitôt corrigée automatiquement. 

L'expérience tentée à Détroit a par- 
faitement réussi. L'avion a volé, sans | 
le secours d'aucun pilote, pendant 140 


pr 


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RS en o PAYS 


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tir 


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RUE) 
RENE 


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1 

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milles et, même, une deuxième fois, 
avec cinq passagers à bord. 
Reconnaissons que ces cinq person- 
nes ne manquent pas de courage! 
—— — 6-2 -2— 
LA RADIO 
La radio dans les trains du 
: Canadien National 


La première expérience de réception 
radiotéléphonique dans un train en 
marche a été conduite par le Grand- 
Tronc (aujourd'hui fusionné avec le 
Chemin de fer National du Canada) 
et la première application pratique a 
été faite par les ingénieurs de la radio 
lu Canadien National. Ce réseau n'a 
cessé depuis de perfectionner les mé- 
‘hodes de réception radiotéléphonique 
et a même créé toute une chaîne de 
stations émettrices qui s'étend de Ha- 
lifax à Vancouver. 

Le monde entier s'est intéressé et 
s'intéresse encore à l'initiative prise 
par le grand réseau national du Ca- 
nada. De toutes parts des demandes 
de renseignements sont adressées au 
service Ce la radio du Canadien Na- 
tional qui y répond volontiers et prête 
même des ‘plans d'installation aux in- 
téressés. C'est ainsi que plusieurs 
compagnies américaines et européen- 
nes ont profité des expériences con- 
duites au Canada. 

La première de ces expériences re- 
monte à 1902, alors ‘que sir Ernest 
Rutherford, professeur à l'Université 
McGill, réussit À établir la communi- 
“ation, par sans fil, avec le train du 
Grand Tronc en route de Montréal à 
Toronto. Bien que concluante, elle 
n'eut pas de suite avant 1923, date à 
laquelle la radiotéléphonie fit son ap- 
parition dans les trains du Canadien 
National, le premier réseau à l'adop- 
ter. On se souvient encore de l'évé- 
nement. \ 

Un groupe important de citoyens de 
New-York allait traverser le Canada 
dans un train spécial du Canadien 
National. On eut l'idée de leur adres- 
ser des souhaits de bon æ°yage par 
radio. Un poste récepteur fut donc 
installé dans le wagon-salon attelé en 
queue du train et les voyageurs en- 
“endirent parfaitement le message ra- 
diotéléphonique radiodiffusé par un 
poste émétteur de Montréal, qui leur 
était destiné. | 

Le succès de cette expérience fut 
#aorme et amena la création du ser- 
vice radiotéléphonique du Canadien 
Nationa] qui, depuis, a charge de l’ins- 
tallation des postes récepteurs dans 
les trains, des postes émetteurs à tra- 
vers le Canada, de l'engagement des 
artistes et de la composition des pro- 
grammes jirradiés par la chaine dite 
C.NR. 

A la fin de,1923 le Canadien Na- 
tiona! irradia son premier grand con- 
zert efficiel de Montréal, l'annés sui- 
vante, ce réseau installait à Ottawa 
son premier poste émetteur, auquel 
2st venu se joindre depuis des postes 
1 Winnipeg, Régina, Saskatoon, Cal. 
gary, Toronto, Moncton, Edmonton, 
Vancouver, etc., c'est-à-dire toute une 
série de stations échelonnées d'un 
9céan à l'autre et permettant — grâce 
au concours des télégraphès du Cana- 


mm mm mm msn mg re imminente 
RE 


l'“Ameriean Car and Foundry Com- 
Pany”, le “New York, New Haven & 
Hartford Railway”, le “Gulf Mobile & 


service s'étend, sous différentes for- 
mes, aux-trains suivants: le “Conti- 
nental Limité” (Montréai-Vancouver), 
l'International Limité” (Montréal- 
Chicago), le “Maple Leaf” (Toronto- 
Chicago), l'“Ambassador” (Montréal- 
Boston), l'“Océan Limité” et l'“Aca- 
dien” (Montréal-Halifax) ainsi qu'à 
tous les trains circulant entre Mont- 
réal et Québec et Montréal et Ottawa. 

En général, la réception dans les 
train est bonne, mais là où des phéno- 
mènes naturels réduisent sa qualité, 
comme dans certäines régions des 
Rocheuses, par exemple, des gramo- 
Phones et radios combinés sont en 
isage. , 

Grâce aux expériences qui sont fat- 
es chaque jour par les ingénieurs du 
Canadien National et aux perfectioÿ- 
nements apportés à l'une des plus 
merveilleuses inventions modernes, il 
est permis de croire que la réception 
radiotéléphonique dans les trains en 
marche sera encore améliorée pour 
le plus grand plaisir des voyageurs. 

Claude MELANCON. 


POUR RIRE 


Entendons-nous 

On apporte au client un bifteck an 
peu dur. Et le client proteste: 

— Voyons, garçon, faudrait s'en- 
tendre: est-ce du boeuf que vous avez 
fait cuir, ou du cuir que vous avez 
fait boeuf! 

L’embarras de Ginette 

La tante. — Comment! le téléphone 
sonne et tu ne réponds pas? 

Ginette. — Je ne sais pas comment 
faire, ma tante. | 

La tante. — Alors, {1 faut m'appe- 
ler, petite sotte. 

Ginette. —— Oh! ma tante, je n'ose- 
rai jamais t’appeler comme ça. 

Education 

Le précepteur d'une jeune lord, vou- 
lant montrer à son élève comment un 
fils 'Albion Coit se tenir au bar, con- 
duisit ce dernier dans un des établis- 
sements les plus réputés de la ville. 

On but un certain nombre de cock- 
tails; puis le précepteur, soucieux de 
son rôle d'éduceteur, dit: 

— Voyez-vous, ici, comme en toutes 
choses, il ne faut ‘jämais dépasser les 
limites permises. 

— Mais comment savoir le moment 
où je devrai m'arrêter? questionna :e 
petit lord. - 

C'est fort simple. Vous voyez 
ces deux gentlemen, là-bas, assis à 
cette table. Eh bien! quand vous en 


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main: tracteurs, semeuses, char- 
rues, cultivateurs, etc. Ecrivez- 
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4 CW 418 407 .41} .424 .432 42! 
Lin 1 NW 72.48? 2.407 2.50% 2.50} 2.494 2.46k 
2 CW 2.443 2.45% 2.464 2.46} 2.45} 2.42 
Seigle 2 CW .S9} 607 607 7/62] 62} ° .62 
Prix sur voie (track) 
Base Blé 1 Nord 1.055 1.06% 1.064 1.08 1.085 1.06 
Avoine 2 CW . 52 -51 .515 . 524 . 524 .50 
Orge 3 CW .46i .46%  .46} 47} .473  .46 
Lin 1 NW 2.49, 2.504 2.51 2.503 2.50 2.46! 
Seigle 2 CW 597 614 .60! .631 .634  .62 
Options 
Blé Mai ; 1.074 1.08} 1.073 1.09} 1.10, 1,08 
Juillet 1.087 1.101.1.09} 1.114 1.12} 1.10 
Octobre © 1.10 1.11} 1.10} 124 1.134 1.11 
Avoine Mai .53 523  .52$ 531 53!  .S1 
Juillet .525 .52} 52 .524 52$ 51 
Octobre 48 49.48] 49} 497.48 
Orge Mai  , .474 47% .47}  .48 487  .47 
Juillet .508 409$ 491 50 1} .40 
Octobre .534 .53! 53 54} 54; 53 
Lin Mai 2.51 2.52 2.53 2:52% 2.514 2.48 
Juillet 2.50 2.52 2.524 2.51} 2.51} 2.48 
Octobre . © 2.34 2.34 2.34 232 2.32 2.31 
Seigle Mai 61} 62  .624 644 61} ‘,04, 
Juillet 64} 654 65 FH .67} 6C 
Octobre 681 «9! 681... 1) 49 -70 


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"€ Gounod: les de 14 Chorale. 
Ja igus Trios: _(#) Andante, Beethoven: 
cite, mn. été opéré d'urgences jeudi. } Gavotté, Léchéi: (1607-1761): MM. 
RUE ee Simone, H. Benoist, M. Benoist. 
ét nes amis seront heureux 
d'apprendre que s0n complet rétabiis- 
sement n'est plus qu'uné question ée 


PR 


ordis Pa. + 


Ltd., à la Pharmacie Préfontaine et à 


les grades, ont exécuté ayec beaucoup 
des pièces d'une grande variété ‘le 
genres et d'auteurs. à 
L'auditoire, très nombreux, a écouté 
dans un profond revueillement toute 
cette jolie musique et n'a pas ménagé 
ses applaudissements aux jeunes et 
sympathiques mmusiciennes; il a pu 
constater une fois de plus quelle fo-- 
mation musicale solide et classique 
nos jeunes filles reçoivent des mai- 
tresses de musique de l'Institut. 


Les dernières exécutantes au pro-| 


gramme furent trois ‘'Associées du 


Cofservatoire de Toronto”: Miles Aga- | 


the de Montigny, M.-Josèphe Mager 


…… Une trentaine d'exécutantes, de {ons | Possession. Nous en sommes à court. 


Ceux qui ont eu à distribuer des bil- 
lets sont s ussi priés d'en rendre comp- 
te complet à la pratique de diman- 
che prochain, à l'école. 
Lucien DAOUST, 
Secrétaire. 
——— 2" 2h02 — 
Les jeunes du tennis! 
Ure grande partie de cartes orga- 
nisée par les jeunes. 


Où? A la salle de l'école Proven- 
cher. 
, Quand? Le jeudi 10 avrih prochain. 


Nous vous conseillons de retenir 
vos billets immédiatement. Impossi- 


| 


toute épreuve, une influence salutaire 
sur son entourage. ne - | 

, LA SECRETAIRE. 
44e 2 


"3h 
Le Cercle Sainte-Elisabeth 


Le jeudi 3 avril, eura lieu À la sa- 
cristie la écrn'ère partie de cartes de 
la série. Espérons que vous viendrez 
en grand nombre ce soir-là Ïl y a 
de beaux ptix à gagner. En plus, dis- 
tribution .des prix de série, tirage du 
billet chanceux pour le piano mis en 
rafle depuis quelque temps. 

Qu'on s'efforce de venir nombreux, 
car c'est la dernière partie de la sai- 
son 

L] . . 

Nous invitons toutes les dAmes qui 
aimeraient à se joindre à nous pour 
aller visiter la belle installation de la 
“Modern Dairy'' de se réunir jeudi, à 
2 h. et demie, à la sacristie d'en bas. 
C'est une belle occasion de se rendre 


et Simone Ledoux. Elles ont exécuté |hle d'en -enîre plus qu'il n'y a de|compte @e l'installation moderne, du 


des pièces des grands maitres, selon 
leur habitude, avec une technique im- 
peccable et en donnant beaucoup de 
soin à l'interprétation. 

Les élèves avaient obtenu le gra- 
ctéux concours de M. Æ. Coùture, vio- 
loniste, et e Mm> C. Muller, soprano 
M. Couture saît tirer de son digne 
instrument un langage musical qüf 
plait toujours: la voix de Mme Muller 
à la Zois puissante et agréabie 
toujours charmer un auditoire 
Saint-Boniface. 

A la fin du récital, une vingtaine 
d'élèves recueillirent un signe sensi- 
ble €u fruit de leur labeur, en rece- 
vant des diplômes ou des médailles 

Mgr l'Archevéque adressa aux élà- 
ves et aux Révérendes Soeurs quel- 
ques mots de remerciements et de fé!i- 
citations. 

= 6 CD + 2———— 


Grand concert 


sait 
de 


Les exercices de la Chorale conti- 
nuent régulièrement et fiévreusement, 
car on arrive au but. 

Qu'on se le dise: le mardi 8 avril, 
à 8h. du soit, dans le nouvel audits. 
rium de l'Institut, Collégial Proven- 
cher. 

Le programme suivant sera donné. 

‘Marche Lorraine”, Louis Ganae 
les hommes de la Charale. 


Sonate À trois, Telemann (1661- 
1747): MM. F. Simons, F. Vournenu 
H. Benoist. 


‘““Mignonne, allons voir si la rose" 
Sosteley XVIe: la Chorale 


Thème et Vatiation, Beethoven 
MM. Frank Simcins, H. Benoist, M 
* Benoist 

(a)."Avant de quitter ces lzux” 


{Faust}, Gounod; tb} * 


La Grande Flotte Blanche Canadienne 


E» prenant lf décision de faire peindr: en Llanc les | 
aquebots ‘Empress"” en service sur l'At'antique, | mis en service sur | 
le Pacifique Cansdien, qui posside déjà plusieurs | Southampton et Q 


navires de owtte evuleur sur l'ovéan Pacifique, a doté 
1 


Ce n'était pas |cet vénérées aieules 


| chaises, et i! y aura probablement 
| moins de chaiscs que de demandes. 

Les billets sont déjà tous en cir- 
{culation depuis une journée et demie. 
let bon nombre sont vendus. HâAtez- 
| vous! 

La soirée sern intéressante à tout 
| point de vue. Des fleurs, des jeunes. 
‘de la musique.. Quel Olympe! C'est 
Île prin‘emps avec t(us $es charmes 
| de fraicheur et de poésie! 
| Il nous faut là toute la jeunesse, 
| masculine et féminine (c'est enten- 
| du) . et tous les vieux aussi qui sont 
| restés jeunes inalg'é les temps. 

Des détail mercredi prochain. 
D'ici là, prenors nos précautions. 
Comité du Tennis de l'U. C. 
2m — 


Ligue des Demoiselles catho- 
liques de Langue française 


Je ne voudrais pas me hasarder à 
reconstituer la dernière conférence du 
R. P. Schelpe: je craindrais d'en 
amoindrir ls mérite. Elle fut, comme 
les précédentes d'ailleurs, très inté- 
ressante. Le Rév. Père sait toujours 
présenter ce fort utiles leçons de la 
manière la plus agréable. 

Avéc le vrai sens de la mesure qu'on 
Iti Connaît, et dont nous lui sommes 
reconnaissantes, 


le- bon Père a fait 
passer sous nos yeux le portrait de 
la Jeune Fil'e 
un exposé clair, vif ét imagé, ses obli- 
gations sont rappelées à l'attention 
Si elle .yeut sauvegarder sa vertu et 
vivre sa foi, il! lui faudra être fidèle | 


d'Aujourd'hui Dans 


au programme tracé: être pieuse, | 
aimer la pureté, étre sérieuse 

| 

Ainsi, tout en étant différente, par | 


la force des circonstänces, des chères 


elle aura, comme 


[navire sera alors 1 


le Canada de la plus grande flotte Llanche au monde monde. 
Les pt rar qui serunt alusi parés d'une nouvelle 
toilette blanche sont l'*Empress of France”, l'"‘Em-|- 


press of Australia” et l'‘"Empress 


‘ Ave l'annonce de ce changement radi 
….. toilette extérieure de 6es luxueux navin 


cs du 


Pacifique l'anadicn sera 


de uel ta { 
portde 4 Raït-n dvunt un 
86,300 tonnes, y compris l'‘’Fmpress of Britain, le | 


of Soutland'”. 
cal dans la |‘ \ont”, 
+, la flotte 


Île ‘’\innedusa'”, 


Jaugvage lotal de |jonnes 


| tains! 


Les autres transstlantiques du Paci 

les quatre paquebots ‘Duchess’. d 

| total est de 80,000 tonnes, 

au nombre de « 

| brutes de jaugéage, et le ‘ fetagama”’, 
, avee 

Conservervnt leur coul 


beau travail qui s'y fait si proprement 
et minutieusement. Que toutes les 
dames de Saint-Boniface,s'y rendent 
en grand nombre. Ceci est donné au 
profit des pauvres. | 

4 -e—— 


La partie de vendredi 

Le ‘Club des Coutures” vs le “Club 
de l'Union Canadienne’, vendredi soir 
le 4 avril, à 9 h. 

La partie s'annonce magnifique... et 
chaude! Joueront pour le Club des 
Coutures: “Pit” (but), “Patch” et 
“Toug#".(défenses), “Lolo” (centre), 


‘Armand et Ti-Ken (ailes), Paul, “Ti- 


Roul”, ‘“Ti-Pit”, ‘“Pitou', sous la di- 
rection d'Emile. 

Joueront pour l'Union Canadienne: 
A. Lévêque (but), J. Musso et G. 
Senez (défenses), T. Marius (centre), 


‘A. Lemay et “Tony” Lemay (ailes), 


B. Stack, G. Desmet, J. McCaughan 
(2ème ligne), sous la direction de Dé- 
siré Bélanger, l'entraîneur du club in- 
termédiaire Canadien. * 

La partie aura lieu à l'Olympic. 
Les billets sont en vente à l'Union 
Canadienne, à la Pharmacie Préfon- 
taine et chez Ritz, au prix de 25 sous. 

Ne parions pas, ce serait impru- 
dent. mais soyons là. 

Qui aura raison? Le centre des 
Coutures ou les ailes de Théophile ? 
Mais c'est que derrière les centres ct 
‘es ailes il y a des défensé$.. et der- 


rière les défenses, des gardiens de 
but. ‘On ne passe pas”, c'est la de- 
vise Ce “Pit” Armand quand même 


préfère la sienne: ‘On passe à côté”. 
Si les feux allaient tenir parole! Im- 
possible! 

Nous serons là, les amis, soyez cer- 


‘Institut 


1.2 


À 
L'hiver ‘est tenace. ‘Voilà Qui nous 
permet, le 25, de rencontrer à la pati- 
noire Olympic l'équipe du Collègé St. 
John. Les joueurs semblent réaliser 
que c'est probablement la dernière 
partie de la saison. Les deux équipes 
ont résolu ce vaincre. Dugal, dans 
nos buts, subit un bombardement en 
règle; sa tenue est superbe. Il reste 
vingt secondes. Le résultat est tou- 
jours de 1 à 1. Soudain Sala s'empare 
de la rondelle et compte son second 
point. C'était à victoire “aux ailes 
embrasées”.…. R 


L] . L 1 
Dimanche, le Cercle Provencher de 
l'A. C. J. C. tenait sa dernière réu- 
1isn. Séance intéressante, comme tou- 
‘ours. Le président, Joseph Gousseau, 
fut particulièrement heureux dans son 
petit discours d'adieu. 


L1 LL L] 
Lisez, mercredi prochain, la Page 
du Collège. 
—— À 1D5-2— — 


PETITES NOTES 


_ Le samedi 29 mars, avai: lieu chez 
Mme Jean-J. Daoust le banquet an- 
nuel offert ‘par la compagnie aux 
“mplayés, au nombre de vingt-cinq. 
Après un excellent travail de la part 
de tous les convives, les tables furent 
desservies et on continua les amuse- 
ments avec une franche intimité ct 
une bonne entente merveilleuse entre 
tous les employés de la compagnie. 
Le comité d'organisation remercie les 
convives pour l'empressement qu'ils 
ont mis à répondre aux invitations. 
— 6 2D0-2— — 
BRÈVES NOTES SUR 


UNE CONGRÉGATION 


Les Frères de kg Charité 

Aux jours qui suivirent les temps 
troublés Ce la Révolution alors que 
de multiples détresses réclamaient les 
secours d'une affectueuse et forte cha- 
rité, Dieu suscita sur Île s6l de la Bel- 
gique un homme au grand coeur: le 
chanoine Triest. De ce prêtre émi- 
nent, uu écrivain, Adelphe Siret, a pu 
dire qu'il avait été ‘l'exemple le plus 
complet ce la charité que les temps 
modernes aient produit.” 

Pour réussir dans son oeuvre te 
secourable bonté, il fonda quatre cor.- 
grégations encore existantes aujour- 
d'hui. Deux ce celles-là sont tres 
forissantes et couvrent la Belgique 
de leurs maisons. Mais depuis lonz- 
temps déjà, les membres de ces Insti- 
tutsæ ont dépassé les frontières de ce 
petit pays, ont même franchi les 
océans, et on les trouve en Angle- 
terre, en Irlande, au Canada aux 
Etats-Unis, au Transvaal, à Java et 
ailleurs. 

La plus connue des fondations du 
chanoine Triest est la Congrégation 
des Frères de la Charité. 

Celle-ci prit naissance à Gand »n 
novembre 1807. Sous le patronage de 
saint Vincent de Paul, elle se consa- 
cre depuis lors au dévouement envers 
le prochain sous toutes ses formes. 
C'est en février 1865, qu'à la demande 
du vénérable Mgr Bourget, évêque 
de Montréal, quatre religieux de cet 
arrivèrent au Canada. Ils 
s'occupèrent d'abord des vieillards; 
puis, grâce à la libéralité de M. Oii- 


———_—_—__—_———— me 
a ————_—_—_— —————_—_—_——pZEr 


gation des FF. de la Charité a pris 
un essor merveilleux. Le concours 
que ce noble religieux apporta au sou- 
lagement Ces misères humaines lui 
valut des marques de haute considé- 
ration ce la part du Saint-Siège et de 
plusieurs gouvernements d'Europe. 
Pour nous, avant de clore ce trop 
bref article, nous formons le voeu qu? 
de nombreux jeunes gens aillent frap- 
per chez les Frères de la Charité afin 
de s'enrôler dans la pacifique milice 
des enfants éu chanoine Triest, de se 
joindre aux fils spirituels de celui que 
ses contemporains nommèrent le saint 
Vincent de Paul de la Belgique. 
UN AMI DE L'INSTITUT. 

N. B. — Pour plus amples rensei- 
gnements, vouloir bien s'adresser au 
Supérieur provincial, à Sorel, P. Q, 
ou au Frère ‘recruteur, 8052, rue No- 
tre-Dame est, Montréal, P. Q. 


CORRIGEONS-NOUS 


Brûlé 
On donne, chez nous, le nom de 
“brûlé” à une portion de forêt incen- 
diée. C'est ‘“brûlis” qu'il faut dire. 


Abatis 
Nos gens donnent le nom d'‘‘aba- 
tis” au terrain dont ils ont coupé le 
bois en vue d'un défrichement et qui 
n'est pas ençore entièrement essouché. 
Ex.: Les vaches pacagent dans l'‘‘aba- 
tis”. En français, ‘‘abhtis” signifie 
action d'abattre et ce qui est abattu: 
faire un abatis de bois. ‘“Abatis’”, 
nous semble-t-il, est un terme à con- 
servér, même au sens canadien. 
Rasis, rasé 
Un ‘“rasis”’ ou un “rasé” au sens 
que l'on donne chez nous à ‘ces mots, 
est une portion de forêt où l’on a abat- 
tu tous les arbres, mais sans l'inten- 
tion de défricher. Ex: Aller aux 
framboises Cans les ‘“rasis'”, ou les 


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# Saint-Laurent, entre Cherbourg, 
uébee, à l'ét6 de 1931. 


Ce dernier 
plus gros paquebot blanc du 


fique Canadien 
. dont le jaugeage 
les navires de in € lasai 
uatre, avee 64,00 tonnes 
le *"Alelitættet 
total de 40,0% 
iur noire. n 


Jaugrage 


vier Berthelet, le grand bienfaiteur 
de Montréal, ils purent, après des dé- 
bu's c'une pauvreté extrême, faire 
l'acquisition C'un terrain et ériger 
l'Institut Saint-Antoine d'aujourd'hui. 
C'est alors que leur furent confiés des 
centaines de jeunes gens plutôt dignes 
de pitié que de blâme, et qu'ils vou- 
lurent coûte que coûte ramener ou 
conduire ans le chemin de l’horneur 


et de la vertu. 


Depuis cette rate déjà lointaine, ‘°8 
Frères @e la Charité ont multiplié 
leurs oeuvres en Amérique. A côté 
d'autres maisons où ils s'efforcent 
jour et, nuit de soulager toutes les mi- 
sères physiques et morales, ils possè- 


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Bureau-chef 


Montréal Eu ne 


‘rasés”. Ces mots ne sont pas fran- 
ais. On pourrait dire: Aller aux 
framboises ans les bois ‘“‘rasés”, dans 
es clairières, etc. 

Le bas, les bas 

De façon générale, le bas est, en 
français, la partie la,moins élevée d'un 
objet. Ex.: Le bas d'une côte, d'une 
maison d'une robe. 

En parlant d'une rue, d'un quartier, 
d'une ville, on peut se servir de la- 
locution “le bas” par opposition à la 
locution “le haut”. (V. l'article sur 
“le haut” ) 

“Bas du fleuve” se dit fort bien en 
français pour désigner la partie de ce 
fleuve qui est voisine de son embou- 
chure. Mais cette locution n'a pas, 
comme chez nous, l'acception de ré- 
gion du bas Saint-Laurent. On peut 
dire; I] navigue dans ‘le bas du fleu- 
ve”; mais non: il habite dans le “bus 
du fleuve”. 

“Le bas’ ‘est usité chez nous avec 
le sens de région tertitoire ou partie 
de territoire en aval ou au-dessous du 
village, ce l'église du villgge. Ex.: 


“Le bas”, ce la paroisse, “le bas” du: 


village. 11 faut dire: La partie est 
de la paroisse, la partie est du village 
(s’il s'agit d'une paroisse, d'un village: 
situé sur le Saint-Laurent). 4 

Chez nous, “le bas” d’une terre est 
‘a partie de cette terre qui est a proxi- 
mité du ‘’cehmin êe front”, de J'habi= 
‘ation qui y est construite. Ex.: Les 
ïommes ont travaillé toute la mati- 
née ‘ans ‘“le bas” de la terre; cet 
après-midi, ilä.sènt dans le large = 
‘es hommes ont travaillé toute la-na- 
tinée à ce bout-ci de la terre; cet) 
après-midi ils travaillent à autre 
extrémité.” 

La locution “les bas” sert :aussk 
chez nous, à désigner les bassés ter- 
res, les parties d'une région em:penté! 
voisines de la plaine, ou ‘btehune” rés 
gion à proximité du Saint-Eaurent. 
Ex.: Ils ont eu.un orage électrique 
dans ‘les bas’: -— la récolte n'est 
belle dans ‘les bas”. 11 faut dire: il 


y a eu fe l'orage (tout court) sur les 
bords u Saint-Laurent; — la récolte 
n'est pas belle dans les basses terres. 


de ces articles roécinux en vitrine, 
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: Méburageant l'embellissement des mai- 
ysons là ferme, l'amélioration du trou- 

peau et la sélection des grains de se- 


mence, mails encore en piovoquant 
uhe véritable étide des causes de la 


"'éésertion es campagnes et deë remè- 
+ des propres à enrayer un tel mal. 


‘- téresrantes et très instruclires. 


ë Le mercredi soir, les intéressés 5e 


rérrissent dans la salle paroissiale 


peur 8h. Tous sont invités à expri- 
Natu- 
“r sement, les anciens ont la parole les 
à tout seigneur tout 
ma:s les jeunes aussi ont 


mer Mbrement leurs opinions. 


es premiers -—- 
honr our 
eur tour  Cornme In discussion pro- 
‘prement ‘ite, dans laqelle le bel -es- 
“prit plutñt que In vérite 


marquabl: 
vite sur la plupart des questions. C'est 
le Rév. Père curé qui précice. cui don- 
ne la parole, qui empéche cu'oh ne 
.S'écar .e du sujet, qui résume lcs ar- 
guy 2nts exposés par chacun. 

Or donc, la question à résoudre lors 
de la première de ces séances était 


celle-ci: A l'heure actueile, vaut-il 


mieux demeurer à la campagne, disons 


bien concrètement, 
d°£-Chénes, ou aller demeurer 
ville? Tous n'eurent qu'une voix pour 
dire qu'ils sont de très rares excep- 
tichs ceux qui ont amélioré leur sort 
en s'enfuyant à la ville, et qu'il cest 
bien préférable de cultiver la terre 


À Sainte-Annc- 
en 


Mais s'il en est ainsi, une questio® l'a vendu $120 


æ pose immédiatement: Comment se 
fait-il alors que tant de nos gens dé- 
:æertent la campagne oour la ville? 

La réponse à cette question fut l'ob- 
jet c'une seconde séance. Et voici 
dens l'ordre où elles furent énoncées 
‘plutôt que dans l'ordre d'importance, 
les raisons apportées: 

1.-—Les beaux jours de la ‘grande 
culture” sont.p; ssés au Manitobæ. Or 
il en est encore q'ii ne veulent pas ue 
la culture miïte. 

2—L est dil'cii?, souvent même im- 
possible au cultivateur de vendre les 
produits c'e ga ferme à leur juste va- 

‘leur, Tous les autres producteurs im- 
posent les leurs: le cultivateur doit 
accepter celui qu'on lui offre. 

3.--En annécs eur 
tout, les inondations ou les séch'res- 
ses causent des dommages considéria- 
bles. 


1! leur reste la viilr 


ces dernières 


4. Ilest bien difficile d'acquérir de 
nouvelies terres pour y .pstaller les 
grands garçons. D'une part, les ter 


. 68 8e vendent bicn cher: d'autre part, 


il est difficile d'emprun'er à bons ter 
mes. 

3- En la matiére étudiée présente: 
ment, Comme en bien d'autres, trop 
souvent les autorités responsables ont 
gonné injustement la préférence à des 
étrangers sur des Canadiens 

6.-_ Les taxes sur les terres sont 
béaucolip trop élevées 

7.--On ignore généralement l1 
beauté et les avantages de la vie tu 
cultivateur 

&£ Où manque parfois d'esprit de 
travail, ct parfois aussi en ignore par 
sa fauta les vraies méthodes qui ret 
draient l'agriculture payante 

9- Trup de cultivateurs découra 
geni leurs propres enfants en décriai 
leur profession 

Voilà, telles qu'exposées par )s 
gens, des causes de la désertion des 
campagnes. Il y en a encore ü autres 
sans doute 

Un prochain article signaera les 


remèdes suggérés pour cembaître 
grand mal Ce la désertion des cainpa 


gnès 

’ DEL De 6 GORE 

« LAURIER 

* Maigré un: forte tempête noi 


avons eu, le 19 mars, de belles céré 
monies à l'occasion de la fête de sain! 
Joseph. Plus de 129 persunnes se <07 
apprôchées ‘'e la Sainte Table L'a! 
tel de saint Joseph fut illuminé t« 
Tla journée 
: que nous avons prié pour nos pauvres 
Fémina HR 
ES 
Aprés 10 ans l'astiune, le Re- 
mède pour FAsthme du Dr J.- 
D. Ketloyg S est revélé le seul 
Æflicace pour un malade qui 
l'a employe, et ceci p'est qu'un 
cas ettre beaucoup d'autres. 
- Nul doute qu'il es! mainteuant 
devenu le seul remède reconnu 
sur le imarche. Il u conquis sa 
Fénonnmmée en oc manquent ja 
mais son effet. I la conquiert 
encore aujourd'hui cornme M 
l'a fuit par le passe. C'est le 
plus grand spécifique pour 
l'asthme à la portée de lhuma 
nité swuffrante, 


1 
at 


Le 
u 


organisées par le Cercle Lange- 


triomphe, 
ent bannie de ces réunions, il est re- 
de voir s'unaniraité se faire 


18 | 


C'est, avec grand coeur | 


ses les âmes capables d'apprécier les 
beautés et les douceurs contenues 
dans une journée de prières ferventes 
adressées à Jésus et à s0n père nour- 
ricier, saint Joseph | 


, . 

Durant ce mois fe mars trois en- 
fants ont reçu le sacrement de bap- 
tême: | 

Marie-Thérèse-Eugénie, fille de Léon 
Saquet et ce Marie Painchaud. Par- 
{rain et marraine: M. Eugène Paia- 
| chaud et Marie Arnnl. ii 

Charles-Edouard, fils de Napoléon 
|Miron et d'Emilienne Trottier. Par- 


Déja trois séances d'étide ont été | rain et marraine: M. et Mme J. Birch. 
fetiues. Toutes trois ont été très in- 


|  Charles-Joseph-Raymond, “fils de 
| Maurice Petit et. d'Eiéonore Robert. 
Parrain, Adélard Lavrier;, marraine, 


| Mmé Louise Potert. 
LJ LL L 
Tout le bois pris À la rrontagne est 


bien arrangé en tas près de notre 
|église. Notre curé me charge de faire 
insérer dans la chronique son témoi- 
|gnage d'admiration et de reconnais- 
sance vis-à-vis de ses chers parois- 
siens de Laurier, car c'est au prix de 
grandes fatigues et de beaucoup d'en- 
durance que ce travail a été accompli. 
Maintenant que faut-il faire? Atten- 
dre. Le temps viendra, avec la grâc? 
du bon Dieu et la générosité d'amis 
rbaritables, où Notre-Dame-des-Vic- 


toires aura une église à el!e. 
Li L1 L1 


Plusieurs de nos gens se spéciaii- 
scnt dans différentes sortes d'élevage 
Citons au hasard: M. Jean Callarec 
possède plusieurs visons et des blai- 
reaux M. Jean Blanchard, des re- 
nards argentés, etc. Depuis quelques 
années, nos culiivateurs se sont mis à 
l'élevage de moutons, d'autres con- 
centrent leurs efforts à améliorer leur 
troupeau; un d'entre eux a obtenu 'e 
deuxième prix pour ‘Baby Beef” et 
Nous félicitons nos 
fermiers fe leur travail intelligent et 
persévérant et nous profitons de la 
circonstance pour remercier M. Ville- 
neuve re tous les bons conseils qu'il 
nous dofné sans cesse. L'avenir est 
à ceux qui les mettent en pratique. 

—— + Di D” 


N. D. DE LOURDES 


| 


La panne 

Quelle fut la cause de la longue et 
ennuyeuse panne qui nous a tant dé- 
rangés du dimanche 23 au mardi 25 
mars? Les responsables se sont bien 
2 le Aire. Toujours est-il que 
notre partie Ce cartes a dû être ren- 
voy( Et pourtant rien ne 
lu! manauaït, à cette soirée familial!2: 


{te mps d2 rêve 


gardés :! 
à huitaine 


commissaires dévoués, 
nombreuse, lunch 
ren ait IÀ, sauf la lumière. 
| Mas que faire sans lumière, lorsqu'on 
à confié aux soins maternels de l'Hy- 
ses entreprises? 

on jasa dans Ja péncni- 


nssistance savou- 


tout ét 


[dro le sut 


on ndit 
bre, on distribua même quelques bil- 
let Ce fat en vain: comme Île geai 
de a fable il fallut rentrer 


ct abattus 


cès de 


att 


au logis 


La chose est re- 


le, mas que faire? Ce qui est 


pénible, c'est que de h@mbreux 


nivnt accourus des paroiss®s 


isines et qu'il ne fut pas possible 


Qu'ils veuillent 
: al re dépendait pas 


«le servir bien 
nous en excuser 
de nous de porter remède à cet état 
de choses 

Pour profitons de l'occakon pour 
faire a l'Hydro une réclamation bien 
[oppe Autant que nous-mêmes, 
tie désire. assurer dans notre village 
un service irréprochable. Or un tel 
exige impérieusement deux 
lo. que les transformateurs 
fournissent un courant suffisant, qua- 
Hilé et quantité: 20. que ce courant 
paryvienne aux usagers sans rencon- 
trer d'obstacie nt subir de dégrada- 


tion Nul 


tune 


SCTVIce 


choses: 


re contestera ces deux 


points 
Ma'nterant, suivez-moi bien, amis 


lecteurs La plus grande parti: du 
t'alimentée par un transfor- 
mateur minuscule, suffisant peut-être 


au début, mais deux ou trois fois trop 


village « 


petit aujourd'hui 
lumière 


Il en résulte que ‘a 
passable aux heures creuses 


et très défectueuse au moment 
de la pointe”, c'est-à-dire de 6 heu- 
| es 11 heures du soir. Qu'un mo- 
|teur, un f:r à repasser ‘ou à friser 
{vienne 4 s'interposer, et la lumière se 


réduit à une série de vibrations pâles 


| 
let saccadées. qui durent parfois de 
[longues minutes Nôus ne signalons 
| que les détériorations 
À 


transformateur 


mémoire 
le 
considérablement abrégée 
est ins- 
l'tarté à une distance respectueuse as- 
mais excessive des 
Il en résulte 
que le courant qu'il nous mesure si 


pour 


que subit dont !la 


+ 


e €s 


Ensuite ce transformateur 


| surément, aussi, 


jclhients qu'il alimente 


|chichement. doit parcourir, avant de 
| 
us arriver. une longueur de As qui 


|. 
en réduisen!: censidéraDlerr :2: 


tance 
| ressent 


ia pu's 
Voltage et armpé:age,t 
La place de ce tranpsformu- 
teur ne doit pas é:re le bas-villags 
» d'intrée fe la rue de la gare, in- 
t de trois lignes également 


ut s'en 


ma 


fr ë 


ties, si l’on tient compte.de tous les 
facteurs qui militaient plus ou moins 
contre. | 

Le groupe des familles suivantes 
s'est classé premier, avec un montant 
de 5176.10 en sa faveur: Armitte, Bar- 
ré, Brhconnier, Pourgouin, Bouthard 
et Miscavish. 

2ème, Cantin, Caumartin, Doucette, 
Decloeld et Lesage: $134,60. 

2ème, Lefebvre, Longtin, Lupien, 
Monzonnier, Morin et André: $113.50. 

4ème, Fedak, Ennis, Fortin, Hom- 
nau et Renavd: #$112.25. 

5ème, McPherson, Plante, Poulin, 
Roy, Muzyka et Shyra: $80.30. 

Gème, Roucin, 
Pétillon et Cloeys: $74.25. 

Tème, Ledoux, André, 
Paul et Joseph: $67.50. 

Sème, Jackson, Bellemare, Lacha- | 
rité. Lafrance, Lefebvre et Marcotte: 


Adélard, 


857.85. . 
9ème, les né ui: catéchisme- 
552.45 * 


Ce qui fait un total de $868.80. 

La personne qui a réalisé le plus 
gros montant d'argent, seule et avec 
son groupe, fut Mlle Léa 
Eourgouin, qui a rapporté plus de $112 
À ele seule. Cette dernière a aussi 
reçu le plus grand nombre de votes, 
soit 776, Mlle Eva Lupien est arri- 
vée dcuxième, avec 276 votes. En 
samme, plusieurs candidates se sont 
bien aévrouées et ort contribué beau- 
coup au succe£ de ces parties de car- 
tes. On peut dire aussi, au bon re- 
nom de la paroisse, que tout s'est fait 
avec calme et harmonie, du commen- 
cement à la fin. 

. L] L 1 

Deux équipes de nos joueurs de 
“curling” $ont allées à Nespawa es- 
sayer d'enlever la coupe du district, 
mais ils n'ont pas tout à fait réussi à 
la décrocher. Cependant ils méritent 
nos félicitatjons, si le plein succès 
n'a pas couronné leurs efforts. 

. +. 

Baptisée le 27 courant, Angelina- 
Bibiane, née le 25 courant, enfant de 
Delphis Garneau et d'Alexina Armitte. 
Parrain et marraine: M. et Mme W. 
Armitte. 


l'aice ne 


0 2e — — 


SAINT-NORBERT 


Nous avons le regret d'annoncer la 
mort de Mme Alphonse Champagne, 
matin. Elle était née 
Francisca Baril et fille de feu M. et 
‘Mme Joseph Baril, relle-ci décédée «n , 
janvier dernier 


décédée lunñi 


Le service funèbre a lieu ce matin, 
19 h, à Saint-Norbert. 
La défunte laisse, outre son mai, 
onze Lui survivent égalr- 
ment: trois frères, Thomas, Albert ei 
Antonio; six soeurs, Albertine, reji- 
gieuse du Précieux-Sang, Albina, chez 
1:53 Soeurs de Jésus Marie, Mme Al- 
bert Kéroack, Miles Anna, Antoinette 
et Marie-Jeanne 

La Liberté offre ses sincères sym- 
pathies aux familles Champagne et 
| Baril 


a 


enfants 


—— — 0 2e 0—— 


SAINTE-AMELIE 


In 

Irène Frmsey, fille aînée de M. et 
Mm: Rob:rt Ramsay. est décédée jeu 
di soir, le 27 mars, à l'Age de 23 ans 
et 9 Elle était malade depuis 
trois ans et alitée depuis environ un 
un. Tout le monde ici sait combien 
cette jeune fille, aimée de tous, a souf- 
fert 
coup 


‘“emoriam 


mois 


Dieu l'a aimée beaucoup, beaë- 
Quelle ne doit pas être sa place 
dans le ciel qu'elle désirait de tout 
son coeur sur son lit de 
Elle fut 
spéciale dans le 


souffrance! 
destinée à une récompense 
royaume de Jésus, 
elle a été la fidèle servante. 
Le jour de sa mort. elle a fait ses 
adieux au monde et à ses parents À 


son chevet 


dont 


en termes fort touchants 
Parents chéris, je vais Si 
comme je vous aime 
Je vous aime- 
rai ercore plus dans le ciel! Ne.pleu- 
rez pas, je m'en vais, mais je me sou- 
viendrai de vous.” 

La ‘grâce de Dieu parlait en elle: 
put choses sans 
pleurer et avec une résignation par- 
| faite en la volonté de Dieu. On aurait 
dit qu'elle éprouvait en son âme, for- 
tifñiéz du pain des anges, un avarnt- 
goût du ciel et de ses délices. 

Son service et sa sépulture ont eu 
lieu le same”i 28 mars, À 10 h. 20, au 
milieu d'un grand concours de peurie 
le parents et d'amis. Tous ont témoi- 

ré beaucoup de sympathie à La re- 
grettée et chère disparue en donnant 
généreusement à la quête, destinée à | 
Jui célébrer plusiours messes chan- 
Le ès. 

Les porteurs de ses restes à 


mourir 
VOUS FAVI&Z 


combien je vous aime! 


aussi elle dire ces 


ieui 


HfT 


| 


. 


Le 15 mars s'éteignait.à l'hôpital 
du Pas, Mah, Mme F. Bonin, née 
Alexina Pariseau, à‘l'Age de 64 ans. 
Sa mort n'était pas inattendue, puis- 
qu'elle à été victime d'une longue et 
cruelle fnaladie qui ne pardonne pas. 
Elle a montré un courage héroïque 
durant toute sa maladie, jamais on ne 
l'a entendu proférer une plainte. 
Epouse modèle, mère profondément 
chrétienne et dévouée jusqu'à deman- 
der de souffrir davantage pour l'amour 


a 


Nous apprenons de France que M. 
Albert Pinel, ingénieur agricole, agri- 
culteur et éleveur à Gravelbourg, a 
épousé le 24 mars à Villemeux (Eure- 
et-Loir) Mile Gabriëlle de Saint-Mi- 
chel-Dunezat, fille de M. Français de 
Säint-Michel-Dunezat, avocat géné- 
ral près la Cour d'Appel de Saigon. 

Nos félicitations et res meilleurs 
voeux aux jeunes époux. 


L'ONTARIO CONTRE LE DIVORCE 


Smith, Vandenbush, | La province n’a jamais demandé un tribunal de divorce 


-— Ce sont les autres provinces qui veulent le lui 


imposer 


Nous croyons devoir reproduire, 
d'après les Débats de la Chambre des 


Communes, quelques-uns des discours 


prononcés récemment sur la question 
du éivurce. Lors de la reprise de la 
discussion sur le bill Woodswerth, les 
orateurs ont été principalement des 
dépu‘és de l'Ontario et la plupart 
d'entre eux se sont élevés énergique- 
ment contre l'octroi d'une juridiction 
de divorce dans leur province. 

C'est un représentant de l'Ontario, 
M. Thomas McMillan (Huron-Sud), 
secondé par un collègue de sa provinc?, 
M. Hall (Bruce-Sud), qui a proposé 
l'amendement suivant au bill Woods- 
worth: 

“La Chambre considère avec alar- 
me la diffusion et l'augmentation du 
divorce et es demandes de divorce au 
Canada, et, an Heu de fourir des 
moyens additionnels d'obtenir le di- 
vorce, la Chambre encourage-ait avec 
ferveur le lancement d'une campagn: 
d'éducation destinée à convaincre ie 
peuple canadien ce la sainteté du l'en 
matrimonial ét de la stabilité perna- 
nente du foyer canadien." 

Le foyer assise de la nation 

M. MacMillan a dit, entre autres 
choses, à l'appui de son amendement: 

“Ne devons-nous pas, à cette épo- 
que où il se livre une lutte si intense 


‘pour la richesse, les bfens, voir à ne 


pas perdre de vue dés choses plus 
élevées, je veux parler du foyer et de 
ia société? Le foyer est l’assise de 
ia nation: c'est ce que l'histoire nous 
révèle: et il ec sera de même jusqu'à 
la fin des temps. Prenez les vieux Li- 
vres saints; que nous apprennent-ils ? 
En leur merveilleux langage et avec 
les avertissements et les conseils don- 
nés à la race humaine ils nous racor- 


jtent qu'en splendeur et en richesse ia 


“lle de Babylone était incomparab:e 
dans l'antiquité, seulement sa popu- 
Intion faisait fi du foyer pour lequel 
elle n'avait aucun respect. De ce fait 
ses somptueux palais et scs jardins 
suspendus étaient devenus le séjour 
de l'égoisme et de la sensualité; et la 


conséquence est qu'aujourd'hui nous 


lisons que cette splend'de cité dort en- 
sevelie dans les sables du désert et le 
silence du passé. ‘ 

“Monsieur l'Orateur, Jj'adjure 
Chambre et chacun de ses membres 
de bien réfléchir à cette question et de 


laisser la populatior du pys bien l'ap- | 


profondir douze mois durant avant de 
décider de porter un nouveau coup 
à la vie du foyer de notre pays.” 


Le peuple ne l’a pas demandé 

M. George Spotton (Huron-Nord): 

“Monsieur l'Orateur, 
de la province d'Ontario, je tiens à 
dire que ma circonscription et ma pro- 
vince,ne m'ont pas chargé de leur 
imposer un tribunal de divorce. Tant 
que les gens de ma circonscription et 
le peuple de ma province ne m'auront 
pas réclamé un tel tribunal, je m'op- 


poserai à ce que les autres provinres | 
imposent à l'Ontario une loi que sa, 
population n'a pas demandée et que ; 
l'opinion publique dans cette province | 


n'a pas réclamée. 

‘On a beaucoup parlé ici des cours 
de divorce des autres provinces 
L'Annuaire du Canada” 


été accordés en Colombie-Anglaise; 


dans l'Ontario, où la population est | 


six fois plus nombreuse, il n'y en a 
eu que 213. Si l'Ontario avait eu un 
tribunal de divorce comme la Colom- 


bie-Anglaise et si l'on y avait accordé | 


les divorces “ans la même prupor- 
tion, nous aurions °u non pas 213 di- 
vorces, mais plus de 1,200 Je le r£- 


pète, il y a eu 203 divorces dans la | 


Colombie-Arglaise, tandis qu'il n'y en 
a eu que 213 dans l'Ontario, dent la 
popu:ation est six fois plus nom 
breuse. mt 

‘Je suis opposé à toute loi destinée 


à faciliter le divorce et à augmenter | 


le gombre des divorces dans ma pro- 
vince. Je demande aux députés de: 


la | 


représentant 


nous ap- | 
prend qu'en 1928, 203 divorces ont, 


deux côtés de la Chambre de nc pas 
nous imposer cela tant que la provin- 
ce de l'Ontario ne l'aura pas, deman- 
dé. Aucune-organisation ecclésiasti- 
que de la province, sauf le synoëe an- 
glicon ce Toronto, n'a demand une 
cour “e Aivorce. Il est vrai qu'il exis- 
te à Toronto une association, compo- 
zée d'environ sept cents avocats, qui 
parait désirer l'établissement d'une 
cour de divorce dans notre province, 
mais je pense que c'est la seule qui 
fasse pareiile demande.” 
Des statistiques 

M. W.-F. Garland (Carleton): 

‘La province d'Ontario ne deman- 
de pas, que je sache, un tribunal de 
re genre; la demande vient des dépu- 
tés de: autres provinces. je 

“Ur de nos collègues d'en face a 
comparé le nombre des divorces au 
chiffre de la population dans différen- 
tes provinces. L'Ontario, avec une 
population de 2,933,662, suivant le re- 
censement de 1921, a eu 101 divorces 
accordés par le Parlement. La Co- 
lombie-Angiäise, l'Alberta, la Saskat- 
chewan et le Manitoba, avec une po- 
pulation totale «Ge -2,470,664, ont eu 
384 divorces, accordés par leurs tribu- 
naux respectifs. Voilà qui est clair 
et pour la raison indiquée par l'hono- 
rable député de Parry Sound, je vo- 
terai chaque fois que l'occasion se 
présentera contre la création d'une 
cour de divorce dans la province 
d'Ontario, à moins qu'on n'inclue dans 
le projet une d'sposition semb'able 
pour la province de Québec et l'ile du 
Prince-Edouard. Je sais, monsieur 
l'Orateur, qu'il y a des gens dans la 
province de Québec qui sont forte- 
ment opposés au divorce, mais je sais 
aussi qu'il y a une minorité dans cette 
| province qui a autant de droit à l'ob- 
[tention du divorce que la majorité 
| dans la province d'Ontario. J'estime 
que c'est au. premier ministre et à 
son Gouvernement de prendre la res- 
ponsabilité de ce projet de loi, au lieu 
de fuir l'Assemblée et de laisser pro- 
| poser la chose par un député d'une 
province autre que celle qui est direc- 
|tement concernée." 
| L'Ontario divisé 
| M. J.-E. Sinclair (Queen): 


le débat. Or, on en conviendra, les 
| représentants de l'Ontario sont telle- 
mert divisés sur cette question, qur 
le Parlement aurait mauyaise grâce à 
leur imposer une loi aussi grosse de 
|conséquence pour la société. Les chif- 
| fres communiaués à la Chambre mon- 
| trent de façon concluante, d'après moi 
| et les honorab'es députés le recon- 
naîtront, je pense — que le divorce 
| sera rendu plus facile; autrement dit, 
|on demandera, et on accordera aussi 
| probablement, un plus grand nombre 
| de divorces. Ce n'est pas une chose 
à souffaiter au-Canada. M'est avis, 
monsieur l'Orateur, que les meilleures 
| classes de la société, dans toutes les 
parties du pays, les législateurs com- 
pris, voient d'un mauvais oeil la faci- 
lité avec laquelle on peut obtenir le 
divorce. Les gens de la province dont 
nous parlons peuvent obtenir le däi- 
!vorce. Ils en ont les facilités pour cs 
cas justifiés et ils ont su les utiliser. 


MEILLEUR : 


parce que séché 
dans la poêle 


PPSTREA ; 
RARE seb 


a ent antenne ve. so 


Les chiffres indiquent, peut-être, qu'ils | 


ont été un peu plus restreints que ceux 
des provinces où existent des tribu- 
naux de divorce. Dans la petite pro- 
vince d'où je viens (Ile du Prince- 
Edouard}, le divorce est pour ainsi 
dire inconnu. Je ne crois pas que les 
registres mont-ent plus d'un cas de 
dworce Cemandi au Parlement par la 
province de l'ile du Prince-Edouard. 
Nous jouissons des dispositions vou- 
lues pour créer un tribunal de di- 


POUR LA PETITE HISTOI 


La famille Gendron, de Lorette 

Une autre famille dont nous avons 
réussi à Cresscr l'arbre généalogique 
après quelques années d'attente. pour 
renseignements précis. 

Le nom de,Gendron, comme tous 
ceux de nos anciennes familles, a plu- 
sieurs variations et surnoms à son 
origine., Ainsi, nous avons Gendras, 
res Géndreau, dit Lafontaine, 
dit La Poussière, dit La Rolandière, 
etc. Celui qui nous occupe en ce mo- 
ment est Gendron.dit Lafontaine. 


I 
Nicolas, fils de Pierre et de Marie 
Renaut, fut baptisé en 1634, à Chà- 


teau d'Oléron (Ile d'Oléron, départe- | 


ment ce la Charente Inférieure, côte 
ouest de la France). Se marie à Qué- 
bec, le 19 février 1656, avec Marie- 
Marthe Hubert, originaire de Saint- 
Pierre, en Champagne. Il s'établit à 
Sainte-Famille, Isle d'Orléans, où il 
meurt le 16 janvicr 1671. Il cut 9 
enfants: 7 garçons et 2 filles. 


IT 
Pierre, le plus jeune des précédents, 
baptisé en 1670, épouse Marie Tivier- 
ge le 8 novembre 1694, à Saintc-Fa- 


mille. Ils ont 11 enfants, 
III 
Nicolas, le troisième enfant de 
Pierre, baptisé, à Sainte-Famille, le 


20 juin 1701, épouse, probablement à 
Saint-François du Lac, en 1723, Ma- 
delcine Ratel; 7 enfants sont issus 


“Nous avons écouté attentivement, 


de ce iariage. 
IV 
Jean-Baptiste, cinquième enfant dé 
Nicolas, baptisé à Saint-François-du- 
Lac le 8 janvier 1729, se marie à La- 
valtrie, le 7 janvier 1754, à Thérèse 
Bourdon. Ils n'ont que deux enfants. 
\4 
François, baptisé à Contrecoeur, le 
3 mai 1762, épouse, au même endroit, 


en 1794, Marguerité Renault, dite 
Des'auricrs. 
VI 
Antoine, baptisé ? épouse Eu- 


phrosine Audette, dite Lapointe (fille 
de J.-Bte Audette et d'Angélique Can- 
tin), le G novembre 1820, à Cortre- 
coeur. | 
VII 

Joseph. baptisé le 31 mars 1827, À 
Saint-Antoine (Verchères), se marie 
le 29 janvier 1861, à Contrecoeur, à 
Herminie Millier (née à Contrecoeur, 
6 mars 1840, de J.-Bte Millier et Ma- 
rie Renaud). Joseph-B. meurt à Lo- 


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——_—_—_—_—_———— 


Canada en 1873 ct ; 

en 1882. C.-Nicol:s Tauffenbach mou- 
rut À Sainte-Anne-des-Chênes le 2 mai 
1890 et son épouse, Anne-Marie Ton- 


vorce Cans la province, mais ce Wi- 
bunal n'a jamais été créé et n'est 
gure susceptible de l'Atre. Les habi- 
tants de la province n'en ont pas ma- 
nifesté Je désir et ceux qui sont char- 
gés ce créer ce tribunal n'ont rien ac- 
compli dans ce sens. C'est pourquoi, 
monsieur l'Orateur, étant donnée l'at- 
titude Ces c'toycns de la province in- 
téressée, je me crois justifié de voter 
contre ce projet de loi, comme je l'ai 
fait en d'autres occasions.” 


rette le 10 avril 1915; son épouse y 
était morte le 10 mars 1913. 


VIIT 

Médéric, notre co-paroissiens, bap- 
tisé à Saint-Antoine, 11 avril 1863, # 
vint au Manitoba en 1873. Après | 
queïques années passées à Saint-Boni- 
face, la famille vint s'établir à Lo- 
rette. 

Médéric Gendron épousa, le 11 oc- 
tobre 1886, Maric-Thérèse Tauffen- 
bach, née à Verviers, Belgique, le 23 ! 
mars 1860. De ce mariage sont nés 
8 enfants. | 

Tauffenbach Ë 

Le père re Mmé M: Gendron, (ons À 
tantin-Nicolas Tauffenbach, est né le & 
14 février 1829 
Metz, en Lorraine. 


Sarrelouis, prés ! 
I! épousa, en 1852, À 
Anne-Marie Ponzen, née à Eupen, din- 
cèse d'Aix-la-Chapelle, Alcmagne, ic # 
22 mars 1822. , 

La famille Tauffenbarh émigra au 
vint au Manitoba 


à 
Î 


zen, décéda à Lorette le 19 décembre 
1909. 

C.-Nicolas Tau%enbach était fils de 
et 
Walter 


Nicolas et de 
Anne-Marie 


et 


Suzanne Dauver 
fille 
Piefer. 
L1 


Tonzen, de 
d'Isabelle 
L 
M. l'abbé P.-S. Gendron, pendant 
plusieurs ‘uré 
Man., et retiré depuis.ai Séminair: de ! 
Saint-Hyacinthe, Qué. est de 
Jacques Gendron, autre fils de l'an- 
cêtre Nicolas Gendiron, marié aussi à 
Sainte-Famille, le 28 novembre 
Marie-Anne Chartran. Il vint 
blir dans la paroisse de Saint-Fran- 
çois, I. O., Qué. 
J.-€. SAINT-AMANT, ptre 


em 


Ponzen 
L 


années à La Sall?, 


15su 


1646 à 


s'éta- 


‘« 


Il serait à souhaiter que tout homn- 
me fit son épitaphe de bonne heure, 
qu'il la fit la plus flatteuse possible ct 
qu'il employât toute sa vie à la mé- 
riter. — Marmontel. 


{ 

| 
SOUMISSIONS POUR 

CHARBON 


j « 
1nilssions cachetéen, alrenséis 
NO chef du ministère de 
Là Lillawa, HerONt TECUE* À 


Dre #6 
à l'Acheteur 
Travaux pl 


par lui jusqu'à midi, le mercredi 23 avr i 
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J.-6. Browry. arehitecte résidant de di 
trict, VictOs C.-H 

Æ# 


CA 1 


soumissions Qui ne seront pas fa 
s «ur lés formules fournies pag le 1 
bre, conformément gux Éohditi 
t devis ministér ne seront pas é! 
diées ° 


iinistère se réserve le droit d'ex 


Ker de  adjudicataire un dépôt ne 
asnant pit }0 paur +96 du montant ie 
lu nouminalon, afin d'assurer Ja bo: 
exécution du contrat 
Par ordre 
DESJ AHSA 
Becréla 
Mini re des Travaux publics, 
Ottaw le 26 ruars 1930 
LA 
k 


- leurs à La poitrine, 


n 
ï 
li 


Edmée romine én un souffle. Ca t'évi- 
terait la peine de faire aimable. 
— Mais pis du tout. Elle me plaît 
beaudoup, cetté petite. Et mon 
amout-propre sera excessivement fiat- 
16 dé sa Déauité, surtout lorsque je 


. pourrai l'entourer d'un cadre digne 


d'elle, 
— Et puis, avoue que tu as un petit 
brin Ge sentiment, là? ricana Ednre 


: en frappañt Gü côté de son coeur. 


11 leva les épaules, en murmurant 
avec ironie: 

— Bab! estce que ça existe chez 
nous, ce viscère-1à ? 

- Tu parles d'accident, Edmée . 
Ce serait du joli, dit le député À voix 
basse, Nous ne sommes pas ses hé- 
ritiers directs, et sans testament, pour 
peu que quelqu'un ait eu connaissur ce 
autrefois, par M. des Nardières, Cu 
contenu du document. hum! cela 
n'iraR peut-être pas tout seul Dour 
nous! Un mariage arrange tout, en 
nous mettant à l'abri des éventualités 
fâcheuses. 

C'est vrai... Allons, je me résigne 
à avoir pour belle-soeur cette jeune 
_sotte, avec l'espoir que tu sauras la 
transformer, Maxence. 
Compte sur moi, dit-il avec un 
éc'aif mauvais dans ses yeux pâles. 
Lu 

Le crépuscule tombait sur Paris. 
Les magasins s'éclaifaient un à un, 
les réverbères s'allumaient.. et°tou- 
tes ces lumières perçaient avec peine 
la petite brume dense et glacée pro- 
duite par une pluie très fine. 

Sur l'avenue du Maine, presque com- 
plètement déserte, un homme avan- 
çait, d'un pas vacillant qui semblait 
annoncer de trop copieuses libations. 
11 était grand, maigre comme un écha- 
las, vêtu comme un traiîneur de bar- 
rière. Une barbe hirsute, très noire, 
couvrait en partie son visage au 
traits rudement taillés. 

En sens inverse arrivait un petit 
homme maigre, qui portait un cos- 
tume bourgeois fort râpé. Il ma-chait 
comme un homme absorbé dans de 
profondes réflexions Et l'ivrogne 
ayant précisément fait une embardée 
très prononcée au moment où il pas- 
sait près de lui, il y eut.un choc un 
peu rude. . 

Une voix avinée laisse échapper un 
juron. 

Tu ne peux pas faire attention, 
sale bourgeois! 

Maïs dites donc, Monsieur, il me 
semble que... 

Dis donc, toi, veux-tu fermer ça? 
Tu sais, Bibi n'est pas méchant, mais | 
faut pas lut taper sur le ciboulot 

En prononçant ces mots, l'ivrogne 
saisissait à deux mains le cou du pe- 
tit bourgeois qui se débattuit et lu: 
aftirait la tête contre 

Ce je me fais embaucher 
par Puchet, pour la petite troupe du 
Blangard, chuchota-t-il 

Puis, le secouant d'importance, il € 
lAcha avec un gros rire aviné ct 
gna du même pas titubant 

Le petit bourgeois resta IA un mn- 
meat comme ahuri Puis il se rernit 
en marche, d'un pas pressé d'homme 


sa poitrine 
soir, 


s'éloi- 


qui craint encuüre parsille "nésaven- 
ture. 

IH t'a bien secoué les puces 
hein? dit narquoisemenñt un ouvrier 


qui anrivait les mains dans les poches 
et n'avait pas hâté le pas pour inter- 
venir 

C'est un misérable 


et si j'avais 


8 
8 
; 


venir te défendre; espèce de feignaût… 


Et le camarade a joliment bjén fait 


de te donner une petite lego! 

: Le bourgeois jugea sans doute pru- 
dent de ne pas continuer l'entretien, 
car, sâns répliquer, il continua Ka rou- 
te, suivi par lé ricanement moqueur 
de l'ouvrter. . 

I} mérchait vite, et en peu de ternps, 
ent atteint la rue de Rennes. Il s'y 
engagea, d'un pas flAneur, et s'arrêta 
devant un magasin de confiserie. 11 
parnt s'absorbér longuement dans ‘a 
contenplation des boîtes de dragées, 
des sacs élégants, des coupes de fine 
porcelaine... | 

— Les frères travaillent pour la 
fustice, dit tout à coup une voix près 
de lui. | 

Sans bouger, il laissa échapper ces 
mots, du bout des lèvres: 

‘— Et pour le maître tout-puissant. 
” Un homme $c tenait maintenant à 
ses côt£s, un homme jeune, de belle 
terue, très correctement vêtu et ayant 
l'apparence d'un domestique. Lui aus- 
si semblait considérer avec attention 
i'élégant étalage.. Mais il parlait très 

: Peu de chose de nouveau. Ils 
emmènent définitivement leurs pupil- 
les. Le fils veut épouser la jeune fille, 
et on projette d'occasionner un acci- 
dent mortel pour se débarrasser du 
frère. Le savant minéralogiste Hn- 
melette fera partie de l'expédition. 
Mris je ne sais encore de combien 
d'hommes se composera la troupe. 

Tâche d'y arriver. Le maitre 
aime à être bien renseigné. 

— Je ferai mon possible. Mainte- 
nant que j'ai pu arriver à percer le 
mur du cabinet @u Patron, je serai au 
courant c'e bien des choses. Et puis, 
tenez, étendez tout doucement la 
main, je vais vous glisser un papier 
qui m'a paru assez compromettant 
pour le Blangard. Le maitre trou- 
vera peut-être à s'en servir. 

— Donne. Il ne voudra peut-être 
pas l'utiliser, parce qu'il a parfois des 
idées particulières. Mais enfin, il fera 
à son gré. Pars maintenant, Gaillet, 
etscontinue à travailler pour ‘lui. 

L'homme s'éloigna, et quelques s°- 
condes plus tard, le petit bourgeois 
disparaissait aussi “ans le remnus des 
allanis et venants. 


L'ivrogne, lui, avançait toujours, 
tanguart de-ci, de-là, sifflotant un re- 
frain monotone. 11 se trouva au bout 
de peu de temps dans Montrouge, et, 
ayant enfilé uhe rue étroite, s'arrêta 
devant une devanture de mastroquet. 

Te voilà, Pigot ? dit un petit bar- 
bu, blême et sale, qui causait avec un 
grand gaïllard hirsute. Tu arrives 
trop tôt, ‘il’ n'est pas arrivé 

—— Entrons toujours, on boirs en 
‘attendant, riposta l'ivrogne. 

Ils pénétrèrent à l'intérieur, où des 
hommes aux allures louches buvaient 
et jouaient autour de tables crasseu- 
Le patron, une espèce de ton- 
neau surmonté d'une tête en forme 
de poire, leur lança du comptoir: 

- Entrez à côté! 

Et fais-nous porter À boire, dit 
la voix rauque de Pigot 
[5 entrèrent dans une petite pièce 
sale, empuantie par des relents d'ab- 
sinthe, de tabac et de cuisine gargo- 
tière 
Pigot s'affa'a sur un banc en disant 

J'ai soif! 
Quelle éponge',ricana :e petit 

T'es pas malin de te mettre 
dans cet état-là aujourd'hui, vieux 
frère. Puchet ne voudra pas faire 
trayailler un soiffard de ton espèce. 
Travailler! Plus souvent que 
ie travaillera! Puchet nous connaît, 
c'est un bon coup sans risques qu'il 


scs 


arbu 


pu apercevoir un agent de police! dit | “à nuus proposer, Lu vas voir, Luret 

le petit bourgeois d'un lon é:cuffé par Jen ai idée aussi. avança le 

la colère. gaillard hirsute qui semblait dhu- 
L'autre éclata de rire meur silencieuse 

_ PRE J'espère . sans quoi, s'il s'agit 


Un nouveau moyen 
d'arrêter le mal de tête 


M. Anton Miller, né à Pull Bay. Ja 
a appris comment se débarrasser du 
mal ce tête 


11 avait aussi des dou- 
se scntatt fatigué 
et légèrement déprimé “J'acheai 
trois bouteilles de Pilu'es du Dr Ha- 
milton, Avant d'en avoir pris deux 
je mé sentais comme un homme noi:- 
veau. La fatigue s'fvanouit, l: mai 
de tête disparut, mon éystème était 
bien réglé et je jouis maintenant d'une 
santé parfaite. Je recommande aux 
autres qui ne se sentent pas bien ce 
tonifier leur système avec les Pilules 
du Dr Hamilton: leur effet tonifiaut 
est splendide et après les avoir prisis 
vous vous sentez parfaitement bien.” 
Tous les bons marchands vendent les 
Pilules du Dr Hamilton en boîtes de 
25 sous. 13 


mr 


:e turbiner, on ne marehera pas! c'est 
vas pour rien qu'on s'est mis grévis- 
5 À perpète, et qu'on est des socia- 
los, des purs'.. Ma's Puchet connait 
a, comme tu dis, Pigot, e: sûrement 
que c'est Cu bon qu'il 3 propo- 
ser | 

:.4 Pruehet... il a de la chanee, di. 
voix empâtée d: Pigot. Il reçoit de la 
galette ce la C. G. T,. tout 
‘e temps 4 se balader ; 
N'empèche qu'il travaille pour le 
prolétariat, et à 
L'entrée «2: nouveaux venus vint in- 
terrompre Luret Ils é‘aient deux 
dont un très jeune homme aux épais 
-heveux roux, au visage couvert de 
taches de rousseur, au regard hardi 
et moqueur de gamin de Paris. 
Tiens! toi aussi, Bille’ s'exclama 
Luret à lu vue de ce dernier. D'uù 
que tu sors don: ? 

— J'ai été malade tout l'hiver... de 
la poitrine, qu'a dit le docteur. Com- 
me je sortais de l'hôpital, j'ai ren- 


et il est 


ie 
bien que je pourrais après me soigner 


[[{iout à mon aise, comme les bour 
DIS 2 met dt on SORT | 


convoitiss. Y rious connait, Pu- 
het, c'est un type Qui sait ce que 
Éous valons ss 5 


— Mis oui; mais ouf, camarade Lu- 
ret et je vais bien te le prouver! dit 
uné voix douce. 

‘La porté verait de s'ouvrir de niou- 
veau, sans bruit, livrant passage à tin 
petit homme maigre, au mipce visage 
glabre, dont lés yeux gris à la fois ai- 
us et Coux s'abritaient derrière: des 
lunettes. : 

— Bonjour, citoyen Puchet! dirent 
les autres en choeur. à 
! TI léur serra la main, et s'assit au 
milieu d'eux. 

Un garçon apporta des verres et de 
l'absinthe. Puis.il disparut, et, sur 
un signe du nouveau venu, le jeune 
fomme répondant au nom de Bille 
alla s'assurer que la porte était bien 
fermée. ” pa us un 

— Maintenant, camarades, venons 
vite au fait! dit Puchet en s'accoudant 
cornmodément sur la tablé. Je suis 
très pressé ce soir, à cause d'une réu- 
nion à la Bourse du travail. Fcou- 
tez-moi bien, et tâchez de compren- 
üre.. toi surtout, Pigot, qui m'as l'air 
d'avoir un plumet un peu trop fort. 

Faites pas attention, citoyen, ça 
ne m'üte pas mes moyens, au con- 
traire. 

Un gros rire secoua les autres, et 
les lèvres minces de Puchet ébauchè- 
rent un sourire. 

- Oui, je sais que tu es toujours 
solide, et on ne te demande pas d'a- 
voir une intelligence supérieure. Pour- 
vu que tu sois fidèle, et que tu saches 
cogner ferme au bon moment. 
Cogner, ça me connaît! dit 
l'ivrogne en étendant ses bras musclés 
que terminaient d'énormes poings. 
C'est sur des bourgeois qu'il faut ta- 
per, citoyen Puchet ? 

— Non. Tâche de te taire et ou- 
vrez vos oreilles, tous. Blangerd, 'e 
député . 

— Une espèce de farceur, qui pro- 
met toujours des tas de réformes dont 
nous n'avons pas vu encore la queue 
d'une, interrompit Luret. 

— Ben quoi! il est comme les au- 
tres, dit philosophiquement le jeune 
Bille. 

Puchet fronça ses sourcils pâles. 

— Fermez Ça, et laissez-moi par- 
‘er! B'angard est mis par le gou- 
vernement à la tête d'une mission 
scientifique chargée d'étudier la mi- 
réralogie Ce la Cordillère des Andes... 

— De la quoi? dit Luquet. 

- La Cordillère des Andes... Ce sont 
des montagnes du Pérou. 

Le Pérou? Où qu'it a de l'or? 

- H y en a eu surtout. Aujour- 
d'hui, 1 veine est presque épuisée. 
Donc, la mission va étudier la miné- 
ralogie ce cette chaine de montagnes, 
et en même temps voir s'il ne serait 
pas possible d'exploiter une mine de 
cuivre dont la situation difficile avait 
fait recuier jusqu'ici ingénieurs et ou- 
vriers. 

D'un même mouvement, Pigot, Lu- 
ret et l’autre individu entré en même 
temps que Bille - . un grand blond à 
l'air sournois -- se redressèrent sur 
le banc. 

Ah' mais, dites donc, c'est-y pour 
y travailler aux mines, que vous vou- 
lez nous embaucher? 

Une expression sardonique passa 
dans les yeux doux et pâles de Puchet. 

Allons donc, me prenez-vous pour 
un imbécile? Je continue. B'angard, 
commé vous le savez sans doute, est 
ingénieur de son Métier... 

On dit même qu'il n'est pas fort, 
avançÇa l'homme à la barbe hirsute. 

Milochon, pour une fois que ty 
parles, il faudrait voir à ne pas nous 
sortir ces bêtises. Blangard est aussi 
fort qu'un autre, seu'ement il ne fait 
pas de tam-tam, comme beaucoup... 

Donc, c'est lui, en qualité d'ingénieur, 
qui dirigera l'expédition. Vous,:vous 
serez censés étre des émigrants, fu- 
turs mineurs. En réalité, vous êtes 
destinés À former une petite troupe, 
bien armée, que l'on renforcera là-bas 
avec des gens du pays. La Cordillère 
n'est pas sûre depuis plusieurs années, 
surtout au point où doit se rendre l'ex- 
pédition, elle ‘est infestéé par une 

rcupe de bandits. 

Tous, sauf Bille, firent la grimace. 

Merci bien éu plaisir! On risque 

y laisser sa peau, alors? dit Luret. 

Eh bien! est-ce que tu ne ris- 
lues rien quand tu vas manifester au 
noment d'une grève? Et si on te 

'aye pour ca, ce n'est après tout 
qu'une bien petite somme, qui ne vaut 

“re la peine que lu coures la chan- 

‘avoir une balle de révolver dans 
le crâne comme ce pauvre Duret, au 
ours de la derniè - grève 1 : électri- 

iens.. ‘Tandis que Elengard vous 
iffre tout d'abord à c:cun tous 
frais Ce voyage et de nou-.iture payés 

trois maille francs payables à votre 
retour de l'expédition. | 
Trois mille! C'est gentil, ça, 

lit Luret. | 
Genti!, 


oui, appuya Pigot qui 
cons.dérait d'un oeil morne son verre 
déjà compiètement vide, 


Mais ce n'est pas tout. Blan- 


gard, si vous vous conduisez comme it 


faut. se propose de vous intéresser 
aux bénéfices de la mine de cuivre 


HA «ae LS 


éraigne grand'chose puisqu'il etfmène 
fon seuleimént.son fils, mais leficbre 
sa fille, et ses pupilles, une jeuné file 


me de quatôrze ans. | “y 

Cette réflexion parut frapper beau- 
coup les camarades. Ils discutèrent 
encore quelques instants, mais jlétait 
évident que tous étaient décidés main- 
“ Puéhet se leva, après avoir avalé 
d'un frait son verre d’absinthe. ! : 

— :Jé vous quitte, camarades, St 
vous hésitez encore, j'attendrai votre 
réponse jusqu'à démain. Après, je 
fhfs-la proposition à d'autres. * 

— Non, t'est convenu! dit Luret, 
que ses compagnons approuvêrent 
d'un signe de tête. Ce sera pour 
qüena7 { :  - 

— ‘Vers lé milieu d'avril. Blan- 
gard vous donnera à chacun! cent 
franes, afin que vous puissiez vous vé- 
tir convenablement. Cela est une 
condition indispensable, car pôur le 
Éon succès de son entreprise, fl ne 
faut. pas qu'il ait l’air d'avoir été ra- 
masser ses émigrants sôus les ponts. 
__-— Compris, on se tiendra! 

— Si vous avez d'autres explica- 
tions à me demander, vous savez où 
me trouver. Quant à moi, eñ cas 
d'instructions nouvelles, je vous ferai 
prévenir et vous réunirai ici. 

T1 leur serra la main et sortit. Mais 
il revint tout À coup au seuil de la 
porte. 

— Bille, peux-tu me porter un petit 
mot chez Blaïgard, pour le prévenir 
que tout cst arrangé? : 

+ -— Maïs oui, citoyen Puchet, avec 
Plaisir! 

Puchet sortit de sa poche un cale- 
pin, griffonna quelques mots et déta- 
cha la feuille, qu'il tendit à Bille. 

— L'adresse est écrite dessus... Bon- 
soir, tous. Je suis content de vous 
avoir lancés sur le chemin de la for- 
tune. 2: 

Quand il eut disparu, ils se regar- 
dèrent. 

-- Eh bien! quoi que vous en di- 
‘es? interrogea Volette. 

-— Ca peut être une chouette affai- 
re... à condition de ne pas se laisser 
rouler par le Blangard, répondit Lu- 
ret. 

- Ben, nous ne sommes pas des 
imbéciles, tout de même! riposta Bille 
avec un petit rire moqueur. Nous 
saurons bien le fatre marchér droif, 
s'il essayait Ce nous filouter ce qui est 
promis. 

— Sûr, appuya Milochon, le silen- 
cieux, avec un regard qui laissait clai- 
rement entendre que si le personnage 
n'usait pas sa langue inutilement, il 
saurait agir à l'occasion. 

On lui tordfa le cou, s'il n'est pas 
sage! ricana Pigot en se levant. Moi, 
je crois qu'on va faire là-bas des af- 


C'est vrai, Ça! Qui sait! En 
tout cas, on gagnera toujours trois 
mil'e balles, et on aura un beau voya- 
ge gratis. Si seulement il n'y avait 
ras de brigands! . 

Ah! bien, un peu de danger ne 
fait pas mal ans un voyage, Ça l'em- 
pêche C'étre ennuyeux! dit Bille en 
riant. Ayez pas peur, on les fusillera 
\ bout portant, vos brigands. Svr 
34, je m'en vas, pour faire*la com- 
mission du citoyen Puchet. 

: Moi aussi, dit la voix pâteuse le 
Pigot. : 

1 sortirent ensemble, mais se sé- 
parèrent au dehors. Pigot s'en allait 
retrouver son gite, sis dans une des 
plus tristes rues Cu quartier: de la 
Glacière; Bille prenait la direction de 
‘a rive droite, M. de Blangard habi- 
‘ant une rue avoisinan: la gare Saint- 
Lazare. 


. Une heure plus tard, Puchet, un 


Votre vieil ennemi 
le Rhumatisme 
peut être mis en déroute 


Et qui cst jamais exemnt des tor- 
tures Cu rhumatisme? Les linimerts 
ordinaires sont sans effet parce qu'ils 
me sont pas assez forts. Nerviline 
exerce une ‘influence immédiate sur 
les douleurs rhumatismales, parce 
qu'elle est immensément plus forte 
que tout autre linimcnt. Nerviline es: 
composée ces remèdes contre la dou- 
leur les plus actifs connus. Ii n'y 
Pas un cas c'e rbumatisme qui ne sera 
pas très promptement soulagé pa: 
l'usage de Nerviline. 

Comment arrêter la douleur 

De White Cove, N.-B. vient la dé- 
claration ée Mlle Mary McAfee. Elle 
1 employé ce liniment souverain et 
sait ce quel secours il peut être. “Je 
tiens à Cire que j'ai été complètement 
guérie par Nerviline. Elle m'a, dé- 
barrassée du rhumatisme. Je vante- 
rai toujours Nerviline après ce qu'elle 
a fait pour moi” Achetez aujourd’hui 
une bouteille de Nerviline à 35 sous. 


L u 


de dix-huit afs et un petit jeuné hom- | 


faires d'or, les camarades. Pensez |[l° même signe Aujourd'hui, c'est à 
donc, le Pérou! | tour. Qu'est-ce donc que ces 


wY. D 


L 
ést facilé, sûr et saùs 


peu retardé par une course faite che- 
min faisant, arrivait près de la Bour- 


se du travail Îl était quelque peu. 


#bsorbé, se remémorant les qualités 
et les défauts des hommes qu'il ve- 
nait d'ernbaucher pour son ami Ann- 
tole de Blangard, un des plus fermes 
soutiens secrets de la Confédération... 

—— Volette, en dessous, mais. fera 
tout pour de l'argent. Bille, intelli- 

ent, débrowllard.… Luret, plutôt ca- 
pon, mais marchera aussi avec de la 
galette. Milochon, fort comme un 
taureau, tapera n'importe sur qui, 
comme un sourd. Pigot, un drôle 
d'individu, intelligent quand il le veut. 
malgré sa perpétuelle saoulerie. 
est aussi fort que Milochon, et fera ce 
qu'on voudra, pourvu qu'on lui donne 
à boire... Eh! eh! je crois, mon brave 
Blangard, que je vous ai choisi une 
jolie coilection de... 

Ses réflexions furent brusquément 
interrompues. Un homme, qui se _te- 
nait debout près de l'entrée de la 
Bourse, s'avançait vivement vers lui. 

— Toi, Bille! s'exclama-t-il. 

— Oui, c'est moi. Une autre fois, 
vous pourrez donner à d'autres vos 
commissions! Comme je me trouvais 
dans une rue déserte, un homme qui 
me suivait À une courte distance de- 
puis quelque temps s'est précipité sur 
moi, m'a jeté à terre et m'a étourdi 
d'un coup Ce poing, puis a fouillé mes 
poches et m'a escamoté votre billet. 
Quand j'ai repris mes idées, j'étais 
seul. Mais j'avais cela attaché après 
moi... \ 

It tendit À Puchet un petit carré 
de papier encadré de noir, sur lequel 
étaient tracés ces mots: 

— Préviens celui qui te paye qu’il 
ne réussira pas dans son entreprise. 
Qu'il y renonce, il est temps encore. 
Sinon, les Frères de la justice qui 
veillent sans cesse sauront l'en faire 
repentir. 

- Au lieu de signature se trouvait 
#ravé en rouge un cercle entouré de 
:ayons. 

Les traits de Puchet eurent ufe vio- 
lente crispation, une sorte d'effroi 
traversa sop rega:d. Mais aussitôt. 
il éclata d'un rire nerveux. 

— Mon pruvre garçon, tu as été 
victime d'un fumiste! Je ne com- 
prends rien Cu tout à cela. Allons, 
rentre chez toi, j'irai demain moi-mé- 
me faire ma commission à Blangard. 

Mais tandis que Bille s’éloignait, 
Puchet se murmura à lui-même avec 
anxié‘é: 

—- Qu'est-ce que Ça signifie donc? 
L'autre jour, Blangard a trouvé sur 
son bureau un avis de ce genre avec 


Frères de la justice, et comment son:- 

ils si bien informés? Ce sont des en- 

nemis, sûrement. Mais c'est terrible, 

des ennemis inconnus et invisibles! 
IV 

Ce même soir, le comte de la Roche- 
Gléon «inait chez le marquis de Bron- 
ues, ancien ambassadeur. 

Ce jeune ‘homme, descendant d'une 
des plus vieilles familles de la no- 
blesse française, fort bien doué uu 
point de vue physique, et nanti d'une 
fortune qui devait être énorme, à en 
juger par ses dépenses, était excessi- 
vement recherché dans la haute 80- 
‘été, durant le séjour de trüis.ou qua- 
tre mois qu'il faisait chaque année à 
Paris. Possesseur de la pius prospère 
bacienda du Pérou, descendant, par 
sa mère, des souverain incas, il avait 
en outre, aux yeux des Snobs »pari- 


siens, le prestige de l'exotisme. De 
lus, il existait chez lui, en dépit de 
“es manières quelque pe altières æt 


de la fierté légèrement dédaigneuse 
le son regard, une étrange puissance 
de séduction. Les hommes les plus 
‘roids, les plus inaccessibles se sen- 
‘aient complètement charmés au boul 
l'une courte conversation‘ avec lui 
sous le rayonnement énigmatique de 
es yeux bleus étincelants, qui ne 
ivraient jamais l'âme du comte Mf- 
bel. Fr” : 

Qu y avait-il en lui? Etait-il bon? 
Ttait-il mauvais? Nul ne le savait 
»{ personne ne songcait à se le de- 
ñander. On subissait le Charme im- 
périeux de cet homme qui semblai’ 
d'une rare intelligence, qui possédai 
toute la distinction d'un grand sei- 
gueur, et qui menait de front, avec 
la plus complète désinvolture, les dis- 
tractions mondaines, les plaisirs de 
l'art et des lett.es, les études scienti- 
“ques, et s'occu-ait.en outre, de loin, 
ie toutes les affaires concernant son 
cacienda. 

Son grand-père, le comte, Robert, 
avait jedis quitté la France à trente 
ans, complètement ruiné par suite de 
machinations juives auxquelles s'é- 
taient jointes celles de certains de ses 


DNA HSPE MNT 5 7 


un} 


s'était entouré d'un pérsonnel singu- 


dans la haute aristocratie, où il pos- | 


sédait encore une parenté éloignée 
qui avait accueilli avec empressement 
ce cousin de si belle mine et de si 
grosse fortune. 


Le marquis de Bronnes était pré- 
cisément un de ces parents... la 
jolie Antoine‘e, sa fille cadette, ca- 
réssait en secret lé rêve de se voir 
choisie comme compagne par le beau 
comte Michel. 


Mais M. de la Roche-Gléon n'avait 
jamais témoigné qu'il songeât au ma- 
riage. T1 avait, disait-il, -trop-d'ocou- 
pations pour avoir. le loisir de fonder 
une famille. | 

— Bah! quand votre coeur parlera, 
mon cher! disaient ses amis. 

— Mon coeur’. Je ne crois pas en 
avoir, je n'ai qu'un cerveau, ripos- 
tait-i] avec ce demi-sourire sarcasti- 
que qui lui était coutumier. 

Le mot était revenu aux oreilles 
d'Antoinette qui avait d'abord pleuré 
de regret, puis avait pensé peu après: 

— Qui sajt! Avec de la patience, 
j'arriverai peut-être à toucher ce 
coeur qui se prétend abscat: , 

Ce soir-A, M. de la Roche-Gléon, 
très en verve, narrait à la table de 
son hôte d'amysants épisodes d'un 
récent voyage au Brésil, où il s'était 
rencontré avec une mission sc:entif- 
que allemande... 

— À propos, de mission, mon cher 
ami, interrompit M. de Bronnes, avez- 
eu connaissance de celle qui se pré- 
pare, sous la direction de Blangard, 
le député radical-socialiste ? | 

— Qui, j'en ai entendu parler. Ils 
vont chercher à exploiter une miné 
de cuivre, paraît-il? 

-— On'le dit. Je n'aurais guère con- 
fiance dans le talert du piètre ingé- 
nieur qu'est Blangard. ‘rriste sire de 
toutes façons. | 

— Pah! ce vayage lui fera du bien! 
ripostn te comte Miche} avec un léger 
éclat Ge rire ironique. Il en revien- 

De pius sage. s'il en revient. 

- Pensez-vous donc que cette ex- 
pédition présente quelque danger? de- 
manda Antoinette. 

—- Certainement. Tout d'abord, la 
mine en question se trouve située en 
un point de l£ Cordillère peu facile à 
atteindre. Ensuite cet endroit est au 
pouvoir de. comment dirais-je 7... 
mettons d'une bande de brigands qui 
ne laïsseront pas facilement passer 
l’estimable député et sa petite troupe. 

— Des brigands! Cela donnera 
une saveur particulière à Icur voya- 
ge! s'exclama en riant Georges de 
Bronnes, le frère d’Antoinette. 

Le regard étincelant de Michel se 
posa une seconde sur son cousin. 

— Si vous saviez ce que sont ces 
hommes vous ne plaisanteriez’pas ain- 
si, Georges, dit-il d’un ton grave. Ceux 
qui se hasardent dans leur domaine 
sont sûrs de tomber entre leurs mains 
et il n'y a pas d'exemple que nul en 
soit sorti. . 

— Brr! vous nous donnez le fris- 
A0n, mon &mi:! dit Mme de Bronnes. 
Et que font-ils de cés prisonniers, ces 
faroucheés bandits? : v 

— I1$ lés' mettént généralement à 
mort... d | nr 

— Quelle horreur! s'écrita Antoinet- 
e. Et comme vous dites cela tran- 
qu'llement! 

— Que voulez-vous, la mort vient 
‘oujours tôt.ou tard! Ces braves gens 
avancent un peu, voilà tout, et com- 
ne ils ne sont pgs cruels, ils choisis- 
sent une mort expéditive qui évite au 
‘atient la souffrance, 

-—— Voilà une philosophie! Et ceux 
lu'ils ne tuent pas, qu'en font-ils? 

- Le chef, le Seigneur de la Mon- 
‘agne, comme l'appellent ses fidèles 
widats, le grand Condor, d'après les 
ndiens, le roi des Andes, corime :e 
1omment les Péruviens… 

—" Quels titres super'ses! 

-- Le chef, dis-je, conserve ceux qui 
‘ui plaisent comme escluvés pour faire 
1on service et celui de son camp. 

Êt le gouvernement péruvien to- 
‘ère cela? Il n'a pas pu envoyé” une 
2xpédition pour mettre à la raison 
ette troupe de bandits? s'écria un des 
convives. 

Sur les lèvres du comte, un sourire 
l'une expression indéfiriis sable glissa 
une sacortide. 

I! parait que non, p1 isque le Sei- 
gneur “e la Montagne «t ses fidèles 
sont toujours les maitres de la région. 

— Ce malheureux pays est telle- 
ment agité par les révolutions! A,la 


pairs qui ne lui pardonnaient pas $on | faveur de ces troubles, les coquins 


caractère fier et surtout sa franchise 


jont toute liberté. C'est égal, le Blan- 


f 


comte. , ‘ 
Le jeune homme prit place à l'in- 
térieur, où il ne parut aucunerïent 
surpris de voir un: homme assis-sur 
ie siège de devant, et qui s'inclina pro- 
fondément à sa vue. Ayant ôuvert 
et parcouru d'un regard le billet, il 
dit au valet de pied demeuré près de 
la portière: NE 

—- Rue Taitbout, 12 bis. 

Quand l'automobile fut en marche, 


tenait en face de lui dans une attitude 
d'extrême déférence, il demanda, en 
employant la langue allemande: : 

-— Eh bien! Hermenti"äüoi de nou- 
ut et. e 

— Monsieur le comte, les homes 
sont définitivement engagés. Ce son: 
tous dé purs socialistes collectivintes, 
des gens qui n'ont rien en plus grande 
horreur que le travail, et qui, pour sa- 
tisfaire leurs appétits, sont prêts à 
toutés les besognes. À 

— lis sont combien ? 

— Cinq, en comprenant Pigot. 

— Bon. On leur promet? 

— Trois mille d'abord, et une part 
dans lés bénéfices de la mine de-eul- 
vre ensuite. 

— Oh! oui, la mine de cuivre! dit 
le comte avec un éclat dé rire rall- . 
leur. Alors, ils ont été éblouis? 

— Presque, à ce qu'il paraît, Ce 
qui les inquiète, c'est la perspective 
d'avoir à combattre contre les bri- 
gands. lis tiennent à leur peau, ces 
estimables personnages. ke 

L'automobile stoppait en ce mo- 
ment Cevant une vaste maison de 
luxueuse apparence. Le valet de pled 
sautait à terre et ouvrait la portière, 
Michel de la Roche-Gléon se lèva, tout 
en demandant: 

— C'est tout ce que tu as su? 

— Tout pour ce côté-là. Quant aux 
Sevaldo, ils en sont À la faillite. 

— Bon, nous verrons & les soÿtit re 
là. Ils seront fidèles quand-Je -ser- 
ment lés tiendra... Je suis contént de 
tot; Hermann. . PRE 

Ft, adressant un petit signe bien- 
veillant à l'inconnu dont le blême vi- 
sage rougit de plaisir, il sauta à terre 
et alla appuyer son doigt sur lé bou- 
ton électrique de la porte. 

Le contiergé ayant tiré le cordon, 
Michel entra sous uné voûte, owÿrit 
une porte vitrée, traversa une cour 
garnie de plantes vertes, et, pénétrant 
dans un second corps de logis, gravit 
un coquet escalier, jusqu'au second 
Stage. S'arrétant alors dévant ‘la 
porte, il frappa trois coups, espacés 
irrégulièrement… Elle s'ouvrit très 
doucement. Dans l'obscurité qui ré- 
gnait, il était impossible de rien dis- 
‘'inguer. La voix du comte murmura: 

—- Les frères travaillent pour la jus- 
tice. 

— Et pour lë maître tout-puissän 
chuchota une autre voix d'honime! 

— Faites Ce la lumière! ordonha 
M. Ce la Roche-Gléon sans élever :a 
voix. v° 

Un commutateur fut sans doute 
tourné, car une lampe électrique d'al- 
luma au plafond, laissant voir tune 
etite antichambre et, près de 1& por- 
te, un homme d'un certain fige en éor- 
recté tenue de valet de chambre, : 


GRIPPE, INFLU 
RHUME 
Rien d'aussi bon! 


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Après la cérémonie religieuse de di- 
manche soir prochain, il y aura, en 
notre salle paroissiale, un concert de 
charité conné au profit de la Saint- 
Vincent de Paul 

La mi-carème 

La soirée de ln mi-Carême, passée 
eh notre se!le paroissiale, a paru com- 
me une heure favorable aux jeufies 
musiciens et aux petites musicienries 
de notre école. A l'invitation lancée, 
un grand nombre d'amis. donateurs 
de prix, amateurs du chant et du pia- 
no, joueurs de cartes, répondirent: 
Nous voici! Merci bien, mesdames et 
messieurs. 

Se succédèrent au piano: Miles G. 
Carroll et M. O’Connell, J. Villeneuve 
et O. Poirier: puis E. Roy, M. Guay. 
G. Thomas. Mlle J. Belair chanta 
“Les oiseaux de Notre-Dame”, et le 
choeur ce chant des garçons fit har- 
monicusement tourner ‘Le Moulin”. 


Selon l'ordre de mérite, suivit la 
distribution des nombreux et très 
beaux prix 

Au whisi: Mme Drolet et Mme U. 


Phaneuf, Mme Messier et M. W. Haw- 
tin: Mlle C. Carignan et M. A. Dan- 
durand, Mlle Y. Montpetit et M. A. 
Laforme: Mme U. Phaneuf et M. J 
Leboeuf: Mme J. McHatie et M. W 
Fansipone, consolation: Mlle C. Aquin 
et M. W. Crowe 

Au bridge: lers prix, Mme E. Belair 
et M. J. Green; 2èmes prix, Mme Cua- 
lieux et M. J. Demers: prix de conso- 
lation, Mile M. Caron et M. B. Lé- 
veillé. 

tafles de deux articles brodés: Mme 
J. Plouffe, de Saint-Jean-Baptiste, en 
gagna un, et celui qui avait le numéro 
2485 gagna l'autre. 

Enfin, prix d'entrée: 
McDougall. 


Mlle Claire 


A l'école 

12e degré: Simonne Aubin, Jeanne 
d'Arc Aubin. 

9e grade: Pierre Germain, Rita Cha- 
put. 

8e grade: Maurice Bourgouin, Mar- 
guerite Guay. 

6e degré: Thérèse Rhéaume, Mar- 
guerite Montpetit. 

5e degré: Madelcine Aubin, Annetté 
Poirier 

4e degré: Alberte Blanchard, Geor-: 
ges Gauthier. 

3e degré: Françoise Carignan, IrèLe 
Fauchère. 

2e degré: Jeanne d'Arc Joyal, Geor- 
ges Decloux 

1re année: Rita Taillon, Marcel Gor- 
man. 

Cours 


préparatoire: Marguerite 


| Louis, Thérèse Frey 


Au club 

Des vainqueurs au concours qu'ori 
ganisa M. Dr P.-E. Lafièche, un 
mot. Les membres du Club Saint- 
Jean-Baptiste, après avoir admiré le 
jeu des concurrents, donnent les pal- 
mes à M. Louis Sala, gagnant au 
‘‘’snooker'”, et 
queur au ‘’Bostäg'. Les prix seront 
listribués à la prochaine réunion mca- 
suelle de la société 


le 


Concert 

Dimanche soir 6 avril, aura lieu en 
la salle du Sacré-Coeur un récital de 
violon par M. Frank Simons, avec le 
oncours de Mme E. Etsell, soprano. 
‘# concert sera donné au profit de la 
Société Saint-Vincent de Paul. Iln'y 
aura pas de prix d'entrée, mais une 


collecte sera faite durant la soirée. 


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mars -- Marie-Jeanne- ; ‘commencera immédiatement 
» L'concert 

ta-Simonne, enfant d'Eugène Carrière après la Bénédiction et:tout te monde 
"1 d'Hermine Savoie. : Parrain, Louis f eat cordialement Invité. ; 

avoic: rarraine, Simonne Savoie. Service anniversaère 
Le 20 mars —’ Marie-Mathilda-Eu- Le mardi 8 courant, à 8 à 30, à 
vénie, enfant ée Joseph Gagnon et del Le 4 Sacré-Coeur, sera chanté 
Marie Morand. Le-partain, représenté un service anniversaire pour le repos 
par Anéré Noïn, à été Eugène Gan-| 4, rame de feu Ludger Roy, recom- | 
cher, et la marraine, Marie Bowman. mandé par ron épouse. Parents et 
Au proût de ln Saint-Vinéent de Paul |, sont priés d'y assister | 


Chez 


M. le prafesseur 
: Osborne 


Le dimanche 30 mars, les étudiants 
français de ;a quatrième année de 
l'Université se donnaient rendez-vous 
chez leur professeur, notre ami sym- 
pathique, M. W.-F. Osborne. 

On y a servi un thé et on y a joué 
des petites pièces en français: “On 
.ne tadine pas avec l'amour”, d'Alfred 
de Musset, et un dialogue sentimental] 
de Paul Verlaine. Mlle Guertin a ré- 
cité “Chinoiserie”, de Théophile Gau- 
thier. Tous ceux et celles qui ont 
pris part à ce régal littéraire se sont 
très bien tirés d'affaire. L'accent 
était excellent, la couleur locale et la 
mimique bien nuancées. | 

Nous n'avons qu'à féliciter ce grou- 
pe d'étudiants qui ont su inspirer le 
goût du français sous l'habile direc- 
tion de Mlle C. Ballu. 

Parmi les invités, on remarquait le 
Dr Daniel Mcintyre, le Dr R. Flet- 
cher et Mme HIîletcher, Mme Chau- 
vière, MM. les professeurs Evans et 
Buxton, M. C.-V. Thomas, de la ‘“‘Tri- 
bune'', et G.-R. Brunet. 

Tous parurent enchantés de la façon 
bien française dont les choses ont été 
faites. C'est un témoignage recon- 
nsissant que les finissants ont bien 
voulu offrir à leur dévoué professeur, 
M. Osborne. 

G. B. 
Le et ——— 


Fédération des Femmes Ca- 
nadiermes-Françaises 


La semaine dérnière avait lieu un 
concours de composition entre les élè- 
ves du 6ème grade de l'école du Sa- 
cré-Coeur, de l'Académie Saint-Joseph 
et de l'Académie Provencher. Ce con- 
cours, sous les auspices de la Fédé- 
ration des Femmes Canadiennes-Fran- 
Çaises, fut un succès et les élèves y 
mirent une ardeur sincère. Le sujet 
choisi était: ‘’Mes projets de vacan- 
ces”. Trois premiers prix de $2 cha- 
cun pour le français et trois prémiers 


prix de $1 chacun pour traduction an: 


glaise, et un prix spécial de $1 pour 
la meilleure copie française des trois 
écoles. | 

Les juges, Mmes C.-M. Roswell, 
A.-J. Desjardins et H. Baudry, eurent 
une tâche délicate autant que difficile. 
Les gagnants sont: école du Sacré- 
Coeur, Fernande Paquin (français); 
traduction anglaise, Thérèse Rhéau- 
me. Académie Seint-Joseph, Simone 
Lecoeur (français) et Lucienne Be- 
lot (auglais). Académie Provencher, 
Roger Bellefeuille (français), Achille 
Orieux (anglais). Mme E. Royal 
jugea les trois meilleures composi- 
tions françaises de chaque école. Fer- 
nande Paquin, école du Sacré-Coeur, 
remporta le prix spécial. 

Mmes L'Heureux et R. Goulet 
étaient les organisatrices de ce con- 


cours. 
LL . L] 
La semaine dernière vit le commen- 


cement du concours de bridge de la 
Fédération des Femmes Canadiennes- 
Françaises. La première partie fut 
jouée dans la salle du Sacré-Coeur et 
‘es gagnants : uèrent de nouveau dans 
la salle des Chevaliers de Colomb 
Cercle Provencher, édifice Trustee. 
Les personnes qui prirent part sont: 
Mmes H. Laberge, Geo. Lafièche, G 
Prévost, J.-H. Potvin, E. Belair, W 
Firth, N° Gamble, J. Gorman, T.-A 
Harp, A.-L. Messier, A. Chouinard, P 
Guertin, N. Prud'homme, A. Lafrance 
S. Desgagnés, A. Rhéaume, H.-R. 
Baudry, L-P-O Noël, B. McKenty 
L-A. Goyette, J_ Rodrigue, Taillon, 
, odrigue, E. Gagnon, J.-C. Davis, 
Pétrin, J.-A. McPhee, P. L'Heureux, 
L.-H. Bénard, C. Laflèche, A Chabot 
P. Sala, E. Blanchard, A. Blanchard 
D. Bryson, A-E. Love, D.-J. Léger 
L-P. Roy, Drollet, A -C. Birch, G-P 
Hawkes, F.-E. Johns, Derrington 
W. Mahoney, J. Keenan, de la Giclai: 
C-M. Boswell, J. Stefanson, J-H 
Bourgouin, E Prendergast, K. Kote'- 


nitzky, C. Mul'er, Cusson, Lafrenière 
M. Gatien, .J-R O'Brien, C. Pacaud 
L. Pacaud; J-A Aubert, Chaput, H 
Gauthier, H-W. Palmateer, M-L Ge- 


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l'‘“‘Amicus Club”, édifice des Cheva- 

liers de Colomb, à 3 h. de l'après-midi. 
Hermine FRAPPIER-LOVE, 


Secrétaire. 
D +-2——— 


PETITES NOTES 


Mgr T.-W. Morton, P.A., curé de la 
cathédrale Sainte-Marie, est parti 
pour l'Angleterre où il passera deux 
mois de vacances. 

LL . L] 

James-H. Blackwood, secrétaire de 
la commission des parcs de Winnipeg 
depuis 25 ans, a été arrêté lundi soir 
à la suite @e la découverte d'irrégu- 
larités dans ses compies 

6 De 2—— 


ble Force, ni comprendre mieux son 
devoir envers la Race qu'en cherchant 
à vivre sa foi plus intensément. 

Nous comprenons que la Providence 
est Sagesse et dirige la marche des 
événements pour le plus grand bien 
de ses élus. Nous croyons que lu route 
du Calvaire mène 4 la résurrection. 
Nous savons la magnifique énergie de 
la minorité de la Saskatchewan, dé- 
terminée à ne pas mourir, mais à vi- 
vre ses droits sacrés à une vie ardente 
et profonde. Et nous prions avec 
vous, Monseigneur, et avec tous nos 
frères de l'Ouest, et tous les Cana- 
diens français -- parce que Dieu est 
le Maïtre des gens et des choses et 
que toutes nos prières doivent prépa- 
rer les apôtres qu'il réserve aux com- 


Une lettre de l'A. C. J. C. à bats et à la victoire. 


S. G. Mgr Prud'homme 


S. G Mgr Joseph-Henri Prud'homme, 
Evêché, : 
Prince-Albert, Sask. 
Monseigneur, 
Tandis que les gouvernants prélu- 
dent en Saskatchewan, sur le terrain 
législatif, à une persécution qui fera 
revivre et peut-être dépasserk la dou- 
loureuse histoire Ce celles qu'on y 
mena jadis contre les intérêts de no- 
tre religion et de notre race, le Co- 
mité central, en son nom et au nom 
le tous les Comités régionaux, Cer- 
cles, Membres et Avant-gardes de 
l'Association catholique de la Jeunes- 
se Canadienne-française, veut rendre 
à Votre Grandeur l'hommage public 
de son admiration et de sa sympath'e 
et lui dire combien l'A. C. JC st ° 
avec émotion les péripéties dy drame 
de l'Ouest et eut écouter Aattentive- 
ment les voix autorisées quifbataillent 
pour les Croits sacrés de la minorité 
Pour répondre plus pleinement à 
Croisade de la prière que la lettre 
émye ce votre Grandeur a déjà solli- 
citée, l'A. C._ J. C. a demandé et de- 
mande avec instance à tous ses adh#- 
eats une |intention précise 
| pour la Sask=tchewan dans leurs pieu- 
|ses pensées ce chaque jour ‘ 
| tous ses groupes, d'ajouter à cet effet 
lune formule ow une- invegation spé- 

ciale aux prières de chacune de leurs 

réunions, On ne saurait se mieux 
| Préparer qu'aux sources de la vérita- 


cé avoi 


et à 


PR 


Veuillez donc agréer, Monseigneur, 
que la Jeunesse canadienne-française 
vous dise ses sentiments émus, et 
qu'elle offre si volontiers à votre Gran- 
deur les hormages de sa fiiale et res- 
pectueuse considération. 

Pour le Comité central de l'A.C.J.C. 

Le chef du secrétariat général, 
(Signé ) 
Ephrém-Réginald BERTRAND. 


HEURES DES OFFICES RELI- 
GIEUX A L'EGLISE DU 
SACRÉ-COEUR DE 
WINNIPEG 


Coin des rues Lydia et Ban- 
aatyne. L'église paroissiale de 
toute personne de langue fran- 
Çaise de la ville de Winni : 
Téléphon® 28 870. Fe 

R. P. ‘Vézina, OM, curé; R. 
P. J.-B. Beaupré, O.MI., vicaire. 

Messes du dimanche: 7 h. 30, 
9 L: et 11 neures (grand'messe). 
Vépres à 7 h. 30. Messes sur 
semaine: 6 h. 45 et 8 h. 30. 


HEURES DES OFFICES RELI- 
GIEUX A LA CATHEDRALE 
DE SAINT-BONIFACE 
Mgr Jubinville, curé. Vicaires: 
MM. les abbés Brunet et Bou- 

let. 

Messes du dimanche: 6 h 15. 
Th 30,9h et 10h 30. Vépres: 
3 h pm Messes sur semaine: 
6h 15,6h 45 7kE 90. 


7 
a ———_———————_——— 


‘ 


Un maire prudent 


M. le”sous-préfet, passant dans un 
village, demande au maire s'il a pris 
des précautions en cas d'inondations. 

— Certainement! assure le maire, 
avec ie sentiment du devoir acéompli. 

Et il montre au sous-préfet une sé- 
rie de boîtes neuves. 

— Qu'est-ce que cela? 

Mes troncs pour recueillir les 
secours aux inondés'!…. 


Double préparation 
C'est un jeune étudiant en droit dont 
-es ,are  s habitent la campagne. Les 
salles CC ‘2 Faculté présentaient nour 
lui un intérêt médiocre et il eût pré- 
féré s'amuser. : 
Ainsi qu'il fallait s'y attendre, à son 
récent cxamen, il ne fut pas accepté. 
Penaud et craignant la colère pa- 
ternele, il télégraphia à son frère: 
Suis refusé. Prépare papa. 
Et le lendemain le frère lui envoya 
cette laconique réponse: 
- Papa préparé... Prépare-toi! 


Elle ne se portait jamais bien — 
Mme Christine Dukek, de Speonk, 
N.-Y., écrit: “Je souffrais de maux! 
d'estomac auxquels les traitements. 
médicaux n'apportaient qu'un soula-} 
gement temporaire. En réalité je ne 
me portais jamais bien. Après que: 
j'eus pris trois bouteilles de Novoro 
du Dr Pierre, je remarquai que ce! 
remède avait régularisé les fonctions 
de mon estomac et que mon système 
nerveux était de beaucoup amélioré. 
Mon sommeil est maintenant paisible 
et mon coeur fonctionne normalement, 
ce qui ne 3'était jamais produit aupa- 
ravant. Je vais bien et je jouis d'un 
bon appétit.” Cette préparation vé- 
gétale affecte salutairement les fonc- 
tions de l'organisme, facilite la diges- 
tion et l'élimination et améliore la 
condition du sang. Elle est vendu 
directement mais pas dans les phar- 
macies. Ecrire au Dr Peter Fahrnecy 
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